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Mais plus qu&rsquo;un conflit généralisé, c&rsquo;est un grand et beau duel que souhaitent les médias, car dans toute bonne dramaturgie, il faut deux protagonistes, et deux seulement&nbsp;: Alain Juppé et Nicolas Sarkozy en l&rsquo;occurrence. Est-ce l&rsquo;explication des tentatives faites pour discréditer le &quot;troisième homme&quot; annoncé, Bruno Le Maire&nbsp;? Comme cette rumeur, répandue de tweet en tweet, sur sa prétendue déclaration sur &quot;NOS femmes&quot;, alors même que le verbatim de son discours est sans ambiguïté : &quot;en France, LES femmes sont visibles&quot;&hellip;Mais passons. Pour en revenir au fameux &quot;duel au sommet&quot; (des sondages), il est vrai que les deux protagonistes s&rsquo;exposent au petit jeu des médias&nbsp;: allusions négatives d&rsquo;Alain Juppé à Nicolas Sarkozy (&quot;je refuse d&rsquo;instrumentaliser les peurs&quot;). Et réciproquement&nbsp;: &quot;il n&rsquo;y a pas d&rsquo;identité heureuse&quot;. Sans oublier la polémique sur &quot;le code de conduite&quot;, le traitement &quot;humain/inhumain&quot; de l&rsquo;immigration etc.Même si chacun proteste de sa volonté &quot;d&rsquo;unité&quot;, de &quot;débat de fond&quot;, de son refus du &quot;pugilat&quot;, le naturel risque fort de revenir au galop&nbsp;: l&rsquo;impétuosité de l&rsquo;ancien Président tout comme la susceptibilité de l&rsquo;ancien premier ministre. D&#39;ailleurs, même en l&rsquo;absence de déclaration publique, l&rsquo;appétit médiatique trouvera à se nourrir des rubriques &quot;confidentielles&quot; et des révélations du Canard enchaîné.Mais au-delà des petites phrases, d&rsquo;ailleurs très sollicitées par des commentateurs qui veulent à tout prix leur &quot;déchirement de la droite&quot;, il importe de voir que les deux hommes ont fait des choix rhétoriques fondamentaux et mûrement réfléchis.Plus exactement, ils ont procédé tous deux, en cette rentrée capitale, à des REFORMULATIONS de leurs positions.Reformulation des ENJEUX chez Nicolas Sarkozy. Plus sensibles à la &quot;com&#39; &raquo; qu&rsquo;à l&rsquo;argumentation, beaucoup d&rsquo;observateurs se sont polarisés sur le &quot;carpet bombing&quot; de l&rsquo;ancien président et à son fameux effet de &quot;blast&quot;. En fait, son but profond est de déterminer l&rsquo;agenda des primaires (et même des présidentielles). C&rsquo;est l&rsquo;application de la &quot;loi de Fabius&quot;&nbsp;: celui qui fixe l&rsquo;agenda gagne l&rsquo;élection. Et c&rsquo;est bien pourquoi Nicolas Sarkozy prend soin d&rsquo;organiser tout son argumentaire autour d&rsquo;un triptyque clair et simple &quot;autorité, sécurité, identité&quot;. Mais le risque demeure pour lui toujours le même&nbsp;: se voir renvoyer, même sur ces questions de prédilection, à son bilan mitigé et à ses revirements (droit du sol, double peine etc.)De son côté, Alain Juppé se livre à une reformulation de son POSITIONNEMENT. Face à l&rsquo;offensive et à la remontée de son rival, deux solutions s&rsquo;offraient à lui&nbsp;: durcir son discours mais au péril de paraître &quot;à la remorque&quot; de Nicolas Sarkozy et de lui donner ainsi raison. Il a donc préféré à juste titre &quot;enfoncer le clou&quot; en maintenant ces positions quitte à les préciser. Son &quot;identité heureuse&quot; si décriée&nbsp;? &quot;C&rsquo;est un objectif, évidemment pas un constat&quot;. Sa fameuse &quot;modération&quot;&nbsp;? Elle est tout sauf &quot;une solution de facilité&quot; ; d&rsquo;ailleurs c&rsquo;est l&rsquo;obsession de &quot;l&rsquo;autorité qui est la vraie faiblesse&quot;. Le procédé rhétorique à l&rsquo;oeuvre dans tous ces exemples s&rsquo;appelle un anthorisme&nbsp;: c&rsquo;est-à-dire le renversement du sens des termes utilisés par l&rsquo;adversaire. Mais le message reste flou&nbsp;: vouloir concilier &quot;diversité et unité&quot;, n&rsquo;est-ce pas encore ménager la chèvre et le chou&nbsp;? Refuser une loi sur le burkini, certes, et non sans raison, mais alors que fait-on pratiquement&nbsp;?D&#39;où le risque encouru par un tel discours. Sans doute un pays déchiré recherchera tôt ou tard le &quot;rassemblement&quot;&nbsp;: mais par &quot;l&rsquo;harmonie&quot; ou par la poigne&nbsp;? Et la question se pose-t-elle dans les mêmes termes dans l&rsquo;électorat de la primaire&nbsp;? D&#39;où le caractère évidemment crucial de sa composition. Pour ne rien dire des aléas redoutables de la période qui s&rsquo;ouvre, entre attentats menaçants et incertitudes économiques.Une chose reste sûre et plus que jamais déterminante en un temps de discrédit abyssal de la classe politique. On le souligne à l&#39;envi pour Nicolas Sarkozy, mais cela vaut aussi pour Alain Juppé&nbsp;: leur CREDIBILITE pour la primaire est encore loin d&rsquo;être établie.Ce qui laisse autant d&rsquo;espace aux autres candidats pour affirmer la leur&hellip;

