Depuis l&rsquo;élection de Donald Trump les taux américains ont nettement progressé. Les premières déclarations du nouveau président ont sur ce point, confirmé les promesses de campagne&nbsp;: un plan massif de soutien à l&rsquo;économie devrait être mis en œuvre. Il n&rsquo;en fallait pas plus pour que les investisseurs anticipent une accélération de la croissance voire même une remontée de l&rsquo;inflation. A travers le monde beaucoup d&rsquo;intervenants ont allégé, parfois massivement, leurs positions en obligations provoquant ainsi des tensions sur les taux.Les taux longs dans de nombreux pays se situaient cet été sur des niveaux historiquement bas. En effet les injections massives de liquidité, une croissance atone et des anticipations déflationnistes avaient provoqué une flambée des cours des obligations. Cet engouement, qui dure depuis plusieurs années, faisait même craindre à beaucoup que l&rsquo;on soit&nbsp; en présence d&rsquo;une bulle obligataire.Depuis l&rsquo;élection de D.Trump le paysage a complétement changé sur les marchés obligataires des pays développés&nbsp;; aux Etats-Unis, dans la zone euro mais aussi dans les pays émergents. Le dollar a fortement progressé dans le sillage des taux américains (car ils sont devenus plus rémunérateurs) et de nombreuses devises ont donc reculé&nbsp;: Peso mexicain, yuan chinois, euros ou Yen&hellip; les actions dites de rendement ont également subi de lourds dégagements comme les valeurs liées à l&rsquo;immobilier par exemple.Beaucoup de commentateurs annoncent désormais un krach obligataire imminent et une flambée des taux. Depuis des mois nous indiquons qu&rsquo;il n&rsquo;y a rien à gagner à rester investi sur des emprunts d&rsquo;Etats, nous n&rsquo;allons pas changer d&rsquo;avis après une petite hausse même si elle a été un peu rapide.Notre approche reste la même&nbsp;: nous considérons que des taux longs qui seraient inférieurs à &laquo; croissance + inflation&nbsp;&raquo; seraient des taux anormalement qui ne rémunèrent pas les investisseurs. En zone Euro, avec une inflation à 1% et une croissance à environ 1.5%, des taux &laquo;&nbsp;normaux&nbsp;&raquo; devraient se situer à 2,5% pour commencer à devenir attractifs&nbsp;; nous en sommes loin.Sur les actions la situation est plus nuancée. Certaines valeurs cycliques ou financières profitent de la situation actuelle. Elles ont bien performé depuis quelques semaines, ce qui en particulier sur les cycliques nous conforte dans notre optique plutôt positive à&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; moyen-terme en particulier en Europe. Nous pensons toujours que le cycle de progression des marges des entreprises européennes devrait se poursuivre et conservons donc globalement nos positions pour profiter de la poursuite du mouvement.&nbsp; Après la hausse récente nous attendons un retour au calme pour éventuellement reprendre des positions sur des cas spécifiques. Par contre, nous trouvons la sanction récente exagérée sur certains titres assimilés à tort selon nous à des valeurs &laquo;&nbsp; taux&nbsp;&raquo;. Nous pensons en particulier à des valeurs comme Korian ou Orpea, sociétés de services à la personne qui ont reculé de 24% et 12% depuis le mois de septembre, ce qui nous paraît exagéré.Il est probable que si les tensions perdurent sur les taux, des opportunités de ce type apparaissent encore.&nbsp;

