Blanquer écarté de l'Intérieur à cause de son attachement à la laïcité ; Dupond-Moretti séduit autant qu'il affole les hebdos, Bachelot enchante Match mais retarde ses mémoires ; Macron congelé jusqu'en 2022 ; La CGT employeur voyou<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue de presse des hebdos

Mais aussi : De Rugy voudrait remplacer Le Gendre.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Intérieur : pourquoi Darmanin plutôt que Blanquer ?

Cité par l'Obs Un "pilier de la majorité" livre sa lecture politique de la promotion de Darmanin, maire de Tourcoing au sein du gouvernement : « Jusqu’à la veille, dans la nuit, Gérald était ministre d’un très gros portefeuille social et Jean-Michel Blanquer était à Beauvau. Mais il y a eu une levée de boucliers de proches du président sur un point précis : les positions de Blanquer sur la laïcité et le voile. »

Si l'on comprend bien, Blanquer aurait une position trop tranchée sur le voile, et cela aurait joué contre lui ? L'Obs rappelle, en effet, qu'interrogé sur les mères voilées en sortie scolaire, le ministre de l’Education nationale avait expliqué en octobre 2019 que « le voile n’est pas souhaitable dans notre société ».

L'énigme Dupond-Moretti

Le nouveau ministre de la Justice continue d'intéresser les médias : il est à la Une de l'Obs et de Valeurs Actuelles cette semaine.

"Dupond-Moretti Il a juré vouloir faire de son ministère « celui de l’antiracisme et des droits de l’homme ». Un programme qui rassurera peut-être la gauche, mais qui a tout lieu d’inquiéter la droite et les Français." juge Valeurs Actuelles qui s'inquiète

"Éric Dupond-Moretti divise autant qu’il fascine. Ses premiers pas au ministère de la Justice inquiètent. Et si le nouveau garde des Sceaux se révélait pire que Christiane Taubira et Nicole Belloubet à qui il succède..."

Valeurs évoque certains de ses ennemis. D'abord Marine Le Pen qui " se défie de lui et le considère comme un « militant d’extrême gauche ». Coupable à ses yeux d’avoir voulu l’interdiction de son parti."

Ensuite les féministes : "S'il considérait que le mouvement #MeToo a permis de libérer la parole des femmes, Dupond-Moretti ajoutait qu’« il y a aussi des “follasses” qui racontent des conneries et engagent l’honneur d’un mec qui ne peut pas se défendre car il est déjà crucifié sur les réseaux sociaux."

Puis les écologistes "Il est également dans le collimateur des écologistes qui le savent grand amateur de chasse et passionné de tauromachie."

Au passage Valeurs donne aussi un coup de griffe à "L'école des juges rouges" : "Créée en 1958, avec la Ve République, l’École nationale de la magistrature concentre les soupçons de former les juges à une justice politisée. Consensus progressiste, corporatisme et idéologie marxiste y font la loi" estime Valeurs Actuelles.

En tout cas constate Le Point (4 pages):  "Cet « épicurien anarchiste », comme il aime à se décrire, n’entend pas abandonner pleinement « sa vie d’avant », surtout pas les ripailles bachiques dont il a le secret. Mercredi, au soir de son troisième jour en fonctions, il conviait d’ailleurs à la Chancellerie Richard Ferrand – venu avec une bouteille de whisky français en guise de cadeau –, Florian Bachelier et son chef de cabinet, Jean Gaborit, proche du président venu du cabinet de l’Élysée."

L'Obs semble aussi inquiet pour l'avenir puisqu'il qualifie Dupond-Moretti de "Bombe à retardement" à la Une.  "Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il nommé la « bête noire » des magistrats à la Justice ?" s'interroge L'Obs (8 pages). Réponse : " Pour bousculer un système jugé sclérosé. Mais l’avocat iconoclaste aura-t-il les moyens et le temps de ses ambitions ? « L’Obs » a suivi les premiers pas d’un ministre très scruté." et tout s'est bien passé pour l'instant. Comme on l'a vu la bombe n'a pas (encore ?) explosé.

Paris Match encense Bachelot

Paris Match (4 pages) encense la nouvelle ministre de la Culture : pour l'hebdo  Roselyne Bachelot est une "Superstar" une « pasionaria aussi mordue de Verdi que de la grivoiserie des "Gosses Têtes" » Match ajoute "Son érudition, sa gouaille et sa popularité feront d'elle un utile bouclier dans la perspective 2022." avant d'ajouter qu'André Malraux aurait été l'ami du père de Roselyne Bachelot.

On note par ailleurs, qu'ayant été nommée ministre de la Culture par Emmanuel Macron, Roselyne Bachelot remet à plus tard la parution de son livre, Ma vie en rose qui revenait sur sa vie politique et personnelle et devait sortir fin septembre aux éditions Albin Michel selon Le Point.