Juppé/Sarkozy : "Ô duel tant désiré"… par les médias. Mais la route est longue

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France

Politique

Juppé/Sarkozy : "Ô duel tant désiré"… par les médias. Mais la route est encore longue pour les deux protagonistes

Le &laquo;&nbsp;fact-checking&nbsp;&raquo; est à la mode. De nombreux médias, écrits et audiovisuels, y consacrent désormais une chronique régulière. Souci des chiffres et des faits très bien venu dans un débat politique trop marqué par les approximations, voire par les francs mensonges&hellip; et dans une presse traditionnellement plus portée à l&rsquo;opinion qu&rsquo;à l&rsquo;information et à la conviction qu&rsquo;à l&rsquo;investigation. Et qui a trop longtemps préféré &laquo; avoir tort avec Sartre que raison avec Aron&nbsp;&raquo;&hellip;Mais voilà&nbsp;: chassez le naturel, il revient au galop&nbsp;! Le fact-checking est trop souvent devenu l&rsquo;un des grands instruments de la rhétorique partisane, d&rsquo;autant plus redoutable que celle-ci peut désormais dérouler ses artifices à l&rsquo;abri de l&rsquo;objectivité des chiffres et des faits &laquo;&nbsp;bruts&nbsp;&raquo;.Et, sans surprise au profit de la gauche&nbsp;: en raison de la rareté du fact-checking à droite&nbsp;(mais au fait pourquoi cette pudeur&nbsp;?)En tout cas, la règle non écrite aboutit à un score final moyen de 7 à 3&nbsp;: c&rsquo;est-à-dire 7 &laquo;&nbsp;faux&nbsp;&raquo; pour la droite contre 3 &laquo;&nbsp;vrais&nbsp;&raquo;&nbsp;; proportion inverse pour la gauche. Pour le FN, l&rsquo;on arrive à 99 &laquo;&nbsp;faux&nbsp;&raquo; contre 1 vrai (eh oui, l&rsquo;on a pu trouver une exception&nbsp;!). Même s&rsquo;il cite une statistique officielle ou reprend un fait avéré, le FN ne peut, par principe, avoir raison&nbsp;: &laquo;&nbsp;Résistance&nbsp;&raquo; oblige&nbsp;!Mais, plus subtilement, au-delà du clivage partisan, le vrai critère est le respect du &laquo;&nbsp;politiquement correct&nbsp;&raquo;&nbsp;: on le constate au nombre croissant des &laquo;&nbsp;faux&nbsp;&raquo; infligés à l&rsquo;actuel gouvernement depuis qu&rsquo;il donne dans le soutien aux entreprises et le &laquo;&nbsp;sécuritaire&nbsp;&raquo;. A quoi s&rsquo;ajoute une large ignorance des réalités étrangères, certes habituelle en France&nbsp;;mais, ce qui l&rsquo;est moins, de l&rsquo;histoire de la France elle-même,avant mai 1968.En revanche, les techniques majeures de la rhétorique inventées dans la Grèce antiques sont parfaitement maîtrisées, en particulier les vastes ressources (attribution injuste au demeurant) de la sophistique.D&#39;abord la falsification pure et simple&nbsp;: elle est assez rare mais plutôt gênante vu la nature de l&rsquo;exercice. Systématique en revanche, la sélectivité des faits et des déclarations, pour évacuer données gênantes et sources contrariantes. De même, l&rsquo;élasticité&nbsp;des critères qui se traduit par de nouvelles catégories logiques, telles que le&laquo;&nbsp;plutôt vrai&nbsp;&raquo; ou le &laquo;&nbsp;plutôt faux&nbsp;&raquo;, voire l&rsquo;admirable &laquo;&nbsp;faux, mais de peu&nbsp;&raquo;&nbsp;! La technique la plus rodée reste la&nbsp;substitution&nbsp;: glisser du fond à la forme, de ce qui est dit à celui qui le dit(voire à un autre), et de la vérification pure et simple au commentaire tous azimuts.En effet notre pays, plus littéraire que cartésien en politique, comme l&rsquo;avait si bien vu Tocqueville, préfère toujours les mots