<p class="first" style="text-align: justify;">Rien de dramatique à ce stade bien sûr : historiquement, même avec la petite hausse récente, les taux longs, et plus encore les taux courts, évoluent sur des niveaux particulièrement bas et ne constituent pas un frein à l&rsquo;activité économique. Chefs d&rsquo;entreprise et ménages peuvent s&rsquo;endetter pour un coût encore faible.&nbsp;</p><div style="text-align: justify;">Nous révisons périodiquement nos prévisions à moyen-terme pour affiner nos stratégies d&rsquo;investissements et à ce stade nous n&rsquo;anticipons pas de flambée des taux longs. Par contre, entre les hausses de taux courts de la banque centrale américaine (FED), la petite remontée de l&rsquo;inflation et l&rsquo;accroissement des déficits dans certains pays, il nous semble probable que la tendance à la hausse des taux longs&nbsp; se poursuive dans les prochains mois. Toute la question réside, selon nous, dans le rythme de cette hausse. Nous pensons que cette hausse sera modérée et progressive. En effet nous pensons que les banques centrales feront le nécessaire pour éviter un emballement à la hausse des taux longs.&nbsp;&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Les opérateurs de marchés distinguent 3 évolutions possibles dont chacune peut avoir un impact différent sur les entreprises et leur valorisation sur les marchés.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&bull;<span style="white-space:pre"> </span>Hausse des taux longs&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&bull;<span style="white-space:pre"> </span>Hausse des taux courts&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&bull;<span style="white-space:pre"> </span>La différence entre taux courts et taux longs, ce que dans le jargon des marchés nous appelons &laquo; la pente &raquo;.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Pour évaluer les entreprises, le niveau des taux est déterminant.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Prenons 2 exemples :&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">1-<span style="white-space:pre"> </span>Une entreprise ayant une croissance structurelle élevée et une bonne visibilité sur son activité sera mieux appréciée et valorisée quand les taux longs baissent : en effet, grâce à la croissance attendue et &laquo; assurée &raquo;, l&rsquo;investisseur peut aujourd&rsquo;hui être certain des flux de résultats à venir et plus les taux longs sont bas, plus la prise en compte, aujourd&rsquo;hui, des flux futurs sera élevée. Effectivement, ces dernières années les valeurs de &laquo; croissance &raquo; ont particulièrement bien performée en bourse dans le sillage de la baisse des taux.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">2-<span style="white-space:pre"> </span>Une entreprise dépendante des cycles de l&rsquo;économie et offrant une visibilité seulement à court-terme sera moins sensible à la valorisation, aujourd&rsquo;hui, des flux de résultats, incertains,&nbsp; à venir. Les valeurs dites &laquo; cycliques &raquo; sont en fait, on l&rsquo;a vu ces derniers mois, moins impactés par des hausses de taux longs.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Le rendement élevé des actions a également poussé de nombreux investisseurs à privilégier les placements dans des entreprises généreuses en termes de dividendes. Les taux longs étant encore très bas, il n&rsquo;est pas rare de trouver des actions ayant un rendement supérieur à celui des emprunts d&rsquo;état ! Si la tendance à la hausse des taux longs s&rsquo;installe, il sera possible de voir des arbitrages intervenir. Les gérants institutionnels privilégiant la qualité des signatures d&rsquo;état, vendront leurs actions de rendement pour se porter vers les emprunts d&rsquo;état.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Les investisseurs sont aussi très attentifs au niveau de dettes des entreprises : si l&rsquo;endettement est très élevé, il est évident que dans les périodes de hausse des taux le refinancement de ces dettes sera plus coûteux et pèsera sur l&rsquo;appréciation de l&rsquo;entreprise par les marchés... C&rsquo;est bien sûr l&rsquo;inverse pour les entreprises comme les assurances qui reçoivent des primes qu&rsquo;elles doivent &laquo; sécuriser &raquo; sur des supports sans risque : pour elles, les taux bas sont pénalisants.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Pour les banques, c&rsquo;est plus l&rsquo;écart entre les taux courts et les taux longs qui compte. Structurellement, elles prêtent à long-terme et se financent à court-terme. Plus l&rsquo;écart est grand plus leur marge potentielle est élevée.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">En synthèse suivant les scénarios de hausse de taux les entreprises pouvant en profiter peuvent être classées de la manière suivante&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&bull;<span style="white-space:pre"> </span>Hausse des taux longs : Banques, Assurances, entreprises ayant des provisions ou des engagements importants ( EDF par exemple)</div><div style="text-align: justify;">&bull;<span style="white-space:pre"> </span>Pente accrue (écart élevé entre taux longs et taux courts) : Banques.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&bull;<span style="white-space:pre"> </span>Inflation modérée : concession, distribution, immobilier, publicité.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&bull;<span style="white-space:pre"> </span>Hausse des taux courts : banques, entreprises ayant beaucoup de cash.&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">A l&rsquo;inverse, sont pénalisés par la hausse des taux longs en particulier, les entreprises dites de croissance et surtout les entreprises lourdement endettées.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div>

