Sarkozy coache Darmanin, Macron tance ses ministres; Hidalgo n’a aucune ambition mais un sens du devoir pour la France; Le Point s’inquiète des milliards de l’argent magique du Covid, Marianne des vaccins<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue de presse des hebdos

Mais aussi : Audiovisuel, Nicolas de Tavernost, chiffres à l'appui, tacle le service public.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Enquête sur le "quoi qu'il en coûte" à la Une du Point, "L'odeur du souffre" enquête sur Darmanin "L'homme qui chamboule la Macronie" à la Une de l'Express. L'Obs voit Anne Hidalgo tentée par une candidature à la présidentielle. Valeurs Actuelles s'intéresse aux policiers "agressés, insultés abandonnés". Et Marianne s'interroge sur le vaccin contre le coronavirus. Tandis que Challenges se veut optimiste en mettant en avant ceux qui ne se laissent pas abattre par la crise.

« Darmalin » croqué en Iznogoud

Gérald Darmanin est à la Une de l'Express qui lui consacre 6 pages, et il a reçu Le Point (5 pages) dans cette période troublée pour lui. "Depuis qu’Emmanuel Macron a découvert la vidéo virale du tabassage de Michel Zecler, (...)  les critiques pleuvent contre « Darmalin », soudain croqué en Iznogoud" par certains au sein de la macronie selon Le Point.

"« Il est remarquablement intelligent, c’est une machine de guerre très appréciée de l’opinion, mais il se trompe d’époque. On n’est plus à l’ère de Sarko et de la racaille. La violence est partout, et c’est une erreur de jouer les va-t-en-guerre. Les flics se disent : “On a un ministre génial qui est avec nous, on peut tout se permettre” », éreinte un cadre du parti présidentiel."

« Il faut bien que les policiers aient un avocat, clame-t-il. L’autre jour, à la Bastille, il y a eu 98 blessés parmi les forces de l’ordre, une commissaire a été rouée de coups et doit porter une broche dans l’avant-bras. Je n’ai pas lu de tweets de footballeurs vivant à Madrid ou en Italie pour s’en insurger. » répond Darmanin.

"Peut-on en même temps mener une politique sécuritaire qui rassure l'électorat de droite et ne pas choquer les députés Marcheurs ?" s'interroge l'Express à propos de Darmanin : " Avec lui, tout commence et tout finit par un calcul politique. l'homme par qui le scandale arrive"

L'hebdo ajoute que Darmanin "aime l'odeur de la poudre, c'est lui maintenant qui sent le soufre. La macronie historique se bouche le nez. Lui s'en fiche pas mal."

"Je suis ministre de l'Intérieur, donc en haute mer, c'est normal d'avoir des vagues, du vent, de ne pas être sur 'La croisière s'amuse'", dit Gérald Darmanin à L'Express.

Macron et le « foutoir » des 30 fidèles par église

« C’est quoi ce foutoir ? » C’est en ces termes que, le 22 novembre, dans le secret du Conseil national de défense, le président de la République s’est agacé auprès de son Premier ministre et de son ministre de l’Intérieur de l’énième polémique sur le confinement, cette fois avec les évêques. Le cafouillage résulte d’une confusion : il fallait comprendre 30 % des fidèles et non 30 individus.

Quand on est en haut de la montagne, c’est normal que le vent souffle ! » Au beau milieu de la bourrasque, Gérald Darmanin a reçu pour un petit déjeuner au ministère de l’Intérieur un lointain prédécesseur : Nicolas Sarkozy. « Quand j’étais à ta place ici, lui a glissé son mentor pour le réconforter, j’avais contre moi le président Chirac, le Premier ministre Villepin, on était en pleine affaire Clearstream et ma femme était en train de partir, alors ton petit truc, là… ».

Présidentielle : Anne Hidalgo pas candidate mais...

Deux double pages d'ouverture avec deux grandes photos soigneusement posées, l'Obs déroule le tapis rouge (13 pages) pour Anne Hidalgo face à l'élection présidentielle : " « Je peux être utile » : entre devoir et envie, Anne Hidalgo se confie. La maire de Paris dit ne pas avoir envie d’une candidature à la présidentielle. Mais il y a le devoir, la pression des proches et, au-delà, celle d’une partie de la gauche." "Mais il y a le devoir. Et là, c’est autre chose…"

Superbe langue de bois, mais appréciée par l'Obs qui parle "d'aveu" face à ses dénégations. : " Elle nous l’avoue : « Je ne suis pas du tout, du tout, dans une envie ou une ambition. »

Autre exemple : « Je cherche à être utile en m’inscrivant non pas dans une candidature mais dans un chemin. Je peux apporter mon expérience pour aider à dépasser les clivages, les combats de coqs, les querelles. »

On note par ailleurs la "détestation réciproque" qui unit Hidalgo et Macron (4 pages, toujours dans l'Obs).

La vérité sur l'argent magique

Dossier dans Le Point (14 pages au total sur plusieurs sujets) sur "l'argent magique" : "Quoi qu’il en coûte n’a pas seulement été une formule mais bien des actes et une réalité », s’est félicité Emmanuel Macron en présentant les mesures d’allègement du confinement. La première réalité, c’est une facture colossale : 230 milliards d’euros de dette publique de plus à rembourser par les générations futures. Grâce aux relocalisations ? Nul n’y croit. Par l’augmentation du temps de travail ? Le sujet est tabou".