aux chiffres. De là, ces coupages de cheveux en quatre ces &laquo;&nbsp;certes, mais &raquo;, ces &laquo;&nbsp;on pourrait croire que&nbsp;mais&nbsp;regardons-y de plus près&nbsp;&raquo; et le sacro-saint &laquo;&nbsp;il faut contextualiser&nbsp;&raquo;&nbsp;: comprendre la différence de contexte donne &laquo;&nbsp;plutôt tort&nbsp;&raquo; à la droite, &laquo;&nbsp;plutôt raison&nbsp;&raquo; à la gauche). Voilà qui donne le tournis&nbsp;: on ne sait plus si, ou pourquoi,le propos à vérifier disait vrai ou faux&hellip;. D&#39;autant que les bons vieux sophismes tiennent souvent lieu de raisonnements&nbsp;: la cause devient la conséquence, &laquo;&nbsp;celui qui a menti une fois mentira toujours&nbsp;&raquo;, le détail remplace l&#39;ensemble et le fait accidentel, la tendance de fond...Ce qui nous conduit aux 12 conseils suivants (tous repris, hélas, d&rsquo;exemples attestés) à suivre impérativement pour tout apprenti voulant devenir un fact-checker confirmé:1/ Un homme de droite demande de porter le nombre de places en prison à 80.000&nbsp;: lui faire dire &laquo;&nbsp;80.000 places supplémentaires&nbsp;&raquo;.2/ Un gouvernement de droite fait moins mal sur le plan économique que la moyenne européenne&nbsp;: ne pas comparer.3/ Un gouvernement de gauche fait pire que la moyenne européenne&nbsp;: ne pas comparer (ou parler de &laquo;&nbsp;crise européenne&nbsp;&raquo;).4/ Un homme de droite se trompe de 10%&nbsp;: dire &laquo;&nbsp;plutôt faux&nbsp;&raquo;.5/ Un homme de gauche se trompe de 30%&nbsp;: dire &laquo;&nbsp;plutôt vrai&nbsp;&raquo;.6/ En deux ans la droite augmente les impôts de 13 milliards, la gauche de 27 : &laquo;&nbsp;dire moitié, moitié&nbsp;&raquo;.7/ Le chômage augmente de 25% plus vite sous la gauche que sous la droite&nbsp;: dire &laquo;&nbsp;hausse continue du chômage&nbsp;&raquo;.8/ Déchéance de la nationalité&nbsp;: dire &laquo; c&rsquo;est&nbsp;une idée qui vient de Jean-Marie le Pen&nbsp;&raquo;. Ne pas mentionner la Seconde République et la déchéance de la nationalité pour esclavagisme.9/ Inégalités devant la mort&nbsp;: par définition, toujours &laquo;&nbsp;socio-économiques&nbsp;&raquo;&nbsp;: insister sur l&rsquo;inégalité cadre/ouvrier. Taire l&rsquo;inégalité fondamentale entre hommes et femmes. Surtout ne jamais dire qu&#39;une ouvrière vit plus longtemps qu&rsquo;un patron.10/ Droit du sol. Dire &laquo; tradition républicaine&nbsp;!&nbsp;&raquo;.&nbsp;Ne pas rappeler son origine monarchique ni le fait qu&rsquo;une Française qui épousait un étranger perdait sa nationalité jusqu&#39;en 1927.11/ Think tanks&nbsp;: toujours rappeler la proximité politique d&rsquo;un think tank s&rsquo;il est marqué à droite&nbsp;; à éviter s&rsquo;il l&rsquo;est à gauche.12/ Justice&nbsp;: 100.000 condamnations à la prison ne sont pas exécutées&nbsp;: dire que &laquo; l&rsquo;argument relève de la &nbsp;rengaine et du recyclage&nbsp;&raquo;.Attention&nbsp;! Tout ceci ne signifie nullement que &laquo;&nbsp;l&rsquo;on peut faire dire aux chiffres ce que l&rsquo;on veut&nbsp;&raquo;&nbsp;! Adage paresseux. Le traitement des statistiques - et des textes - en sciences sociales répond à des règles bien précises&nbsp;: respect des données, homogénéité des sources, constance et productivité de l&rsquo;interprétation. Et, plus que tout, une règle déontologique première&nbsp;: l&rsquo;équité vis-à vis des uns et des autres.

Petit manuel de « vérification » à l’usage des apprentis « fact-checkers »