Se préparer à des taux plus élevés 

Atlantico Bourse

Economie

Finance

<p class="first">L&rsquo;année démarre en fanfare sur les actions partout dans le monde. Les chiffres économiques sont globalement toujours aussi bons. Il n&rsquo;est pas rare que des records datant de 10 ou 15 ans soient publiés sur certaines données de production industrielle ou de consommation. Les spécialistes de sélection de valeurs trouvent aussi dans les publications de résultats des entreprises de quoi justifier leurs choix sur de nombreuses valeurs. C&rsquo;est vrai aux Etats-Unis depuis des mois, cela devient chaque mois plus justifié également en Europe, au Japon ou dans de nombreux pays émergents.&nbsp;</p><p>Aux Etats-Unis, la faiblesse du Dollar, les mesures fiscales de D.Trump donnent un nouvel élan d&rsquo;optimisme. En zone Euro ou au Japon, les résultats des entreprises sont les meilleurs depuis la période de crise, enfin les entreprises localisées dans les pays émergents bénéficient de la faiblesse du Dollar et de la vigueur économique enregistrée un peu partout dans le monde. Le rebond des matières premières leur profite aussi largement ; il n&rsquo;est pas rare de trouver des entreprises avec des progressions de résultats de plus de 20% par rapport à l&rsquo;année précédente.&nbsp;</p><p>Nous sommes un peu plus sceptiques pour les Etats-Unis mais, là comme ailleurs, les perspectives restent bonnes pour les entreprises que ce soit en termes de chiffres d&rsquo;affaires et de résultats. En Zone Euro, Les excellentes données publiées concernant la production manufacturière la semaine dernière en Allemagne ou en France laissent&nbsp; espérer que la tendance se poursuive. Il va de même pour les études prospectives (enquêtes auprès des chefs d&rsquo;entreprises) qui, elles aussi, amplifient l&rsquo;optimisme en vigueur pour l&rsquo;ensemble du vieux continent.&nbsp;&nbsp;</p><p>Ce que les intervenants de marché appellent le &laquo; momentum &raquo; devrait donc rester favorable à l&rsquo;investissement en actions. Nous pensons que les chiffres que vont publier les entreprises dans quelques semaines devraient conforter l&rsquo;ambiance favorable sur les marchés. Depuis plusieurs mois, beaucoup rappellent que les valorisations des actions sont particulièrement élevées. Ce calcul prend en compte le prix du titre et ses résultats ; le niveau des taux d&rsquo;intérêts est, lui,&nbsp; déterminant pour se projeter dans le futur.&nbsp;</p><p>Le fait que les résultats soient en nette hausse depuis quelques mois relativise donc la cherté des actions. Par contre, il est clair que le fait que les taux soient particulièrement bas a justifié (et justifie encore) de privilégier les actions&hellip;mais l&rsquo;ambiance pourrait changer rapidement. En effet, une hausse rapide et forte des taux longs aurait plusieurs impacts. Tout d&rsquo;abord, un impact &laquo; mécanique &raquo; de valorisation impliquant un ajustement à la baisse du prix des actions mais, et c&rsquo;est probablement le plus significatif, cela pourrait &laquo; casser &raquo; au moins un temps, le momentum actuel.&nbsp;</p><p>Pour le moment, les taux longs sont tellement bas qu&rsquo;une petite hausse serait probablement sans effet&hellip;mais l&rsquo;ambiance favorable actuelle pourrait être altérée par une hausse trop rapide et trop ample. C&rsquo;est donc clairement l&rsquo;indicateur que nous surveillons particulièrement en ce moment.&nbsp;</p><div>&nbsp;</div></p>