Bourse : les taux montent. Merci Monsieur Trump

Atlantico Bourse

En théorie, unir le 2ème fournisseur d&rsquo;accès Internet aux Etats-Unis avec un des leaders des contenus avec les studios de cinéma (WarnerBros) et les chaines de télévision HBO et CNN, semble avoir du sens. Offrir aux clients le moyen d&rsquo;accéder aux meilleurs contenus sur tous les supports possibles répond à une idée veille de plus de 15 ans&hellip;Rien que d&rsquo;évoquer une idée vieille de 15 ans pour justifier une acquisition à 85 Milliards devrait suffire à inquiéter les investisseurs. L&rsquo;idée d&rsquo;associer le contenu et les &laquo;&nbsp;tuyaux&nbsp;&raquo; est effectivement dans l&rsquo;air du temps depuis que J.M. Messier à la grande époque de Vivendi avait essayé de la mettre en œuvre avec à la clé un échec retentissant.Beaucoup avaient pensé que JM.Messier avait eu raison trop tôt. Force est de constater que les expériences sur le thème de la convergence se sont toutes soldées par des catastrophes économiques et boursières. En 2000 déjà AOL, fournisseur d&rsquo;accès internet, s&rsquo;était marié avec&hellip; Time Warner. En 2002 les pertes s&rsquo;étaient élevées à 100 Milliards de $. Le divorce avait été acté en 2009. Un désastre complet.La raison essentielle de l&rsquo;échec de toutes les expériences dans ce domaine est simple&nbsp;: la culture des entreprises est trop différente&nbsp;: Technique pure et créativité constituent des attelages très difficile à manager. Certains financiers et les banques d&rsquo;affaires arrivent encore à vendre l&rsquo;idée mais la réalité opérationnelle rattrape très rapidement les patrons de ces entreprises trop hybrides.L&rsquo;autre raison qui nous fait douter de la pertinence de cette opération est sa motivation fondamentale&nbsp;: il s&rsquo;agit clairement d&rsquo;une fusion &laquo;&nbsp;défensive&nbsp;&raquo;. ATT est n&deg;2 sur un marché totalement saturé. Pour se différencier et gagner des parts de marché il faut investir lourdement.En panne sur son cœur métier, ATT tente d&rsquo;aller sur les contenus où sont expérience est faible.Mais, au-delà de ce point, le sujet le plus sensible selon nous réside dans le fait qu&rsquo;il ne nous paraît pas évident du tout que la demande des clients soit bien là où ATT&nbsp; l&rsquo;imagine.La génération &laquo;&nbsp;Y&nbsp;&raquo; (les jeunes d&#39;aujourd&#39;hui pour résumer) n&rsquo;a plus du tout la même consommation que ses aînés. Engager une fusion de cette ampleur pour adresser un marché qui bouge aussi rapidement qu&#39;aujourd&#39;hui nous paraît très hasardeux.Beaucoup d&rsquo;intervenants de l&rsquo;internet améliorent leur offre en signant des partenariats plutôt que des acquisitions, cela permet de mieux coller à la demande réelle, d&rsquo;être plus réactif, moins coûteux et beaucoup plus facile à mettre en œuvre.En France, les 2 stratégies sont mises en œuvre&nbsp;: Altice Media possède SFR et a investi dans Libération ou la Radio et la Télévision et a &laquo;&nbsp;Comcast&nbsp;&raquo; comme modèle. Ce cablo-opérateur américain a acheté NBC Universal, un diffuseur audiovisuel et Dreamworks qui produit des séries et des films. Orange se contente pour le moment de nouer des partenariats avec Canal+ pour améliorer son attractivité. L&rsquo;histoire dira quelle stratégie s&rsquo;avère la plus pertinente.Si l&rsquo;on raisonne sur le strict plan boursier la fusion ATT-Warner s&rsquo;annonce également peu attractive&nbsp;: elle se fait sur des niveaux boursiers qui nous paraissent trop élevés&hellip; et avec pour ATT un recours important à de la dette... Alors qu&rsquo;ATT est déjà lourdement endetté. La tentation d&rsquo;ATT sera au moindre vent contraire, de réduire les coûts... ce qui n&rsquo;est pas très populaire chez de artistes... ATT va donc être très tributaire de la conjoncture à court-terme pour digérer l&rsquo;acquisition.Nous avons déjà vu des opérations strictement financières être très favorables aux actionnaires sur le court-terme, mais très défavorables aux clients et aux salariés sur plus long-terme. Nous sommes convaincus qu&rsquo;à plus long terme seules les entreprises qui ménagent les intérêts de toutes les parties prenantes créent de la valeur.Nous resterons donc sagement à l&rsquo;écart de cette aventure qui devra toutes façons passer sous les fourches caudines des régulateurs avant de devenir réelle. En effet les autorités de la concurrence&hellip; et les deux candidats à la présidence américaine semblent réticents à donner leur autorisation&nbsp;!&nbsp;

Bourse ATT Time Warner téléphonie

ATT/ TIME WARNER : chronique d’un échec annoncé ?