Le constat s&rsquo;impose&nbsp;: depuis 18 mois notre Président se recueille. Exactement depuis l&rsquo;anniversaire du Débarquement, le 6 juin 2014, début d&rsquo;une série infinie de célébrations de la mémoire nationale&nbsp;: celle(s) de 1944, celle(s) de 1914, et bien sûr, celle(s) des attentats de 2015. Le pluriel s&rsquo;impose, car François Hollande multiplie pour chaque événement l&rsquo;hommage au passé&nbsp;: juin 1944 (Normandie) certes, mais aussi août (Provence)&nbsp;; juillet 14 (assassinat de Jaurès), août 14 (entrée en guerre) mais aussi novembre 18 ( armistice célébré en novembre 2014)&hellip;Et ce n&rsquo;est pas fini&nbsp;: François HoIlande a devant lui un calendrier exceptionnel (consultable dans le très utile &laquo;&nbsp;Recueil des commémorations nationales&nbsp;&raquo; du Ministère de la Culture)&nbsp;: avec, en 2016, le grand phare de Verdun qui permettra à coup sûr un beau geste franco-allemand, à défaut d&rsquo;une initiative politique commune. A moins que François Mitterrand, dont on sait l&rsquo;emprise mémorielle sur l&rsquo;actuel chef de l&rsquo;Etat, ne l&rsquo;emporte avec le double anniversaire de son décès (célébré aussi par le Président cette semaine) et de sa naissance (octobre prochain). Quant aux attentats de l&rsquo;an dernier, avec leur égrènement macabre du 7 au 9 janvier, décuplés par les atrocités du13 novembre, ils ont &laquo;&nbsp;naturellement&nbsp;&raquo; conduit, dès le 5 janvier, à une semaine de rituels à répétition, de plaques en discours, de chants martiaux en arbre de la liberté, de serrements de mains en visages solennels. &nbsp;Sans compter émissions spéciales et autres documentaires, prenant sur le vif le &laquo;&nbsp;cœur du pouvoir&nbsp;&raquo; aux plus grandes heures du drame.Mais n&rsquo;est-ce-pas, dira-t-on la mission même du chef de l&rsquo;Etat, garant du sacré national, surtout quand nos compatriotes tombent et quand la patrie est en danger&nbsp;? Qui peut le lui disputer&nbsp;? Qui, de fait, aurait le droit de disputer cette fonction commémorative, à celui qui est par la grâce démocratique de l&rsquo;élection le seul porte-parole légitime de la nation&nbsp;? De Gaulle n&rsquo;a-t-il pas panthéonisé Jean Moulin et ritualisé le 18 juin au Mont-Valérien&nbsp;? Sarkozy, lui-même, n&rsquo;a-t-il pas été un fidèle du Vercors&nbsp;? Quant à Mitterrand&hellip;Eh bien, justement, c&rsquo;est là que la question commence&nbsp;: puisque la contestation est impossible en matière de sacré, qui est le sacré même de la mort, la tentation peut être grande de s&rsquo;en servir et la commémoration devenir dès lors aussi un outil politique. Ce qui ne retire évidemment rien à la sincérité de l&rsquo;émotion du Président, ni à la force de sa résolution anti-terroriste. Mais, portée à cette intensité sans précédent, la commémoration sature l&rsquo;espace médiatique, interdit la contradiction et impose &laquo;&nbsp;l&rsquo;unité nationale&nbsp;&raquo;. D&rsquo;une pierre, trois coups&nbsp;! Et face à une droite inapte à contrer la rhétorique présidentielle, la partie est un jeu d&rsquo;enfant. Elle permet au passage à F. Hollande (discours du 7 janvier) de brocarder en toute &laquo;&nbsp;dignité républicaine&nbsp;&raquo; son prédécesseur pour avoir supprimé 12000 postes dans les forces de sécurité&hellip; Il n&rsquo;y a pas de petits profits. A quand &laquo;&nbsp;le drame de Charlie hebdo, c&rsquo;est la faute à Sarko&nbsp;&raquo;&nbsp;?On ne peut s&rsquo;empêcher de constater que la grande ère des commémorations hollandiennes a commencé peu après l&rsquo;arrivée de Gaspard Gantzer (avril 2014) à la tête de la communication de l&rsquo;Elysée,&nbsp;qui pataugeait jusque-là ; et que le même chef de la communication se retrouve au premier plan des documentaires sur l&rsquo;action antiterroriste du Chef de l&rsquo;Etat. On ne peut davantage s&rsquo;empêcher de s&rsquo;interroger sur&nbsp; le but d&rsquo;un tel déluge commémoratif qui relègue providentiellement à l&rsquo;arrière-plan (sacré oblige&nbsp;!) les grands enjeux de l&rsquo;heure&nbsp;: chômage sans précédent, crise chinoise menaçant l&rsquo;équilibre mondial, Moyen-Orient au bord du gouffre etc.Et qui étouffe même en matière de terrorisme tant de questions, refoulées justement par l&rsquo;émotion de la commémoration : pourquoi l&rsquo;allègement de la protection de Charlie, alors même que la menace se renforçait&nbsp;? Pourquoi si peu d&rsquo;action entre janvier et novembre&nbsp;? Pourquoi l&rsquo;assaut si tardif au Bataclan&nbsp;? &nbsp;&nbsp;Et que l&rsquo;on ne nous oppose pas le &laquo;&nbsp;respect des victimes&nbsp;&raquo;&nbsp;! Ce sont les premières, d&rsquo;Ingrid Brinsolaro, la si digne veuve du garde du corps de Charb à la nouvelle association des victimes du 13 novembre, à poser ces questions. La vérité aide toujours au travail du deuil. A quoi l&rsquo;on ajoutera l&rsquo;impertinence suivante&nbsp;: pourquoi donc ces étranges &laquo;&nbsp;extensions&nbsp;&raquo; liberticides&nbsp;qui, loi sur le renseignement et prochaine loi pénale,&nbsp; vont bien au-delà du combat contre le terrorisme&nbsp;?Dès lors, la médiocre assistance à l&rsquo;&nbsp;&laquo;&nbsp;hommage populaire&nbsp;&raquo; décrété pour les cérémonies du 11 janvier 2016, pourrait bien traduire, non pas une peur des terroristes, encore moins un désintérêt à l&rsquo;égard des victimes, mais tout simplement une lassitude des Français à l&rsquo;égard d&rsquo;une politique mémorielle perçue comme abusive.&nbsp;

