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Drame de Collobrières : la colère des internautes et des gendarmes
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Revue de blogs

L'assassinat de deux policières dans le Var a provoqué une onde de choc sur Twitter et les forums et pages Facebook de policiers et gendarmes. Les questions juridiques, au-delà du choc : pourquoi la peine plancher de 2 ans n'a-t-elle pas été appliquée au meurtrier ? Les commentaires les plus virulents se retrouvent sur la presse locale en ce lendemain de changement de présidence, et ont pour cible le nouveau gouvernement.

Depuis le 18 juin et l'assassinat de deux policières à Collobrières, dans le Var, sur Twitter, de nombreux policiers et gendarmes ont changé leur photo de profil sur Twitter, pour le remplacer par ce brassardcomme @Chris_PJ, un "élément de la PJ".

Image sur Twitter de 

Les deux victimes, la maréchale des logis chef Audrey Berthaut et Alicia Champlon, intervenaient pour un simple vol de sac à main, dans une petite ville calme de 2000 habitants, qui ne sera plus jamais la même. Sur Twitter, les condoléances ont afflué toute la journée, parfois de très loin, et en anglais, alertées par le nom de ce village associé pour les touristes anglo-saxons à la beauté de la Provence :

"Que nos deux collègues reposent en paix. ","On peut créer toutes les polémiques de la terre, nos 2 gendarmes de aux visages familliers régulierement croisés ne sont plus". "joelixjoelixSi triste, le superbe village où nous nous sommes mariés il y a presque 12 ans est devenir la scène d'un double meurtre .."

Les différentes pages Facebook informelles de la police ou de la gendarmeriedébordent de condoléances :

Claire Champion : Quelle horreur, je suis ancienne gendarme, femme de gendarme, mère de famille, …. cette nouvelle me glace le sang, comment peut-on abattre froidement 2 personnes ?? Je souhaite beaucoup de courage à tous leurs collègues, à leurs familles et je pense à ces 2 petites filles qui ne reverront jamais leur maman …. C’est toute la famille Gendarmerie qui est endeuillée aujourd’hui !

Bien vite, les journalistes et localiers sur Twitter ont live-tweeté les développements choquants de l'enquête :

"@jeanmarcduc de Collobrières. Le tribunal qui a jugé le suspect le 13 juin a choisi la voie de la clémence en décidant une injonction de soins. Quelle responsabilité pour ceux qui voulu donner une chance au suspect en n'appliquant pas la peine plancher ?".  birdynestleur répond : 'La vie des deux  a tenu au laxisme d'un  la semaine dernière".

Les commentaires et affrontements les plus violents au sujet du drame et du nouveau gouvernement se trouvaient dans les commentaires de la presse localeet des sites d'info varois dont beaucoup ont été modérés, pour trop d'outrances et d'appels à la haine. Deux commentaires très civilisés peuvent résumer la teneur des propos.

'Le tueur de Collobrières (Var) avait pris 30 mois ferme pour trafic de stupéfiants en 2002 ....  un commentaire ? ". "Quel rapport avec les socialo ? avec Madame Taubira en place depuis quelques jours ? Ce cinglé aurait fait ça il y a 3 mois, c'était de la faute de Sarko ? ". Sarcastique, un localier remarque sur Twitter:  "@Gonzo Localier : Nom maghrébin, déjà condamné, "tueur de flic"... Collobrières, à 12h près, c'était 20 sièges pour le FN."

Le blog actualités du droit rappelle les faits et le très lourd devoir de réserve des gendarmes :

"Dans les annales de la gendarmerie, c’est la première fois que deux femmes sont tuées dans une même opération. On imagine l’émotion, vécue en silence, car les gendarmes, militaires, ne peuvent se regrouper en syndicat."  

S'ils ne peuvent se syndiquer, ils peuvent s'exprimer sur les forums sous pseudo, et depuis ce lundi, l'émotion, la colère, et les réalités des brigades de petites villes débordent sur le forum Gendarme et citoyen. Dans le torrent d'émotion et de douleur, resurgissent les polémiques amères du précédent quinquennat, le refus d'une présomption de "légitime défense" pour les forces de l'ordre ; le sous effectif des petites brigades de campagne, supposées être calme, la course au chiffre... Ce forum est à lire. 

 sur le blog Thérèse Zrihen-Dvir en a extrait  les "3 questions que pose ce drame" : la revendication d'une présomption de légitime défense, la différence entre gendarmes et policiers pour l’utilisation des armes, et le sous-effectif criant. Sur Agora-Vox, c'est le témoignage d'un ancien policier, témoin d'un temps où l'on craignait plus 'la bavure" que de mourir pour le devoir, qui a provoqué des échanges nourris, après l'écoute des informations et de ce matin.

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