Acquisition de Time Warner par ATT : chronique d’un échec annoncé ?

Economie

Finance

La fin d&rsquo;année s&rsquo;annonce riche d&rsquo;évènements susceptibles d&rsquo;influencer les marchés. En tant que gestionnaire d&rsquo;épargne pour compte de tiers, nous sommes, bien sûr particulièrement attentifs aux risques potentiels... Mais aussi toujours aux aguets d&rsquo;opportunités pour investir si nous considérons que le couple performance-risque correspond à notre stratégie globale.Les risques sont bien connus, les impacts potentiels parfois importants peuvent nous inciter à revoir nos positions dans certains cas.1/ La crise Deutsche Bank et son impact potentiel sur le secteur. Le sujet évoqué la semaine passée semble avoir diminué dans l&rsquo;esprit des opérateurs. Comme nous l&rsquo;avions dit si la tension s&rsquo;estompe, les meilleures banques peuvent rebondir en bourse. Nous sommes ponctuellement investi sur certaines banques françaises. A court-terme nous ne changeons pas nos positions. Le risque reste présent.2/ Un Brexit &laquo;&nbsp;dur&nbsp;&raquo;. Le changement de ton et la décision de lancer les négociations de Theresa May le week-end dernier ont accru les risques liés au Brexit. Un Brexit &laquo;&nbsp; Dur&nbsp;&raquo; s&rsquo;annonce. La première conséquence a été un effondrement de la Livre par rapport au Dollar. Il semble probable que l&rsquo;impact économique sur le Royaume-Uni soit plus important&nbsp; que prévu encore récemment. Nous restons toujours à l&rsquo;écart des actifs anglais. Le pays déjà très endetté et désormais sous pression à cause de sa devise a une marge de manœuvre limité. Nous sommes aussi très attentifs à l&rsquo;immobilier qui pourrait être contaminé par la baisse des prix en Grande &ndash;Bretagne.3/ Les élections américaines. Trump ou Clinton&nbsp;? Le marché semble marquer une préférence par la &laquo;&nbsp;continuité&nbsp;&raquo; offerte par Mme Clinton. Baisse d&rsquo;impôt et dépenses publiques plus fortes que ces dernières années sont au programme des deux candidats. Les sondages donnent Mme Clinton en tête. Attendons prudemment le vote. Le Brexit nous a appris à être prudents avec les sondages. Depuis plusieurs semaines les actions américaines marquent le pas. Là aussi nous restons en position mais sans plus&hellip; attendons le 5 Novembre.4/ Le référendum italien. L&rsquo;enjeu est certes plus local mais si M. Renzi le perd, cela pourrait avoir des conséquences politiques lourdes en Europe et semer le trouble sur les banques en premier lieu. Même constat que pour les élections américaines&nbsp;: Sur ces niveaux de marchés&nbsp;: inutile de se précipiter.5/ Hausse des taux courts américains. Le message de la Fed semble indiquer une hausse probable en Décembre. La politique monétaire pourrait donc devenir moins accommodante très prochainement, la BCE pourrait d&rsquo;ailleurs se montrer plus restrictive en 2017. Ces incertitudes ont d&rsquo;ores et déjà eu comme conséquence de pénaliser les marchés obligataires. Depuis plusieurs semaines, notre biais est très prudent sur les obligations &laquo;&nbsp;longues&nbsp;&raquo;, les plus sensibles à une hausse des taux. La dégradation reste trop faible pour que nous renforcions nos positions dès maintenant.&nbsp;Le contexte n&rsquo;est donc pas très positif à court-terme. Encore une fois au risque de nous répéter notre optique reste, en étant ultra sélectifs, d&rsquo;investir dans quelques sociétés qui arrivent à se développer dans le contexte actuel. Nous pensons d&rsquo;ailleurs que la fin d&rsquo;année devrait confirmer la qualité des résultats de ces valeurs. Malgré une croissance mondiale toujours faible, des entreprises ayant un atout compétitif clair, une activité centrée sur l&rsquo;Europe et une bonne maitrise de leurs coûts devraient poursuivre leur croissance. Les titres cités ces dernières semaines restent d&rsquo;actualité. En particulier nos deux thématiques&nbsp;: Les PME et /ou les entreprises responsables devraient toujours être porteuses... Mais soyons clairs il faut se montrer patient et garder des liquidités au cas où les tensions sur les taux ou la politique venaient troubler la fin d&rsquo;année.