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Comment commémoration et communication sont devenues les 2 mamelles de Hollande

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"Commémorite" aiguë ! Comment commémoration et communication sont devenues les deux mamelles de la Hollandie

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Petit manuel de « vérification » à l’usage des apprentis « fact-checkers »

Les commentaires suscités par l&rsquo;attaque de militaires devant la mosquée de Valence ont de quoi laisser pantois. Ceux du Procureur d&rsquo;abord, qui ne parle qu&rsquo;au conditionnel (&laquo;&nbsp;l&rsquo;homme aurait dit&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;serait&nbsp;&raquo; etc.), minimise l&rsquo;engagement idéologique de l&rsquo;agresseur, (&laquo; musulman pratiquant mais non radical&nbsp;&raquo;), s&rsquo;interroge sur son &laquo;&nbsp;équilibre psychique&nbsp;&raquo; et introduit une bien curieuse nuance (&laquo;&nbsp;d&rsquo;origine tunisienne mais de nationalité française&nbsp;&raquo;). Pour finir par écarter la qualification de terrorisme et par inculper l&rsquo;individu pour &laquo;&nbsp;tentative d&rsquo;homicides sur dépositaires de l&rsquo;autorité publique&nbsp;&raquo;. Mais, après tout, la prudence est une vertu de la justice, qui pourra par la suite, selon la progression de l&rsquo;enquête, revoir sa copie et son incrimination&hellip; Les précédents ne manquent pas&nbsp;!En est-il pour autant de même des médias qui, sauf erreur, n&rsquo;ont pas pour mission première de relayer sans distance et sans question la parole officielle&nbsp;? Et qui éventuellement pourrait pousser la réflexion un peu plus loin et tenter quelque mise en perspective&nbsp;? La France sort juste d&rsquo;une année d&rsquo;actes de terrorisme multiples, dont les plus &laquo;&nbsp;réussis&nbsp;&raquo; ont tout de même fait 150 morts. Voilà qui devrait inciter à davantage d&rsquo;effort éditorial. A moins que justement le traumatisme des derniers mois ne soit tel que nos grands médias, comme ils aiment tant l&rsquo;être, se sentent investis d&rsquo;une mission sacrée&nbsp;: ne pas en rajouter, quitte à passer aussi vite que possible sur tout signe de retour de la menace. De grâce, est-ce trop demander que de s&rsquo;interroger, avant de pouvoir, espérons-le, tourner la page&nbsp;?Certes, l&rsquo;on n&rsquo;en est plus aux premiers commentaires de l&rsquo;affaire Merah et encore de l&rsquo;attentat contre Charlie, quand la&nbsp;&laquo;&nbsp;piste de l&rsquo;extrême droite&nbsp;&raquo; était évoquée à titre d&rsquo;&nbsp;&laquo;&nbsp;hypothèse&nbsp;&raquo;&nbsp;: qui s&rsquo;en souvient&nbsp;encore? Mais tout de même&nbsp;: la sobre qualification de l&rsquo;agresseur pendant de longues heures (&laquo;&nbsp;l&rsquo;homme&nbsp;&raquo;), avant de laisser place à celle, providentielle, de &laquo;&nbsp;forcené&nbsp;&raquo; qui induit l&rsquo;explication exclusivement psychologique de l&rsquo;attaque, voilà qui laisse un peu rêveur. Tout comme les propos soit disant &laquo;&nbsp;confus&nbsp;&raquo; dudit &laquo;&nbsp;forcené&nbsp;&raquo; qui a bel et bien déclaré (pourquoi donc le conditionnel repris en chœur par les médias pour des témoignages attestés&nbsp;?) qu&rsquo;&nbsp;&laquo;&nbsp;Allah est grand&nbsp;&raquo;. Rien de moins confus. Etrange déni qui rappelle là encore Charlie lorsque l&rsquo;on entendait en direct les cris des frères Kouachi, &laquo;&nbsp;Allah o Akbar&nbsp;&raquo;, que les journalistes affirmaient &laquo;&nbsp;ne pas comprendre&nbsp;&raquo;. Tout comme ces motivations soit disant &laquo;&nbsp;floues&nbsp;&raquo;d&rsquo;un agresseur qui voulait, selon ses propres dires, &laquo;&nbsp;tuer des militaires parce que les militaires tuent des gens&nbsp;et qu&rsquo;il voulait être tué par eux&raquo;. Or lorsque l&rsquo;on sait (ce que personne ne rappelle) que Daech a justement incité ses partisans à tuer des Français partout et par tous les moyens possibles et qu&rsquo;il préconise le martyr de ses &laquo;&nbsp;combattants&nbsp;&raquo;, il y a là, semble-t-il comme un &laquo;&nbsp;faisceau d&rsquo;indices&nbsp;&raquo;&hellip; qui pourrait, (eh oui&nbsp;!), faire penser à un acte terroriste.Car, malgré ce que l&rsquo;on entend de toutes parts, le fait, très probable à ce stade, que l&rsquo;individu ait agi seul ne retire en rien la qualification de terroriste à son acte&nbsp;: l&rsquo;article 421-1 du code pénal vise aussi bien &laquo; l&#39;entreprise individuelle&nbsp;&raquo; que &laquo;&nbsp;collective&nbsp;&raquo; en la matière.Ces questions légitimes, sauf coup de théâtre, ne seront donc pas posées. On ne peut évidemment qu&rsquo;espérer que les réponses seront négatives. Mais ne pas les poser, contrairement à ce qu&rsquo;espèrent les partisans de la &laquo;&nbsp;discrétion&nbsp;&raquo;, est en fait totalement contre-productif. Voilà qui alimentera encore la défiance envers les médias et la théorie du &laquo;&nbsp;complot politico-médiatique&nbsp;&raquo; sur le thème dévastateur du &laquo;&nbsp;on nous cache les choses&nbsp;!&nbsp;&raquo;. Et, plus grave encore, voilà qui nourrira la suspicion à l&rsquo;égard des tous les Musulmans, faute de désigner précisément les seuls coupables.Il est frappant de constater dans cette affaire comme dans les autres, combien les voix musulmanes, du moins les plus éclairées,savent, elles, dénoncer clairement et condamner les fanatiques issus de leur communauté, tandis que nos commentateurs se perdent en circonvolutions rhétoriques par peur de la &laquo;&nbsp;stigmatisation&nbsp;&raquo;.Etrange pays en vérité, où l&rsquo;on cite Camus à tout bout de champ&nbsp;et sa célèbre mise en garde : &laquo;&nbsp;ne pas nommer les choses c&rsquo;est ajouter au malheur du monde&nbsp;&raquo;. Le message n&rsquo;est visiblement pas encore reçu.&nbsp;

