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Gravement menacés à l'échelle mondiale, les poissons peuvent-ils encore être sauvés ?
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Atlantico Green

La trop grosse consommation de poissons des Français pourrait s’avérer fatale pour la biodiversité à long terme. Et les méthodes « destructrices » utilisées par les bateaux-usines pour la pêche du thon pourraient nuire à la biodiversité marine dans son ensemble.

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La biodiversité marine est dans une situation critique. Au point qu'en 2010, le très sérieux PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement) a évoqué l'hypothèse d'un monde sans poissons (!) à l'horizon 2050. L'exemple pourrait venir des États-Unis, peu réputés pour leur sensibilité écologique, mais dont les pouvoirs publics ont eu le courage de prendre des mesures fortes afin d'enrayer la réduction des stocks...

Augmentation des effectifs de poissons aux États-Unis

Non, l'Oncle Sam n'est pas que fâché avec l'environnement. En matière de protection de l'écosystème marin, il est même un exemple à suivre si l'on en croit un rapport récemment publié par la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), laquelle souligne l'efficacité des politiques de sauvegarde des populations mises en place à l'échelle nationale.

D'après les auteurs de cette étude, les effectifs de six nouvelles espèces auraient été rétablis, ce qui porte à vingt-sept le nombre d'animaux marins ayant vu leur population « reconstituée » depuis le début du millénaire. Un regain qui doit être relativisé étant donné la persistance de certaines maladies, la dégradation de l'habitat des poissons et la présence encombrante d'espèces envahissantes, mais qui serait aussi le fait des pêcheurs. Comme quoi...

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Les thonidés sont surpêchés...

Tel est le douloureux constat émis par Greenpeace, qui a profité d'un sommet réunissant les principaux acteurs de la filière à Bangkok (Thaïlande) pour monter au créneau. D'après Sori Tolvanen, membre de l'association, « il y a tout simplement trop de bateaux » et une diminution des captures est indispensable, sous peine de ne pas réussir à endiguer le déclin des stocks. Et Greenpeace de préconiser des dispositions fortes comme l'interdiction des systèmes qui attirent les thons vers les filets, systèmes qui provoquent aussi des dommages collatéraux sur d'autres espèces comme les dauphins, les requins et les tortues de mer.

Alors que 80 % des thonidés de l'Atlantique auraient disparu entre 1980 et 2007, le thon rouge, lui, pourrait s'éteindre d'ici 2050 à l'état sauvage. Là aussi, il y aurait des répercussions négatives à craindre sur l'écosystème marin dans sa globalité.

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Et les eaux territoriales françaises se dépeuplent...

Nos concitoyens consomment de plus en plus de poissons, environ trente-quatre kilos par personne et par an si l'on en croit une étude de la New Economics Foundation (NEF) réalisée en partenariat avec l'association Ocean 2012, qui regroupe cent-vingt ONG de défense du milieu marin. Une augmentation qui, si elle n'inquiète pas (encore ?) les distributeurs, lesquels importent massivement, conduit à un épuisement des stocks de plus en plus tôt dans l'année.

Cette fois encore, la surpêche serait responsable de ce phénomène, tandis que les pêcheurs sont obligés d'aller de plus en plus loin des côtes pour satisfaire la demande. Au bout du compte, l'Homme sera perdant s'il s'obstine à refuser de changer ses habitudes de consommation.

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Guillaume DUHAMEL

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