Difficile de trouver des nouveaux incitants à l&rsquo;optimisme dans le flot d&rsquo;informations négatives ou porteuses de doutes qui sont diffusées en ce moment.A quelques jours du référendum en Grande-Bretagne (Brexit) les tensions se sont accrues sur les marchés. Les devises ont connu des ajustements violents&nbsp;: la livre Sterling a baissé face ou dollar et le Yen a connu un mouvement inverse. Les marchés actions ont également été secoués. Cette séquence d&rsquo;incertitude a chaque jour des effets de contamination sur de nombreux actifs. L&rsquo;or et les emprunts d&rsquo;Etats Allemands et Américains ont pour leur part accru leur rôle de valeurs refuges.Les taux allemands ont pour la première fois affiché des rendements négatifs. Ce qui prouve deux choses&nbsp;: rien n&rsquo;est impossible sur les marchés en ce moment d&rsquo;une part... et d&rsquo;autre part les intervenants sont prêts à abandonner tout espoir de rendement pour protéger leur capital et même à payer un peu tellement ils sont dans le doute.Sur les marchés, nous l&rsquo;avons constaté à maintes reprises, il faut se méfier des effets de foule... c&rsquo;est souvent quand tout le monde vend qu&rsquo;il faut saisir des opportunités. Pour autant il faut analyser les faits pour éviter quand même l&rsquo;investissement qui serait effectivement complètement pourri&nbsp;!Nous avons à plusieurs reprises signalés qu&rsquo;il y avait en Europe de nombreuses sociétés qui recèlent un beau potentiel. Nous ne disons pas que toutes les actions européennes vont performer de manière indistincte.La France est dans le même cas de figure&nbsp;: la faible croissance française a pénalisé de nombreux secteurs, et il a souvent fallu ces dernières années aller chercher des valeurs tirant leur profit de l&rsquo;étranger pour générer de la performance sur des valeurs françaises. La situation nous semble désormais plus favorable pour des valeurs plus domestiques.L&rsquo;INSEE a ainsi publié de nouvelles prévisions de croissance pour la France. L&rsquo;Institut de statistiques anticipe 1.6% de croissance pour 2016 contre 1.3% pour la plupart des économistes. Pratiquement toutes les composantes de la croissance sont en amélioration. La consommation reste solide même le chômage diminue. Bien sûr, tout ceci serait, peut-être remis en cause si l&rsquo;investissement s&rsquo;arrêtait de nouveau en cas de Brexit par exemple.Dans les composantes qui s&rsquo;améliorent, après des années de déprime, figure les secteurs liés à la construction&nbsp;: sur les 3 prochaines années l&rsquo;activité est attendue en croissance de 2.7%. Tous les ingrédients sont en place&nbsp;: le sentiment général des acteurs du secteur s&rsquo;améliore, ce qui ne s&rsquo;était pas vu depuis 2010&nbsp;; les prix de l&rsquo;immobilier repartent un peu&nbsp;; le marché de l&rsquo;emploi s&rsquo;améliore et enfin les taux sont particulièrement bas&nbsp;: des taux de 1.50% à 15 ans sont monnaie courante.Les incitations fiscales (loi PINEL) et le projet d&rsquo;aménagement du grand Paris (28 milliards d&rsquo;Euros d&rsquo;investissements) dynamisent les mises en chantier. Tout ceci devrait favoriser les entreprises implantées françaises du secteur. Le chiffre d&rsquo;affaires et les résultats des entreprises du secteur devraient s&rsquo;améliorer assez sensiblement&nbsp;: des valeurs comme Bouygues, Eiffage, Vinci, Vicat, Nexity, Saint-Gobain, Spie sont globalement bien positionnées pour profiter de la belle embellie qui se dessine sur le secteur.Espérons simplement que la période d&rsquo;incertitudes actuelle ne dure pas trop longtemps et ne casse la timide reprise manifestée en France récemment.