 La France n'est pas seule dans ce cas : "C’est de fait toute l’économie mondiale post-Covid qui reposera sur l’argent magique des banques centrales,".

Le Point n'est pas optimiste : "Plutôt que de nous faire entrer dans un nouveau monde merveilleux et numérisé, la pandémie risque plus probablement de nous faire durablement pénétrer dans un univers d’instabilité financière extrême, où les banques centrales n’auront d’autre choix que de maintenir des politiques monétaires extraordinairement accommodantes pour sauver de la faillite des États surendettés."

Dans son dossier, Le Point évoque (3 pages) la situation des entreprises : "Pour surmonter la crise du Covid, les sociétés ont emprunté, grâce au prêt garanti par l’État, un montant cumulé de plus de 125 milliards d’euros."

"Depuis le début de la crise du Covid, le nombre de défaillances d’entreprises n’a pourtant pas explosé. Bien au contraire, il s’est effondré de 38 %. « actuellement, c’est le calme avant la tempête » selon un expert.

Vaccin : le virus de la méfiance

Marianne revient sur la méfiance des Français face au vaccin contre le coronavirus (14 pages) : "Une méfiance singulière avec laquelle il faudra compter." et dénonce "Le concours Lépine" de "ces idées idiotes qui viennent nourrir la défiance."

Tavernost (M6) tacle le service public de l'audiovisuel

Nicolas de Tavernost patron du groupe M6 n'est pas tendre avec les médias audiovisuels publics dans Le Point . Quand on lui dit "La télévision publique assure avoir besoin de ressources en raison des efforts financiers réalisés ces dernières années…" Il répond sèchement : "Mais de quels efforts parle-t-on ? France Télévisions a un budget annuel d’environ 3 milliards d’euros qui égale l’ensemble des recettes publicitaires de la télévision commerciale. Même chose pour Radio France, dont le budget de 700 millions équivaut à l’ensemble des recettes publicitaires des radios privées. Il faut en finir avec l’hypertrophie de l’audiovisuel public."

Et quand on lui rétorque : "Le service public n’est-il pas le garant d’une démocratie ?" Il tacle : "C’est très agaçant d’entendre cela. Il n’y a pas de service public de la presse écrite à ce que je sache (...) En 1981, après l’élection de François Mitterrand, l’Élysée avait demandé la tête de l’éditorialiste de RTL Philippe Alexandre. Il ne l’a pas obtenue. Je ne suis pas sûr qu’il y ait eu autant de résistance du côté du service public…"

Tavernost soutient  la redevance audiovisuelle "à la condition qu’on arrête la publicité sur le service public." Et n'oublie pas la chaîne France Info : "Elle fait 0,7 % d’audience pour un coût d’au moins 20 millions d’euros par an. Qu’a-t-elle apporté à part des déficits ?".

Après l'article 24, l'instruction à la maison

"« Vous avez aimé l’article 24 ? Vous allez adorer le débat sur la fin de l’instruction à la maison ! » Selon l’un des ministres de l’équipe de Jean Castex, l’engagement présidentiel de restreindre au maximum la possibilité de l’enseignement à domicile, hors raisons de santé, risque de déchirer la majorité." selon l'Obs.

LFI : Clémentine Autain, s'en prend à Pécresse et Hidalgo

Dans l'Obs, interview de Clémentine Autain,  députée « insoumise » de Seine-Saint-Denis, tête de liste aux prochaines régionales. Elle attaque Valérie Pécresse mais aussi Anne Hidalgo.

Selon Autain " La région Ile-de-France est dirigée par et pour Versailles-Neuilly-Passy. Valérie Pécresse l’emmène dans une course folle à la compétitivité entre mégalopoles internationales."

Les électeurs de gauche auront donc l'embarras du choix avec trois candidats. Autain répond : " Europe Ecologie-les-Verts a décidé de faire cavalier seul dans toutes les régions. Audrey Pulvar s’est mise dans la roue du Parti socialiste, elle s’est adressée au PRG et au PCF mais jamais à La France Insoumise. Dont acte."

Valeurs Actuelles défend les policiers

"Applaudies après les attentats de 2015, les forces de l’ordre n’ont jamais eu à faire face à de telles violences. Ni à une telle démission des autorités et des “élites”, promptes à stigmatiser la police au moindre faux pas"  constate Valeurs Actuelles (14 pages) : "Car si les dérapages des forces de l’ordre ont pu se multiplier, l’explosion de la haine des flics en est une cause bien réelle, et documentée. À
la prétendue oppression systémique exercée par les dépositaires de la violence légitime d'Etat s'oppose en effet l’implacable réalité statistique: hausse
de 11 %, en 2018 par rapport à 2017, du nombre de policiers et gendarmes blessés, de 86 % de ceux tués en mission, de 60 % des policiers blessés par arme, d’après l’Observatoire national de la délinquance." 

"Selon le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), 66 % des Français ont aujourd’hui confiance en la police, (– 8 points en un an), toujours, malgré tout, devant les médias, les banques, la justice et les grandes entreprises". Mais "Inexorablement, la cote de l’institution semble s’effriter à mesure qu’elle est confrontée à la colère populaire et à ses détournements opportunistes." comme l'installation de tentes pour migrants "par l'association d'extrême gauche Utopia 56" place de la République.

Ceux qui ont choisi de résister à la crise

Numéro plein d'optimisme pour Challenges qui recense et présente (19 pages) des personnalités du monde économique qui se battent face à la crise et ne veulent pas baisser les bras : "Ils se bougent pour rebondir".

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