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 Popularité des personnalités politiques : ce que 2014 réserve à qui
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Président le plus impopulaire de la 5ème République, François Hollande, comme de nombreux autres politiques, va essayer de retrouver une base de soutien en 2014. Tour d'horizon de ce que la nouvelle année réserve à nos dirigeants et ceux qui voudraient l'être.

Jérôme Sainte-Marie

Jérôme Sainte-Marie

Jérôme Sainte-Marie est président de la société d'enquête et de conseils PollingVox.

 

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François Hollande 

Ayant atteint le record d’impopularité de la 5ème République, selon les chiffres de l’IFOP, François Hollande n’apparaît plus majoritairement soutenu que par les sympathisants du Parti socialiste, catégorie elle-même en voie de contraction. Le plus remarquable est la friabilité de ses soutiens : 2% seulement s’en disent "très satisfaits" comme président de la République -, qui contrastent avec la vigueur de son opposition  : 40% de "très mécontents". L’objectif pour lui, en 2014, n’est pas de redevenir populaire, mais, comme François Mitterrand avait réussi à le faire au milieu des années 1980, de retrouver une base de soutien suffisamment motivée.

Source de tous les graphiques : Baromètre d'action politique Ipsos

Jean-Marc Ayrault 

La cote du Premier ministre continue à observer un quasi-parallélisme avec celle du président de la République. Le fait qu’elle soit à un niveau légèrement supérieur permet de plaider que l’impopularité de l’exécutif ne lui est pas prioritairement imputable. Sur lui pèse cependant le principal point négatif du quinquennat mémorisé par les Français, l’accroissement des impôts et des taxes ; il lui faudra lors des prochains mois donner enfin un sens politique à cette pression fiscale.

Michel Sapin 

Le ministre du Travail – et de l’Emploi – réussit à se faire apprécier positivement par quatre Français sur dix, et par près du tiers des sympathisants de droite. Son image d’homme concentré sur ses dossiers le protège en partie du mécontentement à l’égard de la politique gouvernementale. Lui qui porte sans sourciller la parole présidentielle quant à l’inversion imminente de la courbe du chômage voit son crédit personnel indexé à cette promesse.

Pierre Moscovici 

L’année 2013 n’aura pas été faste pour le ministre de l’Economie, en termes d’opinion publique. Cette dégradation n’est pas seulement imputable à la crise actuelle, mais aussi à un défaut d’explication de sa politique, en plein contraste avec l’éclat des prises de position d’Arnaud Montebourg. L’année 2014, si elle devait lui apporter une stabilité de ses fonctions à Bercy, devra être celle de l’affirmation d’une cohérence compréhensible par les Français.

Manuel Valls 

Sans avoir atteint les sommets de Nicolas Sarkozy lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, Manuel Valls conserve une popularité hors norme dans son camp. Les réalités de la délinquance, comme le clivage autour du mariage pour tous et des manifestants d’opposants, n’auront pas entamé cette faveur de l’opinion. L’année qui vient montrera si peut être maintenu l’équilibre entre une solidarité gouvernementale soigneusement conservée et un discours allant bien au delà de la gauche.

Cécile Duflot

L’exercice de responsabilité ministérielle n’aura pas produit de bénéfice durable pour Cécile Duflot. Son principal succès aura pourtant été le maintien des écologistes au sein du gouvernement, ébranlé par plusieurs décisions. Son défi pour 2014 s’appelle "européennes", avec une comparaison qui s’annonce périlleuse par rapport aux scores remarquables obtenus en 2009.

Jean-Luc Mélenchon 

Ni la paupérisation qui affecte ou simplement menace des couches entières de la population, ni la déception des anciens électeurs de François Hollande, n’auront profité en 2013 au leader du Front de gauche. Cependant, une fois les élections municipales dépassées, il pourrait, moins avec l’appui des catégories populaires qu’avec celui des classes moyennes modestes et des fonctionnaires, reprendre pied dans l’opinion. 

Nicolas Sarkozy 

Selon des sondages concordants, la comparaison faite entre son action à l’Elysée et celle de l’actuel président profite désormais à Nicolas Sarkozy. Pour autant, il n’est pas majoritairement populaire, et pâtit d’une image très clivée. La pression du Front national sur la droite pourrait cependant renforcer auprès de ses anciens électeurs l’attente de son retour.

Jean-François Copé 

Si 2012 avait vu l’affaissement de sa cote de popularité, pour cause de crise interne à l’UMP, la confirmation de Jean-François Copé à la tête du principal parti d’opposition ne lui aura guère profité. Il pâtit du contraste avec la figure d’Alain Juppé, toujours dans le trio de tête des personnalités les plus appréciées des Français. Les résultats des municipales, et plus encore leur interprétation, seront décisifs pour son avenir politique.

François Fillon 

Dans l’opinion, l’ancien Premier ministre conserve cette l’année l’avantage sur l’actuel dirigeant de l’UMP, mais aussi, dans une moindre mesure, sur Nicolas Sarkozy. Toute la question en 2014 sera pour François Fillon de montrer qu’il s’agit d’une popularité susceptible de se traduire en soutien politique.

Marine Le Pen 

La dirigeante du Front national a durablement réussi à étendre son audience, avec une cote de popularité supérieure au moins de moitié a celle dont bénéficiait son père. Elle séduit quatre sympathisants de l’UMP sur dix, ce qui la place dans une position stratégique très favorable à l’orée de la campagne des municipales.

François Bayrou 

L’année écoulée n’a pas sensiblement affecté l’image de l’ancien candidat à l’élection présidentielle, lequel demeure plus apprécié par les sympathisants de gauche que par ceux de droite, malgré le changement de son positionnement. Les affrontements électoraux de 2014 rendront celui-ci plus visible pour l’opinion, ce qui aura des effets encore incertains sur la popularité de François Bayrou.

Jean-Louis Borloo 

Bien placé dans les baromètres d’opinion, il a bénéficie à la fois de la dynamique de l’UDI et d’un parcours politique le positionnant clairement dans l’opposition à l’exécutif. L’enjeu pour la nouvelle année est d’assurer la cohésion d’une famille centriste rassemblée, qui pourra accroître son ancrage politique aux municipales mais aussi profiter de la mobilisation habituellement plus forte de ses électeurs lors des européennes.

Méthodologie : Lancé en 1996, le baromètre de l'action politique mesure chaque mois la popularité du chef de l'Etat, du Premier ministre et des principaux leaders politiques français. Pour chaque vague, Ipsos interroge au téléphone un échantillon d'environ 1 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas. La question posée est la suivante : "Quel jugement portez-vous sur l'action des personnalités politiques suivantes ?". Le total "favorable" regroupe les réponse "très favorable" et "plutôt favorable", le sous total "défavorable" regroupe les réponses "plutôt défavorable" et "très défavorable", le taux de NSP correspond à la part de personnes qui ne se prononcent pas.

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