Quand le bâtiment va mieux… tout va mieux…

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Economie

Finance

Cela a été possible de manière très furtive jeudi en début d&#39;après-midi après les annonces de la BCE... la fin de journée a été beaucoup plus difficile. En effet au terme d&#39;une séance d&#39;une incroyable volatilité le marché a clôturé en baisse de 1,70% à 4350 après avoir touché 4580 en hausse de plus de 3% vers 15h.Nous laisserons les traders et les spéculateurs divers essayer de trouver des explications sur de tels mouvements sur aussi courte période... Bon courage !Pour notre part, nous restons concentrés sur les mêmes aspects pour construire les portefeuilles... que ce soient ceux de nos clients ou nos propres portefeuilles que nous gérons de la même manière&nbsp;: Nous analysons &nbsp;la capacité à générer de la croissance des entreprises, la qualité du management, le niveau de valorisation...et, lorsque nous passons à la construction du portefeuille nous analysons le risque global afin d&#39;éviter d&#39;être exposé à des aléas de marché trop important, le but final étant de valoriser les actifs confiés sans prendre trop de risque...sur un horizon de temps suffisamment long pour permettre aux entreprises dans lesquels nous investissons de se développer.Pour atteindre ces objectifs il faut aussi analyser l&#39;environnement dans lequel&nbsp; nous investissons et analyser avec la plus grande attention les politiques des Banques Centrales. La BCE était très attendue ce jeudi. Mario Draghi a annoncé un ensemble de mesures en expliquant les résultats qu&#39;il en attend. Certaines mesures&nbsp; poursuivent la politique déjà enclenchée depuis plusieurs mois en les amplifiant par exemple chaque mois la BCE injectera non plus 60 mais 80 Milliards d&#39;Euros via des achats d&#39;obligations sur le marché , les taux de dépôt seront réduits. Rien de révolutionnaire.3 autres éléments sont plus nouveaux :- une incitation faite aux banques de prêter plus, l&rsquo;intention était présente dans les précédentes interventions de la BCE, mais jeudi des mesures techniques supplémentaires ont été annoncées.- une augmentation de la part consacrée aux achats d&rsquo;obligations émises par les organisations internationales, BEI par exemple, qui financent&nbsp; des programmes d&#39;investissements.- les obligations d&#39;entreprises seront éligibles au programme d&#39;achat de la BCE.L&#39;ensemble de ces mesures vise à favoriser la reprise de l&#39;investissement en zone Euro et ainsi relancer&nbsp; la croissance mais aussi faire repartir l&#39;inflation.Ce qui nous incite à prendre quelques profits au-dessus de 4500 trouve son explication dans le fait que les chiffres de croissance et d&#39;inflation restent pour le moment très faibles. Nous n&#39;anticipons toujours pas de récession pour la zone Euro mais il nous paraît évident qu&#39;il sera plus difficile de trouver des entreprises qui affichent des progressions de résultats supérieures à 7-8% dans un environnement de faible croissance économique.Le seul argument de la liquidité disponible est insuffisant pour accroître le niveau de risque dans les portefeuilles.Nous restons dans notre scénario de croissance molle&nbsp;: il faut en tenir compte dans nos investissements et ajuster les positions régulièrement en n&#39;hésitant pas à alléger dans les périodes d&#39;embellies et au contraire à renforcer dans les périodes de stress. En particulier, nous surveillons, négativement, les valeurs dont la croissance du chiffre d&#39;affaires est faible, ainsi dans un rebond de marché nous allégerons des valeurs comme Sanofi. A contrario, si le CAC revient vers 4000 nous investirons dans des valeurs comme Vinci ou Eiffage qui ont bien résisté jusqu&#39;à maintenant en termes de résultats et qui pourraient pleinement profiter d&#39;une reprise de l&#39;investissement dans les infrastructures en Europe et à l&#39;international.Contrairement à une idée reçue, vous constatez que les gérants de portefeuilles ne tirent pas toutes leurs idées d&#39;investissements des décisions de la BCE... La politique des banques centrales est pour nous un élément parmi d&#39;autres, même s&#39;il est important,&nbsp; de l&#39;environnement dans lequel nous investissons...