Restez investi en actions…en gardant un œil sur les taux

<p class="first">Bitcoin, forte fièvre au moins jusqu&rsquo;au 18 décembre&nbsp;2017&nbsp;! Le Bitcoin ouvre la fête financière actuelle, avec des hausses proprement incroyables. Il ne valait pratiquement rien en 2013, mais il faut compter 15&nbsp;870 dollars pour en avoir un, le 21 décembre (dernière cotation, avant l&rsquo;écriture de ce papier). Plus précisément 15&nbsp;780 à la fin de la journée, qu&rsquo;il avait commencée à 16&nbsp;600 dollars&nbsp;! Une perte de 5,1% dans une journée c&rsquo;est beaucoup, mais on dira que ce n&rsquo;est rien par rapport à une hausse de 1 959% depuis le début de l&rsquo;année&nbsp;! Heureux temps, c&rsquo;était il y a douze mois, où 800 dollars &laquo;&nbsp;suffisaient&nbsp;&raquo; en effet à acheter un Bitcoin. Maintenant on dit que c&rsquo;est de la folie, mais elle se poursuit. Jusqu&rsquo;à quand&nbsp;? Au moins jusqu&rsquo;à l&rsquo;entrée au bercail des marchés financiers de Chicago, le 18 décembre 2017 : le Bitcoin devrait y être dressé, sauf à s&rsquo;effondrer juste avant&nbsp;! C&rsquo;est effectivement la question du moment&nbsp;: d&rsquo;où vient donc cette fièvre soudaine&nbsp;? D&rsquo;une peur énorme, qui échapperait à (presque) tous, ou bien de la normalisation attendue des marchés financiers, que certains jouent jusqu&rsquo;au bout (ou presque)&nbsp;? Le taureau Bitcoin rue-t-il comme jamais, ou juste avant d&rsquo;entrer au corral de dressage&nbsp;? Ce sont donc ces dernières foucades qu&rsquo;il faut acheter, pour s&rsquo;en défaire au plus vite&nbsp;?</p><p>Bourses, forte hausse jusqu&rsquo;à mi-2018&nbsp;? Le Dow Jones est passé de 20&nbsp;000 en janvier à 24&nbsp;400 maintenant, soit plus 22%, tandis que le Standard &amp; Poors gagne 17% et le Nasdaq 30%&nbsp;: pas mal. Nous sommes donc assez loin du +10% du Cac 40 ou du +13% du Dax sur la même période. Les bourses américaines montent donc encore et toujours, avec une croissance annualisée du pays à 3,3% au troisième trimestre, avec un taux de chômage à 4,1%, plus un déficit budgétaire à 3,6% du PIB en haut de cycle et en plein emploi&nbsp;! Sauf que Donald Trump vaut pousser plus loin la machine en abaissant les taux d&rsquo;imposition sur les entreprises à 22%, contre 35% (avec des systèmes de réduction qui, quand même, disparaitraient) et une quasi amnistie fiscale pour les 2 800 milliards de dollars &laquo;&nbsp;parqués&nbsp;&raquo; en Europe ou ailleurs&nbsp;: ils seraient taxés à 15% pour &laquo;&nbsp;revenir&nbsp;&raquo;. La bourse américaine jouerait donc une croissance un peu plus forte encore, mais avec quels employés et ouvriers&nbsp;? En fait, elle exulte parce qu&rsquo;elle se dit plutôt que tous ces milliards seront&hellip; distribués en dividendes&nbsp;!</p><p>Bourses&nbsp;: et si la fête fiscale pouvait encore durer dix ans, avec moins d&rsquo;impôts encore sur les entreprises ! En effet, suite à ses promesses électorales, Donald Trump, vient de lancer un programme de réductions massives. Sur dix ans, il est censé creuser le déficit budgétaire d&rsquo;un trilliard et demi de dollars supplémentaires, ce qui est évidemment de nature à réjouir la bourse à court terme (on le voit) et à soutenir le dollar. De manière structurelle, le taux d&rsquo;impôt sur les entreprises américaines s&rsquo;établit ainsi au-dessous des grandes économies, avec en plus des promesses de simplifications fiscales à la clef&nbsp;! Moins d&rsquo;impôts, et plus faciles&nbsp;! Et si l&rsquo;on ajoute que l&rsquo;Administration américaine veut simplifier l&rsquo;octroi de crédit bancaire aux entreprises et aux ménages, veut faciliter la vie aux institutions financières, on imagine alors que c&rsquo;est une esplanade qui s&rsquo;ouvre aux entreprises, par profits interposés. Les ménages seront quand même supposés en bénéficier un peu par certaines baisses d&rsquo;impôts (à voir), par l&rsquo;emploi et des hausses de salaires (à voir aussi) et surtout par la montée des valorisations boursières, ce qui est de nature à soutenir leurs retraites. Sauf Krach boursier&hellip;</p><p>Oui, dix ans&nbsp;! Vision pessimiste que celle d&rsquo;un krach car, s&rsquo;il y a toujours plus d&rsquo;emploi sans inflation, c&rsquo;est bon pour les profits&nbsp;! La preuve&nbsp;: 288&nbsp;000 nouveaux emplois aux Etats-Unis&nbsp;en novembre, plus que prévu, soit 170&nbsp;000 en moyenne sur les trois derniers mois, avec une durée du travail qui monte et atteint 34,5 heures par semaine&hellip; avec une inflation à 2%&nbsp;! Ceci, alors que le salaire horaire n&rsquo;augmente que de 0,2% sur le mois, en liaison avec la nature des nouveaux emplois créés&nbsp;: restaurants et emplois peu qualifiés dans les services de santé et le manufacturier. Le taux de chômage baisse à son minimum depuis 17 ans, mais avec un taux d&rsquo;emploi de la population active à 62,7%, contre un maximum à 67,3% en janvier 2000. Les marchés boursiers se disent qu&rsquo;il y a encore un peu de réserve d&rsquo;emploi, pour aller vers 3,5% de croissance par exemple, grâce à la fiscalité et à la bourse. Surtout, ils se disent que ce nouveau &laquo;&nbsp;super plein emploi&nbsp;&raquo; fera plutôt monter les profits que les salaires. Les ingénieurs et les matheux de la révolution technologique ont déjà tous un emploi, donc le miracle du plein emploi non inflationniste peut continuer encore, par les emplois peu, ou pas, qualifiés&nbsp;!</p><p>Mais il y a un hic. Acheter un bon du trésor américain à 10 ans rapporte 2,4%, soit 0,4% en plus de l&rsquo;inflation courante&nbsp;: est-ce une si bonne affaire ? Placer à court terme rapporte 1%, et 1,25% en fin d&rsquo;année&nbsp;après la hausse prévue en décembre, mais c&rsquo;est à court terme&nbsp;: on peut sortir&nbsp;vite ! Donc, par quelle folie placer à si long terme pour gagner si peu, alors que l&rsquo;avenir paraît si brillant ? Les marchés obligataires sont-ils convaincus que la Fed empêchera l&rsquo;inflation structurelle de passer au-dessus 2%&nbsp;? Ou bien pensent-ils au contraire que le miracle actuel ne va pas durer, qu&rsquo;une récession est proche, et donc qu&rsquo;il est astucieux de se placer dans des bons à 2,4%, avant que leur rendement ne baisse de nouveau&nbsp;?</p><p>Etrange fièvre financière donc, qui fait monter les bourses, parce que l&rsquo;on croit à cette reprise qui va se prolonger encore et encore, quitte à devenir la plus longue de l&rsquo;histoire américaine, avec toujours plus d&rsquo;emploi sans hausse de salaire, et donc toujours plus de profit. Ou étrange fièvre financière qui se dit qu&rsquo;il faut en profiter jusqu&rsquo;au bout : profiter de ce Bitcoin fou jusqu&rsquo;à ce qu&rsquo;on le calme (ou qu&rsquo;on l&rsquo;enferme&nbsp;?), et des taux longs qu&rsquo;on juge trop bas aujourd&rsquo;hui, avant qu&rsquo;ils ne soient jugés bien hauts, si vient la récession&nbsp;! Les optimistes et les pessimistes achètent tous&nbsp;: les premiers des actions, les seconds des obligations publiques. C&rsquo;est la fièvre financière du décembre soir&hellip; aux Etats-Unis&nbsp;!</p>

bourse

Pétrole, Bitcoin, dollar, bourse... pourquoi tout s’emballe aujourd’hui et pourq

Fièvre du décembre soir

Pétrole, Bitcoin, dollar, bourse... pourquoi tout s’emballe aujourd’hui et pourquoi il faut se méfier