Analyse de la “prudence” du discours médiatique sur l’attaque de Valence

L&#39;homme de 29 ans d&#39;origine tunisienne, Raouf EL Ayed, a été présenté en fin d&#39;après-midi à un juge d&#39;instruction, à l&#39;issue de sa garde à vue qui s&#39;est terminée à 16h. Il a été mis en examen pour tentative d&#39;homicides volontaires, sans que la qualification terroriste ne soit retenue.Une perquisition à son domicile a permis aux enquêteurs de retrouver des &quot;images de propagande djihadiste&quot; sur son ordinateur et sur son téléphone. Par ailleurs, l&#39;homme&nbsp;&quot;n&#39;a pas contesté la matérialité (des faits) et sa volonté effectivement de renverser les militaires, de les agresser, de les tuer peut-être aussi&quot;, avait déclaré samedi le procureur de la République, Alex Perrin. L&#39;homme voulait s&#39;en prendre à des militaires car &quot;ils tuent des civils en Syrie&quot;.Il avait ajouté que l&#39;homme,&nbsp;&quot;sans antécédents pénaux&quot; et &quot;inconnu des services de renseignement&quot;, aurait agi en solitaire et n&#39;aurait pas de &quot;lien particulier&quot; avec une mouvance islamique.Blessé grièvement par balles vendredi par les militaires et opéré depuis, l&#39;homme s&#39;est vu notifié sa mise en examen à l&#39;hôpital. Dans un premier temps, il avait expliqué avoir attaqué les militaires &quot;parce qu&#39;il ne trouvait pas de place pour se garer&quot;.&nbsp;

graphique : youtube

Valence : l'attaquant mis en examen pour tentative d'homicides volontaires

Enquête

Valence : l'assaillant mis en examen pour tentative d'homicides volontaires

Contre-productif ? "Un forcené aux motivations floues et aux propos confus" : petite analyse de la "prudence" du discours médiatique sur l’attaque de Valence