Prises de bénéfices au-dessus de 4500

Les bonnes fées ne se sont pas penchées sur la dernière année du quinquennat de François Hollande. Les influences bienfaisantes qui s&rsquo;étaient fait sentir l&rsquo;an dernier avec la chute des cours du pétrole et la baisse de l&rsquo;euro ont vu leurs effets se tarir progressivement. Sans elles, la France aurait sans doute connu une légère baisse de son produit intérieur brut, alors qu&rsquo;elle a pu conserver un petit point de croissance en 2015. Ainsi, pour la première fois depuis 2011 le pays a-t-il pu opérer une création nette d&rsquo;emplois , dont les deux tiers, il&nbsp; est vrai, ont été réalisés dans le secteur de l&#39;intérim, dont on connait la précarité.&nbsp;Depuis lors, le vent a tourné. &nbsp;L&rsquo;heure est aujourd&rsquo;hui à la reprise des cours du brut, tandis que la devise européenne doit subir la concurrence d&rsquo;autres pays qui cherchent à dévaluer leurs monnaies pour améliorer leur compétitivité.Il n&rsquo;en faut pas davantage pour que les perspectives s&rsquo;assombrissent. Le Fonds Monétaire International et l&rsquo;OCDE viennent de réviser à la baisse leurs prévisions, en raison du ralentissement constaté dans la plupart des grands pays, à commencer par la Chine. Pour la France ils s&rsquo;attendent seulement respectivement à une croissance de 0,3 et 0,2%, alors que le gouvernement&nbsp; maintient officiellement son pourcentage de 1,5% auquel&nbsp; personne&nbsp; ne croit plus. La Banque de France vient d&rsquo;émettre à son tour un jugement plutôt pessimiste. Elle estime que le léger rebond constaté en janvier dans la production risque d&rsquo;être sans&nbsp; lendemain, car on observe une érosion des carnets de commande, en raison d&rsquo;une baisse de la demande en provenance de l&rsquo;étranger. Un tel sentiment est aussi partagé en Allemagne&nbsp; et en&nbsp; Italie.On comprend dès lors pourquoi Mario Draghi, le président de la banque européenne ait voulu frapper fort en s&rsquo;érigeant contre le pessimisme ambiant par une série d&rsquo;annonces spectaculaires pour relancer le crédit, dont le taux va être encore abaissé pour se situer désormais à zéro, tout en accélérant le recours à la planche à billets. Les marchés ont pourtant réagi négativement au nouveau plan de la BCE, qui apparait comme une fuite en avant, où l&rsquo;on va passer à une injection de crédits de 60 milliards par mois à 80 milliards, alors que les 700 milliards déjà lancés dans la nature n&rsquo;ont pas permis de relancer l&rsquo;investissement ni de ranimer l&rsquo;inflation qui continue de tendre vers zéro.Dans ce contexte, le gouvernement français marche sur des œufs, en mettant toujours en avant un optimisme de façade. Car il doit annoncer à la mi avril les objectifs qu&rsquo;il fixe à l&rsquo;économie française pour les deux années à venir, alors qu&rsquo;il est placé sous la surveillance&nbsp; de la Cour des Comptes qui ne néglige pas ses avertissements et de la commission de Bruxelles qui vient&nbsp; encore&nbsp; de le&nbsp; rappeler à l&rsquo;ordre pour la non&nbsp; observation des recommandations qu&rsquo;elle lui a adressées &nbsp;à de nombreuses&nbsp; reprises. Mais si le gouvernement&nbsp; affichait des ambitions plus modestes qui correspondent&nbsp; à la &nbsp;réalité,&nbsp; il ferait ressortir l&rsquo;échec total de sa politique avec la poursuite du dérapage de la dette publique et la persistance du chômage, malgré les tentatives de camouflage qu&rsquo;il multiplie à travers les aides à la formation ou à la manipulation des statistiques.Et ce n&rsquo;est pas la laborieuse gestation du projet de loi sur la réforme du code du travail qui peut ramener la confiance dans un exécutif miné par la chute continue de ses deux têtes dans les sondages, alors que les conflits se multiplient au sein de la gauche au fur et à mesure que l&rsquo;on se rapproche de la date des prochaines élections. La France ressemble de plus en plus à un bateau ivre, &nbsp;balloté par les courants parce qu&rsquo;il n&rsquo;a plus de timonier pour tenir le gouvernail et fixer le cap. Le spectacle navrant offert à nos partenaires qui eux ont su se réformer n&rsquo;est pas de nature à rétablir la confiance sans laquelle le pays continuera à évoluer à la dérive.

