L'Emission politique
Nicolas Hulot : "La France se serait bien passée de cette confrontation qui oppose l'écologie au social"
Nicolas Hulot était l'invité exceptionnel de "L'Emission politique" sur l'antenne de France 2 ce jeudi soir. Il a répondu aux questions de Léa Salamé, déjà présente sur France Inter lors de l'annonce surprise de la démission du ministre le plus populaire au sein du gouvernement d'Emmanuel Macron.
Nicolas Hulot a eu la possibilité de s'exprimer sur de nombreux dossiers majeurs dans le cadre cette émission comme la crise des "gilets jaunes", son engagement politique ou bien encore la taxe carbone. L'ancien présentateur d'Ushuaïa Nature a indiqué qu'il n'avait "aucun regret" concernant son départ du gouvernement. Il estime que sa démission "est un acte constructif, ce n'est pas l'arrêt de [s]on engagement".
Nicolas Hulot a précisé qu'il avait alerté l'exécutif sur le mouvement en cours et sur la colère des citoyens.
"Je me suis battu, et notamment les semaines qui ont précédé mon départ, pour qu'on change complètement d'échelle dans l'accompagnement social de la transition énergétique et écologique, avec des propositions concrètes. Je n'ai pas été entendu. On m'a opposé des raisons budgétaires, j'en ai tiré les leçons. (...) Je veux bien tout assumer, j'ai tenté, quand je n'ai pas convaincu, j'en prends acte, mais j'aurais préféré effectivement ne pas avoir eu raison sur le risque d'emballement que l'on connaît. La France se serait bien passée de cette confrontation qui oppose l'écologie au social, alors que ma volonté était de réconcilier écologie et social. On n'y est pas parvenu et cette crise était évitable".
Dans le cadre de "L'Emission politique", Nicolas Hulot a d'ailleurs été interrogé par le porte-parole des "gilets jaunes" de Saint-Brieuc, Benoît Julou, qui a estimé que "le matraquage fiscal, ça commence par l'écologie".
Selon Nicolas Hulot, il ne faut pas blâmer l'écologie mais plutôt s'en prendre au "matraquage fiscal" et à "l'inégalité fiscale". L'ancien ministre de la Transition écologique a donc estimé que la crise des "gilets jaunes" était "évitable".
Nicolas Hulot a également évoqué les différences qui l'opposaient à Emmanuel Macron sur le constat de l'état de l'urgence écologique pour la planète :
"Je pense qu'on ne mesurait pas la même gravité. On n'avait pas le même diagnostic sur l'état de la planète et sur les menaces qui pèsent sur l'humanité".
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