<h3 class="s2">Atlantico : &nbsp;Entre la valeur comptable actuelle du Bitcoin, soit 3 milliards pour l&#39;Etat Bulgare, et la valeur de marché, c&#39;est à dire la capacité à un tel prix, et pour un tel volume cet actif, quelle différence ? Le volume d&#39;échange est-il suffisante pour absorber une telle vente équivalente à 3.3 milliards d&#39;euros ? Peut-on considérer que L&#39;Etat Bulgare a intérêt à solder sa position pour rembourser ses dettes ?</h3><p><strong>Christopher Dembik : </strong>Le gros problème inhérent au bitcoin c&#39;est sa volatilité. La valeur que donne le marché aujourd&#39;hui au bitcoin n&#39;est pas assurée même sur le très court terme. D&#39;ici a demain on peut envisager, si on considère que c&#39;est une bulle, une forte baisse à très brève échéance.</p><p>C&#39;est une richesse complètement virtuelle car finalement vous avez des difficultés à vendre vos Bitcoins et en plus du jour au lendemain le cours peut s&#39;effondrer.</p><p>Ce que l&#39;on a constaté selon un très bon article publié sur Bloomberg, c&#39;est que l&#39;on est sur un marché où finalement il n&#39;y a que quelques acteurs aujourd&#39;hui en mesure de contrôler les prix sur le marché. On est dans une situation d&#39;oligopole qui traduit automatiquement des prix biaisés.</p><p>Aujourd&#39;hui vous arriverez certainement à trouver des acheteurs car il y a un fort engouement de la part des investisseurs et même du quidam pour le bitcoin mais en même temps on est sur un marché qui n&#39;est pas très liquide. Nous ne sommes pas sur des marchés avec une grande profondeur donc quand vous avez une telle quantité de Bitcoins cela pose des problèmes à la fois pour trouver des acheteurs mais aussi pour avoir des prix intéressants. La vente des Bitcoins bulgare pourrait aussi faire un déclic et faire plonger le cours du Bitcoin.</p><p>Je reste très dubitatif sur le fait qu&#39;un Etat du jour au lendemain décide de vendre du Bitcoin. C&#39;est compliqué en termes de régulation financière. Après la vision purement rationnelle pour la Bulgarie serait de profiter de ce magot qui est tombé de manière inopinée sachant que la Bulgarie n(&#39;est pas l&#39;Etat avec la meilleure dynamique économique, c&#39;est une occasion qui ne se représentera pas deux fois.</p><h3 class="s2">Qu&#39;est-ce que cette problématique liée au volume peut révéler de la force ou de la faiblesse du Bitcoin ? En quoi la reprise du Bitcoin au sein de la bourse de Chicago (CBOE) peut-elle permettre à la cryptomonnaie de gagner en crédibilité auprès des investisseurs ?&nbsp;</h3><p>Il y a un problème en termes de volume échangé avec cette situation d&#39;oligopole. Si vous êtes un de ces teneurs du marché comme pourrait l&#39;être la Bulgarie avec son magot, vous pouvez être en position d&#39;orienter le cours dans la direction souhaitée.</p><p>&nbsp;Le problème dans tous les cas c&#39;est que, comme pour n&#39;importe quel actif financier vous devez fluidifier le marché ce qui implique de créer de nouveaux produits. Dans l&#39;immédiat le premier effet que l&#39;on constate avec l&#39;intronisation à la bourse de Chicago c&#39;est que cela va permettre de prendre moins de risques, que cela offre une visibilité et plus de liquidité. Estc-e que cela va infleuncer à plus ou moins long terme le marché c&#39;est difficile à dire. Aujourd&#39;hui on voit que les futurs sont nettement en hausse mais il faudra attendre le premier trimestre 2018 pour avoir une vision moins biaisée.</p><h3 class="s2">Quels sont les freins les plus importants à la poursuite du mouvement haussier ?&nbsp;</h3><p>De manière purement financière d&#39;abord il y a indéniablement la régulation. Le risque est qu&#39;il y ait un Etat comme la Russie ou la Chine par exemple qui utilise beaucoup la transaction en Bitcoins et qui décide du jour au lendemain de bannir les échanges en Bitcoins. Là vous aurez une vraie difficulté à la poursuite du mouvement haussier. A plus long terme c&#39;est aussi la régulation. Quels seront les pays qui vont décider de réguler. C&#39;est très dur à coordonner car par nature le bitcoin n&#39;est pas centralisé mais c&#39;est un problème qui se posera sur le long terme.</p><p>En dehors du problème financier c&#39;est la sécurité car on a vu que les hackers arrivent à s&#39;emprarer de Bitcoins mais le gros frein c&#39;est la consommation énergétique. Aujourd&#39;hui, du fait de la forte consommation énergétique, le coût de transaction du bitcoin est l&#39;équivalent de la carte bancaire. Aujourd&#39;hui l&#39;intérêt d&#39;utilisation du Bitcoin comme moyen de paiement n&#39;est donc pas plus intéressant</p>

bitcoin

La Bulgarie a un stock de Bitcoins qui lui permettrait de rembourser 1/5 de sa d

Belle opportunité

La Bulgarie a un stock de Bitcoins qui lui permettrait de rembourser 1/5 de sa dette nationale mais comment s’y prendre ?