Bourse : risques et opportunités pour la fin d’année 2016

Les marchés sont rattrapés par le doute depuis quelques jours. Nous redoutions que le mois de septembre soit une fois de plus incertain&hellip;. C&rsquo;est le cas. Hausse des taux aux Etats-Unis, baisse des Yuan Chinois, référendum en Italie, incertitude sur la croissance mondiale&hellip; ont semé le trouble chez l&rsquo;investisseur et provoqué un repli des marchés actions.Comme souvent ces périodes de fluctuations sont autant d&rsquo;opportunités d&rsquo;investissement dans de bonnes conditions.3 valeurs ont fait l&rsquo;actualité&nbsp;mais laquelle choisir en priorité entre Air Liquide, BNP Paribas ou Hermès&nbsp;? Ces 3 cas d&rsquo;investissement sont très différents et font l&rsquo;objet de nombreux commentaires ces derniers temps. Un rappel utile avant de poursuivre&nbsp;: nous raisonnons ici pour un investisseur long-terme dont le portefeuille est déjà bien diversifié, la spéculation n&rsquo;est pas de mise ici&nbsp;! Que choisir entre&nbsp;:Air Liquide&nbsp;: la star des portefeuilles de particulier pénalisée en bourse depuis plusieurs semaines par une acquisition aux Etats-Unis.Hermès&nbsp;: la valeur de luxe par excellence qui a connu une baisse marquée cette semaine.BNP Paribas&nbsp;: probablement la meilleure banque européenne&nbsp; mais qui appartient à un secteur détesté par les investisseurs depuis des mois.Commençons par BNP Paribas&nbsp;: les résultats sont solides et l&rsquo;activité est globalement en croissance. La banque continue de démontrer trimestre après trimestre la qualité de sa gestion, le contrôle des couts permet, même dans un contexte de faible croissance économique, d&rsquo;améliorer la qualité du bilan de la banque. Comme toutes les banques BNP Paribas doit faire face dans les prochains mois à des enjeux majeurs en termes de stratégie. La diversification mondiale, la qualité de la gestion et la solidité du bilan nous font penser que BNP Paribas a les cartes en mains pour réussir à croitre de manière régulière&hellip; et en tout cas de manière plus forte que ces concurrents. Mais&hellip; car il y a un mais, l&rsquo;ensemble du secteur est sous pression. En effet, les résultats des banques, globalement, ne reviendront pas avant longtemps au niveau connu en 2005-2007 pas de précipitation pour revenir donc et le ,ième épisode Deutsche Bank vendredi a une nouvelle fois calmé les plus audacieux.Hermès, cette société fait partie des stars de la cote. Une croissance forte, une marque reconnue et un parcours boursier splendide ont fait que le titre bénéficie d&rsquo;une surcote depuis longtemps. Faut-il donc se précipiter pour bénéficier de repli subi par le titre cette semaine&nbsp;? Nous ne le pensons pas. En effet le repli s&rsquo;explique de deux manières.1/&nbsp; Le secteur du luxe affiche des reculs dans ses ventes depuis plusieurs mois. Richemont ou LVMH ont fait part d&rsquo;une croissance plus faible.2/ Hermès, même si les résultats récents sont excellents refuse désormais de communiquer sur ses objectifs moyen terme.Il n&rsquo;en fallait pas plus pour que le titre soit sous pression.Il est inutile de se précipiter selon nous car ces éléments pourraient durer un peu. La surcote du titre pourrait s&rsquo;effacer au moins un peu. Il devrait y avoir dans les mois à venir l&rsquo;occasion de rentrer un peu moins cher sur cette splendide valeur.Air Liquide. Après des années de croissance régulière de son activité et de son cours de bourse, Air Liquide a souffert d&rsquo;une désaffection des investisseurs &nbsp;depuis l&rsquo;annonce du rachat d&rsquo;Airgas,. Le cours s&rsquo;est calé depuis plusieurs semaines sous les 100&euro;.L&rsquo;hypothèse d&rsquo;une augmentation de capital pour financer en partie le rachat d&rsquo;Airgas aux Etats &ndash;Unis a, en effet, plombé le cours d&rsquo;Air liquide.Notre analyse est qu&rsquo;Air Liquide, dans une optique long-terme, reste un superbe investissement&nbsp;: l&rsquo;activité est en croissance modérée mais régulière, les coûts sont sous contrôle. Enfin l&rsquo;acquisition d&rsquo;Airgas semble très prometteuse&nbsp;: avec cette opération Air Liquide devient et de loin le numéro 1 mondial&nbsp;!L&rsquo;annonce cette semaine de l&rsquo;augmentation de capital a probablement levé un doute sur le titre. Les investisseurs patients peuvent donc acheter le titre vers 100&euro;.Notre tiercé est donc le suivant.Air Liquide, Hermès et BNP Paribas.Air liquide&nbsp;: Belle valeur, prix en baisse depuis des mois, du potentiel, un risque mesuré.Hermès&nbsp;: superbe valeur, des doutes à court-terme, inutile de se précipiter&hellip;BNP Paribas&nbsp;: le meilleur élève d&rsquo;un secteur sous pression patience avant de revenir sur le titre.