Tortue géante

Pourquoi 2016 s’annonce comme une année médiocre pour l’économie française

Editorial

Le Brexit, la &laquo;&nbsp;sortie de l&rsquo;Europe&nbsp;&raquo;&nbsp; de la Grande-Bretagne, &nbsp;tous les investisseurs en parlent mais finalement très peu y croient. La probabilité est faible dans les scénarios de risque élaborés par les stratégistes... Le parallèle avec le référendum écossais est mis en avant pour conclure qu&#39;au dernier moment un sursaut permettra d&#39;éviter une rupture. La situation n&#39;est pourtant manifestement pas la même et il est envisageable que le vote pour sortir de l&rsquo;Europe s&#39;impose le 23 juin.Si on raisonne en termes de &laquo;&nbsp;risque&nbsp;&raquo;, il vaut mieux se placer dans une hypothèse de Brexit. En effet la problématique est totalement dissymétrique. Dans le cas d&#39;un vote &quot;pour&quot; rester dans l&#39;Europe, il n&#39;y aurait pas de mesure particulière à prendre pour les portefeuilles&nbsp; si ce n&#39;est éventuellement quelques mesures tactiques dans la période couvrant la période du vote.Par contre, un Brexit aurait des conséquences fortes et durables... pour l&#39;économie britannique, c&#39;est certain, mais aussi pour l&#39;économie et les actifs de la zone euro, même si bien sûr il n&rsquo;est pas question ici d&rsquo;une sortie d&rsquo;un membre de la zone Euro.Ce qui rend les choses particulièrement difficiles à envisager est qu&#39;il n&#39;y a pas de précédent. Les arrières pensées politique de tous ceux qui voient la fin du monde pour l&#39;économie britannique en cas de Brexit ou au contraire un événement sans conséquence&nbsp; sous prétexte que la Suisse ou la Norvège s&#39;en sortent finalement bien hors de l&rsquo;Europe nous paraissent évidemment biaisés. Il est aussi très étonnant de&nbsp; constater que les conséquences du Brexit ne sont envisagées que pour les anglais...rien ou presque ne concernerait la zone Euro...difficile à croire !Tout d&#39;abord il faut avoir en tête que tout ne sera pas joué le 24 au matin, des négociations vont avoir lieu pour caler les modalités du divorce dans l&rsquo;hypothèse d&rsquo;un Brexit.De la manière dont seront détricotés les multiples accords commerciaux avec les partenaires en zone Euro et hors zone Euro vont dépendre le délai de retour au rythme de croissance long-terme de l&#39;économie anglaise. Il est probable que les négociations seront plus âpres avec la zone Euro qu&#39;avec les&nbsp; Etats-Unis&nbsp; ou le Japon. Il est donc quasi certain que l&#39;économie britannique soit affectée pendant la période de négociation avec ses partenaires européens...ces derniers seront probablement touchés aussi même si c&#39;est sans une moindre mesure. Un impact négatif de 0,5% à 0.8% environ sur l&#39;économie britannique est envisageable et 0,2% / 0.3% sur la zone Euro...rien d&rsquo;insurmontable mais pénalisant compte tenu de la faible croissance actuelle.Par contre il est hautement probable que la Livre serve pendant toute cette période de variable d&#39;ajustement aux anglais pour doper leur commerce international et tenter ainsi de contrebalancer les effets négatifs du passage à vide post-référendum du 23 juin si le Brexit est acté. Dégager de toute contrainte liée à un minimum de solidarité européenne&nbsp; la Livre pourrait baisser assez fortement...la baisse subie par la Livre depuis l&#39;annonce du référendum ne serait qu&#39;un avant-goût ce qui pourrait&nbsp; se passer après le référendum.Toute chose égale par ailleurs une guerre des changes européenne aurait des effets dommageables pour les actifs européens et induirait une volatilité toujours perturbante pour l&#39;activité économique&nbsp;: assez classiquement les agents économiques retardent leurs investissements dans les périodes agitées.La volatilité sur les changes s&#39;accompagnerait d&#39;une volatilité accrue sur les actions...la prudence voudrait donc d&rsquo;alléger un peu les positions actions en ce moment...le timing n&#39;est pas mauvais après un rebond de 12-15% depuis mi-février.La séquence pourrait donc être de procéder à des ventes d&#39;actions européennes vers 4400-4500 sur le CAC d&#39;ici le référendum, ne pas acheter d&#39;actif libellé en Livre d&#39;ici là et privilégier les placements d&#39;attente pendant quelques semaines. Si, dans la phase couvrant le référendum, la Livre venait à baisser de 10% par rapport à l&#39;euro, il serait possible d&#39;acheter des valeurs anglaises très exposées à l&#39;international comme Rolls Royce, BAE, Burberry ou Aviva.A plus long terme il faudra repondérer les actifs britanniques...en effet historiquement les anglais ont toujours sur faire preuve de pragmatisme pour s&#39;adapter aux situations les plus complexes... Certains disant même qu&#39; ils pourraient à terme profiter de la situation pour se positionner comme une sorte de sas d&#39;entrée de l&rsquo;Europe sur le plan financier et commercial et ainsi tirer tous les avantages possibles de la nouvelle donne résultant d&#39;un Brexit !

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Quand le bâtiment va mieux… tout va mieux…

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Prises de bénéfices lorsque le CAC repassera au-dessus de 4500