<p class="first">Comme souvent dans le passé, les prévisions des spécialistes auront été démenties par les faits. La prudence avait été requise par les experts, au motif que les risques géopolitiques devenaient de plus en plus menaçants, avec la multiplication des conflits, l&#39;extension du terrorisme et le développement des mouvements migratoires de plus en plus incontrôlables. Et pourtant, les performances réalisées sur les différentes places financières sont impressionnantes. Les Etats-Unis ont mené le bal avec une hausse ininterrompue depuis l&#39;élection de Donald Trump. Certes, les marchés ont joué la réforme fiscale annoncée qui a fini par être menée à bien. A Wall Street, le Standard and Poor a bondi de vingt pour cent et le Nasdaq de trente. Mais les pays émergents ont enregistré eux aussi de envolées spectaculaires. Et le Japon est sorti de sa torpeur pour enregistrer une hausse de 19%.&nbsp;</p><div><span style="font-size: 12px;">Ces performances ont été rendues possibles grâce à des taux d&#39;intérêt restés excessivement bas et se sont accompagnées d&#39;une volatilité des marchés très faible, comme si ceux-ci s&#39;étaient habitués à surfer sur un volcan. Les dernières séquelles de la crise de 2008 paraissent bien oubliées, grâce il est vrai à la reprise généralisée de la croissance à un rythme confortable dans la plupart des pays.&nbsp;</span></div><div>&nbsp;</div><div>Dans ce contexte, l&#39;Europe reste un peu en retrait, aussi bien sur le rythme de son expansion que de ses performances boursières. Il est vrai que la situation politique comporte certaines incertitudes, notamment en Allemagne, en Italie ou encore en Espagne. Le Dax a progressé de 14%, alors que la France, qui joue pourtant un rôle vedette dans un vieux continent affaibli , est restée un peu en dessous de dix pour cent pour son indice phare du CAC 40.&nbsp; Les Français continuent de se montrer timides vis à vis du placement en actions, alors que leur faveur va toujours pour le placement immobilier : ainsi au cours des dix dernières années, les prix au mètre carré ont augmenté de 25% dans les dix plus grandes villes du pays ; à Paris ils ont doublé en douze ans et la perspective du brexit donne à penser que le mouvement va se prolonger dans la capitale. Sur le long terme, la hausse n&#39;est pas pour autant linéaire : on assiste même dans de nombreuses villes moyennes, sans parler des déserts régionaux à des chutes de prix et bon nombre de cités n&#39;ont pas retrouvé les niveaux de 2011.&nbsp;</div><div>&nbsp;</div><div>Par comparaison, la Bourse a connu des mouvements plus brutaux : en septembre 2000, le Cac 40 avait frôlé les sept mille points pour retomber à 2600 points en octobre 2002. Et il achève l&#39;année un peu en dessous de 5400 points, en piétinant pratiquement depuis six mois. Pourtant Emmanuel Macron vient de lui administrer des stimulants : la suppression de l&#39;ISF et la création de l&#39;IFI qui s&#39;en prendra uniquement à taxer l&#39;immobilier et la nouvelle taxe unique de trente pour cent sur les dividendes représentent une réforme essentielle qui corrige non seulement les excès de prélèvement institués par le quinquennat précédent, mais vise à générer un nouveau climat dans un pays où les hommes politiques ont trop souvent manifesté leur aversion au placement boursier. L&#39;indice Cac, qui vient de fêter ses trente ans, a pourtant connu une performance annuelle de 5,8% très honorable, mais un peu théorique, car la plupart des épargnants n&#39;auront pas vécu une continuité aussi grande. Du moins aujourd&#39;hui, met-on fin à une période où à l&#39;exception de la création du PEA en 1992, chaque mesure nouvelle se traduisait par une aggravation de la fiscalité sur les actions.&nbsp; Et d&#39;autres mesures devraient suivre, telles que l&#39;encouragement de l&#39;épargne salariée en valeurs mobilières. Ainsi, à la manière qui lui est propre, le président de la République veut opérer un rééquilibrage dans les placements. Sur le plan financier, il ne fait que suivre ce qui se passe à l&#39;étranger, sans que le régime de la France soit plus avantageux, mais qui va permettre de combler une grande partie du retard accumulé. Et l&#39;on peut être assuré que le goût inné de nos compatriotes pour la pierre n&#39;en sera pas vraiment entamé, car, au milieu des incertitudes de l&#39;époque, elle constitue toujours une référence, à condition bien sûr de choisir aussi son emplacement.</div>