Atlantico Bourse air liquide

Bourse : BNP PARIBAS, Hermès ou Air liquide, quel titre choisir ?

BNP PARIBAS, Hermès ou Air liquide : quelle action choisir pour son portefeuille boursier ?

La banque allemande est sous surveillance des marchés depuis de longs mois mais la descente aux enfers s&rsquo;est accélérée depuis l&rsquo;été. Le traitement infligée à cette banque a été vu à de nombreuses reprises avec des variantes mais la fin de l&rsquo;histoire est toujours la même&nbsp;: la société va devoir être recapitalisée. Cette expression typique du jargon de spécialiste signifie que le cours de l&rsquo;action va être fortement ajusté à la baisse. Les variantes autour d&rsquo;une recapitalisation sont nombreuses et conduisent fréquemment à une redéfinition plus ou moins profonde du périmètre d&rsquo;activité de la société concernée.Quelques mots d&rsquo;histoire pour rappeler comment s&rsquo;est enclenchée la spirale de défiance pour Deutsche Bank.1) Juin &nbsp;: le FMI déclare que Deutsche Bank est le plus important contributeur en termes de risques systémiques dans le secteur bancaire.2) Juillet : l&rsquo;agence de notation S&amp;P dégrade les perspectives de la banque3) Juillet : la banque échoue dans le stress-test aux Etats-Unis, en clair, elle serait en grande difficulté si des événements négatifs se produisaient dans l&rsquo;économie ou sur les marchés.4) Août&nbsp;: les ratios de solvabilité de la banque sont proches mais inférieurs aux demandes des régulateurs.5) Septembre&nbsp;: des rumeurs de mise en place d&rsquo;un plan de sauvetage, démenties, de la part du gouvernement allemand se multiplient.6) Fin septembre&nbsp;: clients importants et Hedge Funds clôturent leurs positions avec Deutsche Bank.Jeudi dernier à New York le cours de Deutsche Bank atteint un plus bas historique et, comme souvent en pareil cas, c&rsquo;est tout le secteur qui est touché. Le secteur déjà fragilisé par les banques italiennes est de nouveau fortement attaqué.Pour faire bonne mesure, l&rsquo;état Américain a déclaré vouloir infliger une amende de 14 Milliards de $ à Deutsche Bank pour l&rsquo;ensemble de son œuvre au moment des affaires concernant les subprimes dans les années 2007-2008. &nbsp;Cette amende a probablement été le facteur déterminant pour expliquer la déroute du titre ces derniers temps&hellip;l&rsquo;espoir de voir le montant ramené à 5 Milliards vendredi soir à New-York a provoqué un violent rebond du titre&hellip;à confirmer désormais.Que peut-il se passer maintenant&nbsp;?1) Deutsche Bank joue la montre, continue de communiquer en déclarant que la banque est solide, incite ses soutiens en Allemagne à la soutenir et annonce que des mesures stratégiques seront annoncées sous peu ou que les cessions d&rsquo;actifs du type de celles qui ont eu lieu récemment pour récupérer du capital vont se