Hibernatus : Macron congelé jusqu'en 2022

Condamné à ne plus bouger jusqu'à la prochaine élection présidentielle, c'est ainsi que Marianne voit Emmanuel Macron : "En guise de réinvention, l’autoproclamé maître des horloges a surtout décidé d’arrêter les aiguilles de son temps politique. À preuve, le drôle de sort de la « mère des réformes », celle des retraites, pétrifiée dans un entre-deux indéfinissable. Pas tout à fait enterrée, mais au minimum ajournée. « Nous ne ferons pas l’économie d’une réforme de notre système de retraite, pour qu’il soit viable » a-t-il ainsi expliqué lors de son interview du 14 Juillet, avant d’ajouter que, « néanmoins, cette réforme ne peut pas se faire comme elle était emmanchée avant la crise du Covid ». Une figure de la majorité est catégorique : « Il n’arrivera pas à la faire, ce sera le sujet de la prochaine campagne présidentielle. »"

La CGT mauvais patron

La CGT a dénoncé le barème Macron, qui plafonne le montant des indemnités de licenciement accordées aux prud’hommes. Mais cela n'a pas empêché le syndicat de s'appuyer sur ce barème pour contester en justice les demandes d’un de ses salariés licencié, avec plus de vingt ans d’ancienneté souligne Le Point.

De Rugy voudrait remplacer Le Gendre

" Dès qu’il apprend qu’un député LREM a un coup de mou, l’ex-ministre de l’Ecologie appelle, écoute, cajole et, surtout, dit ce qu’il ferait à la place de Gilles Le Gendre, l’actuel titulaire du poste." écrit L'Express à propos de François de Rugy qui se verrait bien patron des députés LREM. Une information publiée avant l'annonce surprise de ce jeudi matin de Le Gendre qui quittera son poste en septembre. Reste à savoir si Castaner n'est pas mieux placé que de Rugy pour succéder à Le Gendre.

Sarkozy n'aime pas le directeur de cabinet de Darmanin

Certains considèrent que les sarkozystes sont au pouvoir, avec le nouveau gouvernement. Le Point note qu'il y a au moins une exception : le directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Pierre de Bousquet de Florian, fut, en effet ,le patron de l’ex-Direction de la surveillance du territoire (DST). Et lorsque Sarkozy a été accusé de détenir un compte bancaire caché au Luxembourg, avant la présidentielle de 2007. Bousquet de Florian détenait les preuves du « complot » monté contre Sarkozy. Et le même avait « oublié » de le signaler à la Justice en omettant de lui remettre le rapport qui exonérait Sarkozy qui ne l'a pas oublié.

Darmanin ménage Ciotti

"Je salue l'action d'Eric Ciotti, avec lequel je travaille depuis longtemps, et ce, malgré nos différends politiques" a déclaré Gérald Darmanin, à Nince Matin, avant de se déplacer dans la région. Ciotti constate "Il me ménage" et fait de même "Je lui souhaite de réussir" selon Paris Match.

Energie : le grand flou de Macron

Aux yeux de l'Express, la politique énergétique d'Emmanuel Macron, c'est  "le grand flou". Si  le Président "a récemment indiqué qu’il ne remplacerait jamais du nucléaire par des énergies fossiles, on serait bien en peine de définir sa doctrine sur des sujets aussi cruciaux que le renouvellement des centrales existantes, le nouveau mix énergétique ou l’évolution de la structure d’EDF. Il est assez frappant, à cet égard, que le seul événement significatif intervenu depuis son élection – la fermeture de la centrale de Fessenheim – soit le fruit d’une décision prise par son prédécesseur. Comme si, en matière de politique énergétique, ce quinquennat n’avait servi à rien".

L'Express lui prend position clairement : "Sauver le nucléaire pour sauver le climat" proclame la Une  en ouverture d'un dossier de 6 pages.

L'Europe vue par le patron de Total

Interview de Patrick Pouyanné, le patron du groupe Total dans Le Point (8 pages). Ce pétrolier n'est pas tendre avec l'Europe : " L’Europe n’est pas une puissance. Elle est, profondément, un marché, un très grand marché, qui depuis quarante ans est construit pour le bénéfice du consommateur européen : il faut lui proposer des prix bas, quitte à importer massivement les produits chinois ou américains. Alors, certes, ce marché est efficient. Le coût des télécoms y est, par exemple, beaucoup plus bas qu’aux États-Unis. Mais le résultat est qu’on a bâti 50 nains européens des télécoms qui se battent entre eux, alors que les Américains et les Chinois ont trois gros acteurs chacun. Et on s’étonne que l’innovation digitale aille plus vite chez eux !"

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