maison monopoly marché immobilier crise euros

Pourquoi les Français continuent de préférer la pierre à la bourse

Edito

<p>Rien d&rsquo;étonnant compte tenu des aléas traversés par l&rsquo;Europe en 2016&nbsp;: Effondrement du pétrole au début 2016, économies défaillantes dans de nombreux pays émergents, Brexit ou référendum en Italie. Beaucoup de ces événements ont logiquement inquiétés les investisseurs&hellip;mais, comme on l&rsquo;a vu au fil des mois, n&rsquo;ont finalement pas fait baisser les marchés. Les éternels pessimistes ont une fois de plus été largement démentis.</p><p>Deux faits majeurs ont soutenu les actions pendant toute l&rsquo;année&nbsp;:</p><ul><li><span style="font-size: 12px;">La croissance, même modeste, a tenu malgré les incertitudes &laquo;&nbsp;politiques&nbsp;&raquo;</span></li><li><span style="font-size: 12px;">La Banque Centrale Européenne a inlassablement continué d&rsquo;injecter des liquidités dans l&rsquo;économie.</span></li></ul><p>Les indices européens, même si l&rsquo;année n&rsquo;est pas finie, ont ainsi pu afficher une petite hausse. Cette hausse modeste masque d&rsquo;énormes écarts de performances entre les valeurs et les secteurs. En fin d&rsquo;année, le rebond des valeurs financières et des cycliques liées à l&rsquo;économie a été impressionnant alors que les valeurs &laquo;&nbsp;défensives&nbsp;&raquo; et les valeurs liées aux taux ont subi des dégagements. L&rsquo;élection de D. Trump a, un peu contre toute attente, provoqué une accélération à la hausse des marchés actions.</p><ul><li>L&rsquo;année 2017 devrait être plus favorable pour les actions européennes et ce pour plusieurs raisons&nbsp;:</li><li><span style="font-size: 12px;">La BCE devrait rester accommodante pendant toute l&rsquo;année&nbsp;; même si le soutien devrait logiquement se réduire à un moment ou un autre, il constitue un support pour les marchés obligataires et les marchés actions. En cas de recul fort,&nbsp; ce soutien a toujours fonctionné ces dernières années.</span></li><li><span style="font-size: 12px;">La croissance toujours modeste, aux alentours de 1,5-1,8% va se poursuivre en 2017.</span></li><li><span style="font-size: 12px;">Les taux ont un peu progressé ces derniers temps et permettent de donner un peu d&rsquo;air aux banques. Elles pourront ainsi poursuivre la diffusion de crédits qui aide aussi à conforter la croissance.</span></li><li><span style="font-size: 12px;">Le système bancaire, en particulier en Italie, pourrait progressivement sortir de la crise qu&rsquo;il traverse depuis 2008&nbsp;!</span></li><li><span style="font-size: 12px;">Les marges des entreprises européennes devraient encore s&rsquo;améliorer en 2017. Nous pensons même que la zone Euro pourrait combler une partie de son retard par rapport aux Etats-Unis.</span><br />&nbsp;</li></ul><p><span style="font-size: 12px;">La croissance américaine, favorisée par les mesures Trump, devrait se poursuivre encore en 2017 avec un autre effet particulièrement favorable aux entreprises européennes&nbsp;: la hausse du $. Tout ceci offre un avantage énorme aux entreprises exportatrices européennes bien évidemment. (Airbus, Renault&hellip;)</span></p><p>Après plusieurs faux départ 2017 devrait donc, enfin, être une bonne année pour les actions européennes&hellip;</p><p>Bien sûr une fois de plus, il faudra encore cette année, surmonter la décote &laquo;&nbsp;politique&nbsp;&raquo; que subi la zone Euro&nbsp;: depuis la crise de 2011, les investisseurs internationaux appliquent une décote aux actions de la zone. Il est probable, compte tenu des élections à venir en France et en Allemagne mais aussi des doutes en Italie ou en Grèce, que cette décote ne s&rsquo;estompera que progressivement. Mais, selon nous, entre les actions américaines qui nous semblent, un peu chères, même avec l&rsquo;effet Trump, ou les actions émergentes, pour lesquelles nous avons toujours des doutes, compte tenu des incertitudes sur la croissance de ces pays, il y a une fenêtre favorable pour les actions européennes en 2017.&nbsp;</p>

2017 : l’année des actions européennes ! Cette fois-ci c’est la bonne !