poursuivre.Réaction probable du marché&nbsp;: la spéculation peut à tout moment reprendre violemment et rendre la situation intenable pour le management de la banque en l&rsquo;obligeant à agir dans l&rsquo;urgence.2) Deutsche Bank annonce très rapidement un plan complet de sauvegarde passant par des réductions massives de coûts&nbsp;; réduction crédible des activités de marchés&nbsp;; &nbsp;cessions massives d&rsquo;actifs avec des dates de réalisation, augmentation massive de capital (au moins 4-5 Milliards d&rsquo;Euros)&nbsp;; éventuellement entrée au capital d&rsquo;un acteur bancaire Chinois ou Moyen-Oriental.Ce scénario serait le plus efficace pour sortir de l&rsquo;ornière, Deutsche Bank pourrait même récupérer une part de crédibilité perdue ces derniers temps. Sur le plan &laquo;&nbsp;culturel&nbsp;&raquo;, le management actuel ne paraît cependant pas le plus à même de le mettre en œuvre.3) Le plan ci-dessus est mis en œuvre avec le concours ou sous l&rsquo;égide de l&rsquo;Etat Allemand. En particulier, la recapitalisation est en partie assurée par l&rsquo;Etat Allemand (avec l&rsquo;argent des contribuables) Les choses deviennent plus crédibles mais les coupes diverses seraient probablement plus rudes encore. Il ne resterait plus grand-chose de la Deutsche Bank actuelle d&rsquo;ici 2-3 ans.Ce scénario se heurte néanmoins à 2 écueils majeurs.Le pilotage de la réduction de voilure des activités de marché de la Deutsche Bank va être très complexe sur le plan opérationnel.Sauver une banque gérée de manière aussi risquée avec l&rsquo;argent des contribuables semble actuellement difficile à envisager.4) Une faillite pure et simple façon &laquo;&nbsp;LehmannBrothers&nbsp;&raquo; en 2008. La banque n&rsquo;a ni problème de solvabilité ni problème de liquidité à ce jour. Une faillite paraît donc peu probable et les conséquences de la faillite de Lehmann ont effrayé toutes les parties prenantes à l&rsquo;époque il est peu probable que l&rsquo;on aille jusque-là.La solution la plus probable semble donc un compromis entre le scénario 2) et 3)&nbsp;: les actionnaires, les créanciers et les salariés de la banque seront probablement mis à contribution massivement et vont perdre beaucoup. L&rsquo;activité et les périmètres d&rsquo;activités de la banque vont être largement redéfinis. Ceci dit pour le moment, le management de la banque reste fixé sur le scénario 1) et dans ce contexte il faut rester à l&rsquo;écart du titre en attendant de pouvoir évaluer comment le plan stratégique sera défini.&nbsp;

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Deutsche Bank, la fin d’un monde

Bourse : entre la crise de la deutsche Bank, le Brexit, l'élection présidentielle américaine, le référendum italien et la hausse des taux courts américains, voici les risques et opportunités pour la fin d’année 2016 sur les marchés