Est-ce prendre un gros risque que de prévoir le résultat majeur du premier tour des régionales, dimanche prochain&nbsp;? Une poussée forte du FN, voire (on en prend ici le pari) plus forte que ne l&rsquo;annoncent les tout derniers sondages post-attentats. Pour une raison simple et décisive en politique&nbsp;: au-delà des intentions déclarées de vote, les préoccupations dominantes de l&rsquo;électorat décidé à aller voter ont viré au tout-sécuritaire et à l&rsquo;anti-immigration. Et cela, même si la correction politique des sondages s&rsquo;est efforcée de masquer le phénomène en saucissonnant les motivations électorales entre &quot;insécurité&quot; et &quot;terrorisme&quot; et entre &quot;immigration&quot; et &quot;migrants&quot;&hellip; Cumulés, les scores que font ces thèmes sont tout simplement écrasants. Or qui les manie mieux que le FN&nbsp;? Et, selon la loi d&rsquo;airain de toute élection énoncée en son temps par Laurent Fabius&nbsp;: &quot;l&rsquo;agenda fait le résultat&quot;. Or la droite, coincée entre union nationale et COP21, semble d&rsquo;ores et déjà avoir oublié d&rsquo;inscrire à cet agenda la hausse spectaculaire du chômage, thème qui lui est le plus favorable avec la hausse des impôts. A quoi s&rsquo;ajoute la modestie (apparente) de l&rsquo;enjeu&nbsp;: un premier tour de régionales, reléguées en fin d&rsquo;année avec carte électorale bouleversée et compétences incompréhensibles, voilà qui ne peut que stimuler l&rsquo;envie de se défouler dans un &quot;climat&quot; (dans tous les sens du terme) hyper-anxiogène. On verra bien pour le second tour&hellip;Il est dès lors encore moins difficile d&rsquo;anticiper les commentaires qui fleuriront sur tous les plateaux au soir du 6 décembre. Dans une cacophonie encore redoublée (s&rsquo;il est possible&nbsp;!) par rapport aux prises de bec habituelles, LA question unique era&nbsp;: &quot;qui est coupable de la montée du FN&nbsp;?&quot;. Et la gauche et la droite de s&rsquo;agonir d&rsquo;injures sous l&rsquo;œil gourmand des responsables frontistes qui se paieront le luxe de la placidité, calculette en main pour les projections du second tour&hellip;Partons plus précisément de l&rsquo;hypothèse suivante que nous considérons non pas comme certaine, mais tout simplement comme la plus probable&nbsp;au soir du premier tour: 3 régions promises à la droite, 3 au FN, 2 à la gauche, et 5 très incertaines (dont trois triangulaires serrées).Entrons alors plus avant dans les débats du 6 décembre&nbsp;:- Aux représentants de la droite, la question des journalistes sera simple&nbsp;: &quot;Vous deviez gagner haut la main&nbsp;: reconnaissez-vous votre échec&nbsp;?&quot;- Aux représentants de la gauche&nbsp;: &quot;Même si la gauche résiste,l&rsquo;effet Hollande&nbsp;post-attentats semble limité. Qu&rsquo;en pensez-vous&nbsp;?&quot;.- Aux représentants du FN&nbsp;: &quot;N&rsquo;avez-vous pas honte de capitaliser ainsi sur les attentats&nbsp;?&quot;Les réponses seront&nbsp;:-A droite&nbsp;: &quot;Nous avions prévenu le pouvoir socialiste sur l&rsquo;impréparation du pays. Pourquoi réagir si tard&nbsp;? Pourquoi si peu&nbsp;? C&rsquo;était faire le lit du FN&quot;.-A gauche&nbsp;: &quot;les compromissions de la droite avec le FN expliquent ce dangereux résultat pour la démocratie&nbsp;: mais le cumul des voix de gauche annoncent la résistance au second tour. Nous lançons un appel, etc&hellip;&quot;- Au FN&nbsp;: &quot;les résultats parlent d&rsquo;eux-mêmes. Ils nous donnent tout simplement raison&quot;.Quant aux titres de la presse nationale, les voici&nbsp;:- Le Monde&nbsp;: &quot;La surenchère sécuritaire de la droite fait le jeu du Front national&quot; ; ou &quot;La montée du FN prive la droite de la victoire escomptée&quot; ; ou encore&nbsp;: &quot;Malgré la percée du FN, la gauche garde ses chances pour le second tour&quot;.- Libération&nbsp;: &quot;La gauche fait de la résistance&quot; ; ou &quot;La peur bourre les urnes&quot; ; ou encore &quot;Défouloir dans l&#39;isoloir&nbsp;!&quot;.-Le Figaro&nbsp;: &quot;Pas d&#39;effet Hollande sur les régionales&quot; ; ou &quot;FN en forte hausse, droite en progression&quot; ; ou encore &quot;Gauche: la déconfiture&quot;.Et puis, le 7 au matin, viendra le crépitement des &quot;fact checkers&quot;&hellip;Ils prendront, comme il se doit, les bases de calcul suivantes&nbsp;:- Non pas les élections de 2010 (triomphe de la gauche) mais les sondages d&rsquo;avant les attentats (favorables à la droite républicaine) avec l&rsquo;argument-massue&nbsp;: &quot;ce qui compte, c&rsquo;est les résultats par rapport aux prévisions&quot;.&nbsp;- Non pas les 22 régions de 2010 mais les 13 nouvelles grandes régions: &quot;car on ne peut pas comparer l&rsquo;incomparable&quot;&hellip;-Tout en ajoutant les régions (inchangées) d&rsquo;Outre-mer, acquises à la gauche pour l&rsquo;essentiel.La conclusion (contenue dans ces prémisses) sera donc&nbsp;: percée du FN,résistance de la gauche et déconvenue de ladroite.&quot;CQFD, alors même que la gauche risque fort de perdre les &frac34; de ses 21 anciennes régions au terme du second tour&nbsp;!