<p class="first">Nous attendions depuis des mois les trois grands argentiers qui font la pluie et le beau temps (surtout la pluie) sur les marchés et dans l&rsquo;économie. C&rsquo;est peu dire si les &quot;décisions&quot; des derniers jours ont été décevantes. C&rsquo;est même une honte. Nous aurons les conséquences.</p><p><strong>1. </strong>Le Japon (avant hier) mérite la palme de l&rsquo;horreur, la grande croix des saboteurs, un zéro pointé. Décidée à tourner le dos à ses propres engagements et à un siècle de recherche dans le domaine monétaire, la Banque du Japon se lance dans le<em> &quot;Yield targeting&quot;</em> : elle vitrifie le marché obligataire, en gros elle casse le thermomètre, elle cible donc un taux 10 ans nominal autour de 0% au lieu d&rsquo;agir par la base monétaire. On ne sait pas bien comment cela va se traduire concrètement, mais c&rsquo;est aux antipodes de la pensée monétaire fréquentable qui recommande de ne jamais viser les taux nominaux, ces faux jetons (ils peuvent être trop bas à 5% et trop hauts à -1%). Ça ressemble à la FED des années 1940, ou à certaines pratiques douteuses des années 70, tout le monde va donc parler encore plus de compression artificielle voire de <em>&quot;répression financière&quot;</em>, c&rsquo;est bête à manger du foin et bien entendu les marchés ont rapidement analysé ce hara-kiri : les actions ont gagné à peine +2% (un simple petit ouf de lâche soulagement après des mois d&rsquo;attente), le Yen s&rsquo;est renforcé (proche de 100 pour un dollar) ce qui est très exactement l&rsquo;inverse de ce qu&rsquo;il faudrait obtenir. Les raisons invoquées sont à la fois obscures et insignifiantes (repentifier la courbe des taux ? c&rsquo;est vraiment une priorité, ça&hellip;). Le lobbying bancaire a fonctionné, et le pire c&rsquo;est qu&rsquo;il joue ici sans le savoir contre ses intérêts. Le seul point positif : quand il a réaffirmé son objectif d&rsquo;une inflation à 2%, le traitre Kuroda a suggéré un possible <em>overshooting </em>temporaire, le temps que les anticipations s&rsquo;affermissent. Ce n&rsquo;est pas un vrai pas vers le <em>Price Level Targeting</em>, mais c&rsquo;est toujours ça de pris. Le problème, c&rsquo;est que le <em>Yield targeting</em> ne permet pas du tout un retour aux 2%, alors comment pourrait-il conduire à un dépassement des 2% ? &nbsp;&nbsp;</p><p><strong>2. </strong>La FED a été moins lamentable, juste médiocre comme depuis trois ans. Elle ne fait plus de la politique monétaire (conduire les anticipations, proposer un agenda aux marchés, éviter les incohérences temporelles), elle fait la politique du chien crevé au fil de l&rsquo;eau : on ne sait jamais complètement ce qu&rsquo;elle va faire avant chaque réunion. Là, la majorité des prévisions en faveur du maintien du taux de référence a eu raison, et c&rsquo;est tant mieux vu le ralentissement économique et le revirement de presque tous les indicateurs de conjoncture. Mais nous n&rsquo;en saurons pas plus, et 60% des analystes misent sur une hausse à la réunion de décembre, un an après une erreur isolée. Ce n&rsquo;est pas brillant, pas très digne après les papiers de recherche du symposium de Jackson Hole il y a trois semaines, et je vous l&rsquo;avais dit : le faux pragmatisme du<em> &quot;data driven&quot;</em> est le cache-sexe d&rsquo;une politique discrétionnaire de <em>stop&amp;go</em>. Le seul avantage c&rsquo;est que la fenêtre d&rsquo;opportunité pour une faute directe va se refermer : je craignais beaucoup septembre, surtout après les propos délirants de certains satrapes de la FED ces derniers temps ; maintenant je crois que l&rsquo;on peut éviter de voir se reproduire cette année l&rsquo;erreur de décembre 2015 : les créations d&rsquo;emplois mensuelles (NFP) sont déjà sur une pente déclinante, et bientôt la FED ne pourra plus l&rsquo;ignorer. En arriver à presque souhaiter de mauvaises nouvelles pour conjurer des désastres, voilà à quoi on arrive avec les banques centrales indépendantes. &nbsp;</p><p><strong>3. </strong>Pour rappel, la BCE quelques jours auparavant a beaucoup déçu en ne donnant aucune précision sur ses intentions pour 2017 (on ne sait toujours pas si le QE sera étendu après mars 2017). Draghi reconnait que le peu d&rsquo;inflation qui restera cet hiver sera un résidu statistique, il ose demander une détente budgétaire, il multiplie les diversions, et l&rsquo;institution se dote ainsi d&rsquo;une <em>&quot;task-force&quot; </em>en charge de mettre en avant les &quot;réformes économiques&quot; que les gouvernements de l&rsquo;union &quot;devraient&quot; mettre en place afin d&rsquo;aider à la &quot;relance de la zone&quot;. Traduction : les non-élus vont faire pressions sur les élus pour une hausse de l&rsquo;offre en pleine crise de la demande, et pour des hausses d&rsquo;impôts tôt ou tard. Bien entendu il y a pire en matière de tartufferie. Weidmann (Bundesbank, le surmoi de la BCE), interview 20 septembre 2016 dans <em>Le Monde</em> : <em>&quot;La crise financière et les hésitations des politiques nous ont poussés dans ce rôle, et nous nous sommes laissé faire. Résultat, nous nous sommes mis à intervenir toujours plus sur les marchés, et ce rapprochement avec la politique financière est aujourd&rsquo;hui problématique&quot;</em>. Ah c&rsquo;est une crise bien entendu, pas une crise monétaire (il y a 8 ans, le taux BCE à 4,25% et l&rsquo;euro dollar à près de 1,60). Le<em> &quot;nous nous sommes laissé faire&quot;</em> est du plus haut comique quand on connait le pouvoir de la BCE et son rôle dans la crise des pays périphériques. La critique de rapprochement avec la politique financière cache mal un rapprochement consanguin de la Bundesbank avec les banques allemandes, mais passons.</p><p>Au fond, toutes les banques centrales nous disent ceci : ne comptez pas trop sur nous pour faire notre travail de ré-ancrage des anticipations d&rsquo;inflation, regardez plutôt du coté des autorités budgétaires (hypocrisie : ces mêmes banquiers centraux suppliaient il y a peu pour plus d&rsquo;austérité), et faites-nous confiance &quot;nous y arriverons&quot; comme dit Merkel. Hypocrisie totale du &quot;nous&quot; comme d&rsquo;habitude : de même que la chancelière ne vivra jamais dans une barre HLM avec des migrants, les banquiers centraux ne vivront jamais les conséquences de leur politique faussement accommodante et réellement déflationniste. Les charges ne seront pas partagées, dans moins de 10 ans ces banquiers centraux présideront une banque commerciale ou cumuleront les postes honorifiques, et &quot;nous&quot; paieront leur inaction, comme depuis 2008.</p>

Krach - banque

BCE, FED, Banque du Japon... pourquoi les banques centrales ne font rien

Game Over

BCE, FED, Banque du Japon...vous croyez que les banques centrales font vraiment  tout ce qu’elles peuvent ? Voici pourquoi il n’en est rien

<p>Pour la première fois depuis de nombreuses années la banque centrale américaine a décidé de monter ses taux. Depuis le début de la crise financière la FED avait mis en œuvre une politique monétaire ultra-accommodante&nbsp;: taux à zéro et injection massive de liquidité. Janet Yellen la présidente de la FED a indiqué, avec une infinie prudence que le temps d&rsquo;une certaine normalisation était venue et que plusieurs hausses de taux cours étaient envisageables en 2016.</p><p>Une intense communication avait largement diminué l&rsquo;effet de surprise, toujours tant redouté par la communauté financière. De mercredi, jour de l&rsquo;annonce, les réactions des marchés à cette nouvelle ont été assez mesurées.</p><p>Il faut néanmoins tenir compte de cette nouvelle donne pour aborder 2016. Ce qui va se passer aux Etats-Unis aura nécessairement un impact en Europe et pourra au moins servir d&rsquo;exemple lorsqu&rsquo;un jour la même chose se produira en zone Euro&hellip;même si ce n&rsquo;est pas d&rsquo;actualité avant mars 2017, comme l&rsquo;a indiqué M. Draghi il y a peu.</p><p><strong>Première mesure à prendre&nbsp;:</strong> limiter les prises de risques sur les parties obligataires hors zone Euro. Même si d&rsquo;après de nombreux économistes, les obligations de durée longue pourraient finalement être peu impactées par les hausses de taux courts, il nous semble plus prudent de rester à l&rsquo;écart des obligations américaines et des obligations des pays émergents. A un moment ou à un autre en 2016, il y aura probablement des tensions sur les marchés obligataires si comme elle l&rsquo;a laissé entendre Mme Yellen monte ses taux plusieurs fois de suite. Pour les pays émergents l&rsquo;équation est simple&nbsp;:</p><p>Hausse des taux courts américains = hausse du Dollar = baisse des matières premières = difficultés budgétaires = question sur l&rsquo;endettement... Tant que ce cercle vicieux ne sera pas arrêté, il faudra rester à l&rsquo;écart.</p><p><strong>Deuxième mesure à prendre</strong>&nbsp;: faire la chasse aux sociétés trop endettées. Ce sont celles qui souffriront si les taux montent trop. Nous avions évoqué il y a quelques mois Numéricable qui a financé sa croissance par une hausse de son endettement. La sanction du marché a été sévère&nbsp;: 60&euro; en mars &hellip;35-36&euro; maintenant. Jeudi Casino était attaqué suite à des analyses critiquant un recours trop important à l&rsquo;endettement&nbsp;; là aussi le marché avait déjà commencé sa propre analyse et appliqué sa sanction le titre étant passé de 80&euro; en avril à 43/44&euro; maintenant. D&rsquo;expérience ce critère d&rsquo;endettement peut être un moteur&nbsp; de performance important dans les périodes de hausses des taux.</p><p>Seule une analyse au cas par cas permet de connaître l&rsquo;étendue du sujet pour une entreprise donnée. Nous n&rsquo;apprécions pas un recours à l&rsquo;endettement pour acheter des titres ou verser un dividende de la même façon qu&rsquo;un endettement pour investir.</p><p><strong>3<sup>ème</sup> mesure à prendre&nbsp;: </strong>Revenir sur les entreprises &laquo;&nbsp;domestiques&nbsp;&raquo;. Aux Etats-Unis, il apparaît d&rsquo;ores et déjà que les résultats des grandes entreprises plafonnent depuis plusieurs mois à cause du niveau élevé du Dollar et de la perte de compétitivité que cela induit. Les entreprises américaines tirant leur croissance de leur marché domestique pourraient voir leur résultat croitre. Le segment des petites et moyennes valeurs pourrait en tirer profit. L&rsquo;indice Russell 2000, qui regroupe les petites et moyennes valeurs US affiche un retard conséquent par rapport aux indices de grandes capitalisations, plus tournées vers l&rsquo;international. Il y a probablement des investissements à réaliser sur ce segment. En Europe nous pensons que les grandes valeurs ont encore du potentiel&hellip;mais les petites et moyennes valeurs font partie de notre cœur d&rsquo;expertise et nous investissons beaucoup dans cet univers pour sa vigueur et son renouvellement permanent&hellip;il n&rsquo;est pas trop tôt pour y investir&nbsp;!</p><p><strong>4<sup>ème</sup> mesure à prendre&nbsp;: </strong>surveiller en permanence le cours du dollar qui va être le baromètre du monde financier en 2016.</p><p>S&rsquo;il monte trop et que l&rsquo;Euro passe sous les 0.95, il dope l&rsquo;économie de la zone Euro mais déstabilisera les matières premières, pèsera sur les économies émergentes et sur les résultats des grandes entreprises américaines.</p><p>Si sa baisse l&rsquo;amenait à passer au-dessus de 1.25 contre l&rsquo;Euro, là , ce serait l&rsquo;économie européenne qui serait pénalisée&hellip;un bras de fer s&rsquo;engagerait alors certainement avec la BCE. Ce ne serait pas bon pour l&rsquo;investissement et les marchés financiers.</p><p>Entre ces 2 niveaux, ce qui est notre pari pour les premiers mois de 2016&nbsp;: il faudra garder l&rsquo;arme aux pieds et privilégier les 3 axes évoqués précédemment.</p><p>&nbsp;</p>

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