Régionales J-6 : pas besoin de regarder la télé

Ce devait être le dernier tournant du quinquennat. L&rsquo;ultime modelage visant à préparer la future échéance présidentielle de 2017. Quelques jours avant les attentats, les supputations allaient même bon train&nbsp;: François Hollande allait-il ouvrir l&rsquo;exécutif aux autres composantes de la gauche (, EELV, PC) ou façonnerait-il, avec Manuel Valls, un gouvernement centro-compatible afin d&rsquo;aborder les futures échéances par une inflexion à droite&nbsp;? Une date avait même été avancée, la semaine du 21 décembre, après l&rsquo;élection des présidents de Conseils régionaux prévue le 18. Jean-Yves Le Drian, en cas de victoire, devait abandonner son portefeuille pour repartir en Bretagne. La présence de Christiane Taubira place Vendôme était remise en question. Laurent Fabius appelé au conseil constitutionnel était aussi donné partant tout comme Michel Sapin.&nbsp;Mais le 13 novembre au soir, les plans des uns et des autres sont tombés à l&rsquo;eau. Le Drian, Taubira, Fabius et Sapin sont, aux côtés de Bernard Cazeneuve, des acteurs essentiels de la lutte contre le terrorisme. Pas question de s&rsquo;en passer en temps de crise. Ca n&rsquo;est pas le moment de passer le relais, de transmettre les dossiers, il faut agir. Les ministres doivent être pleinement opérationnels et ce encore pour plusieurs semaines. Même si, souligne-t-on dans l&rsquo;opposition, rien n&rsquo;empêche de changer de ministre de la Défense puisqu&rsquo;en réalité ça n&rsquo;est pas lui le chef des armées mais le Président de la République. Jean-Yves Le Drian gardera donc, même s&rsquo;il est élu aux régionales, son poste de ministre. Les autres sont aussi sommés de contenir leurs envies de liberté. &quot;Nous sommes entièrement mobilisés sur la lutte contre le terrorisme et la préparation de la COP21&quot;, commentait-on hier au Château. &nbsp;&quot;Je ne vois vraiment pas comment on peut remanier alors que l&rsquo;on est en état d&rsquo;urgence&quot;, entendait-on rue de Solférino. Plus que jamais les Français ont besoin de stabilité, de pérennité et, on l&rsquo;a vu lors de la séance mouvementée à l&rsquo;Assemblée nationale, ils rejettent avec force toute tentation de retomber trop tôt dans les querelles de politique politicienne. D&rsquo;autres pourtant s&rsquo;impatientent&nbsp;: &quot;Il faudra bien le faire ce remaniement, on ne va pas continuer comme ça jusqu&rsquo;aux présidentielles. Il va nous falloir mettre en place un gouvernement de combat. Ça se fera au premier trimestre 2016&quot;, affirme un habitué de l&rsquo;Elysée. Le grand chambardement devrait, en tous cas, être reporté jusqu&rsquo; au 26 février date de la fin de l&rsquo;état d&rsquo;urgence.

jean yve le drian 

Pourquoi l’état d’urgence va empêcher le remaniement post-régionales

Glaciation

Selon un sondage Ipsos-Sopra Steria réalisé pour France 3 et publié ce vendredi, les listes du FN cumulent 30% des intentions de vote pour le premier tour des élections régionales, devant des Républicains-UDI-MoDem (29%) et celles du PS et du PRG (22%).&nbsp;Depuis la dernière enquête réalisée, publiée sur francetv info une semaine avant avant les attentats, le FN progresse donc de quatre points, et les listes LR-UDI-MoDem reculent de trois points.Pour 33% des sondés, leur vote peut encore changer d&#39;ici au 6 décembre, mais les électeurs du Front national sont les plus certains de leur choix. Ils sont en effet 80% à affirmer que leur choix est définitif. Au second tour, seulement la moitié des sondés se disent favorables à une union des listes de gauche et de droite pour faire barrage au Front National en cas de triangulaire.53% des personnes sollicitées pour cette enquête estiment qu&rsquo;une victoire du Front national dans leur région serait une &quot;mauvaise chose&quot;, alors qu&#39;un quart d&#39;entre eux se réjouirait de voir leur région administrée par le parti de Marine Le Pen. Enfin, 22% estiment qu&rsquo;une victoire du FN ne serait &quot;ni une bonne ni une mauvaise chose&quot;. Par ailleurs, 28% des électeurs estiment qu&#39;une victoire de la droite serait négative, et 40% jugent que celle de la gauche serait une &quot;mauvaise chose&quot;.<div>&nbsp;</div>

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