Le Point s'émeut de la nouvelle France moisie, Marianne de la quenellisation des Gilets Jaunes, et Bernard Cazeneuve de l'absence d'idées de la gauche ; Schiappa dérape dans Valeurs<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue des hebdos

Sans oublier Benalla qui fascinerait les sarkozystes

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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"La France moisie" comme l'appelle Le Point est aussi à la Une de l'Express, et de Marianne, tandis que L'Obs s'intéresse à la stratégie de Macron "pour s'en sortir", et que Valeurs Actuelles met en vedette une longue interview de Marlène Schiappa, en insérant Finkielkraut dans son bandeau, en haut de la couverture.

"La France moisie"

"La nouvelle France moisie et ses complices" titre Le Point, qui reprend le titre d'une tribune de l'écrivain Philippe Sollers publiée dans Le Monde il y a vingt ans.

Dans le même dossier, une interview (quatre pages) de Manuel Valls :" Nous connaissons depuis quelques années des phénomènes de violence contre des responsables politiques et d'une manière générale contre tous ceux qui sont censés représenter l'ordre, l'État, les élites… Mais, jusqu'à présent, c'était la violence des mots. Maintenant, c'est la violence des actes avec des dizaines d'élus menacés et de permanences saccagées"

L'ancien Premier ministre ajoute : "La haine est multipliée par les réseaux sociaux, par l'anonymat, par l'absence de mémoire historique et de culture. Contrôler les messages, poursuivre les propos racistes et mener la bataille sur Internet doivent être des priorités."

On lira aussi une analyse du politologue Gilles Kepel : "Comment les islamistes s'intéressent aux gilets jaunes".

La "quenellisation"

De son côté Marianne s'intéresse à la "quenellisation" des esprits. " la façon dont la haine s’est greffée sur le mouvement, au fur et à mesure qu’en partaient les manifestants des premiers jours, nous raconte l’état de la France. Tandis que nombre de commentateurs dissertent sur l’extrême droite ou l’extrême gauche, nous voyons sous nos yeux la banalisation d’un discours mêlant la bêtise crasse et l’idéologie rampante écrit Natacha Polony.

Cazeneuve inquiet pour la gauche

Interview de Bernard Cazeneuve dans l'Obs : "J'ai dit aux sénateurs socialistes l'urgence pour notre famille à sortir vite du jeu ridicule de la malveillance systématique qui conduit chacun à dénigrer l'autre dans la plus grande médiocrité. Nous devons ouvrir une nouvelle page faite de réflexion, d'initiatives et de rassemblement. Sans cela, la gauche risque de disparaître. Plutôt que de savoir qui sera son candidat à la présidentielle, cherchons à définir quel sera son discours".

Cazeneuve ajoute : " La gauche n'est naturellement pas en situation de présenter un casting crédible aux européennes" et confirme son inquiétude : "je suis inquiet, inquiet de la fracture qui s'opère dans notre pays dans la violence, inquiet de voir les Français condamnés au choix entre la droite et l'extrême droite, inquiet de l'état de la gauche, et déterminé à la voir sortir de l'impasse où elle s'est mise elle-même."

Interrogé sur ses relations avec Emmanuel Macron, l'ancien ministre de l'Intérieur répond : "Elles sont respectueuses. Je n'aime pas les phénomènes de meute. Ils ne portent en eux rien de bon."

Schiappa dans Valeurs Actuelles

Au début de sa longue interview de Marlène Schiappa, Valeurs Actuelles explique : "L’honnêteté impose de préciser qu’il n’a pas fallu beaucoup de temps pour la convaincre. La Sarthoise, militante féministe, aime la confrontation. Ses réponses déroutent. La secrétaire d’État prend des risques avec son camp quand elle décrit l’impossibilité d’être une femme en banlieue ou la vacuité de certains combats féministes. Elle nous fait bondir quand elle compare les paisibles cortèges de la “manif pour tous” aux injonctions homophobes des islamistes."

Schiappa étonne en effet, quand elle déclar"Je ne mets pas sur le même plan la Manif pour tous et les terroristes islamistes, mais je souligne l'existence d'une convergence idéologique"

"À Trappes, j’ai observé qu’en bas des tours il n’y avait aucune femme. De l’âge de 15 à 75 ans, aucune femme. J’ai moi-même grandi en cité et j’ai mis une jupe sans pantalon en dessous pour la première fois à 17 ans. " Valeurs répond "Cet état de fait scandaleux semble être relayé bien discrètement sur les plans médiatique et politique..". Schiappa confirme "Quand je fais une émission chez Hanouna, il y a 1387 articles dans la presse. Lorsque je me rends trois jours à Trappes, il n’y a qu’un seul journaliste: celui du Parisien".

Par ailleurs, Schiappa confirme son opposition à la GPA : "La GPA signifie que l’on achète le corps d’une femme pour mettre au monde un enfant. Je suis bien trop bien trop attachée à la notion de maternité, à ce qu’implique de porter un enfant et d’en accoucher, pour soutenir la GPA."

La France jaunie de Macron

Le Point parle de la France "moisie" L'Obs de la France qui a jaunit. "D’abord ébranlé par le mouvement des “gilets jaunes” qu’il n’a pas anticipé, Emmanuel Macron croit désormais voir le bout du tunnel. Comment peut-il s’en sortir ? Quelle issue trouver au grand débat national ? Quelle suite donner au quinquennat ? Notre dossier pour explorer les coulisses politiques et médiatiques d’une crise de régime". La Une de l'Obs est toute jaune.

L’insurrection en direct" L'Obs s'intéresse, sur six pages, aux chaînes d'info " Incontournables mais contestées, voire malmenées, les chaînes d’info ne sortent pas indemnes du mouvement social" et " Elles ont donné aux manifestants une visibilité qu’ils n’auraient – leur reproche-t-on – jamais eue sans elles... Mais cela ne les a pas prémunies contre l’expression d’une défiance radicale. Paradoxe ! Souvent protégés par des agents de sécurité, leurs journalistes ont subi des agressions sur le terrain."

Macron et le "peuple"

Dans "le Peuple et le président", (éditions Michel Lafon), les journalistes Cécile Amar et Cyril Graziani  racontent "les coulisses de l'Elysée, au plus fort de la crise." Extrait publié dans l'Obs : "Mardi 4 décembre, le président s'envole pour Le Puy-en-Velay. Il veut constater par lui-même les dégâts dans cette préfecture incendiée le samedi 1er." Puis "En remontant dans sa voiture, ... il entend les sifflets, les hurlements, les « démission », « enculé », « président des riches ». Une vingtaine de manifestants, certains avec des gilets jaunes. « On va aller les voir », réclame le président. « Non, monsieur, on n'y va pas », réplique un de ses agents de sécurité. Il obéit. Remonte dans sa voiture. Ouvre sa fenêtre. « Tous pourris. » « Macron démission. » Il ferme sa fenêtre. La sécurité du président s'approche pour protéger son véhicule. La voiture s'éloigne, un manifestant court derrière : « Crève. »

Un peu plus tard "A certains de ses amis", Macron "murmure cette nuit-là: « Ils me tueront peut-être d'une balle, mais jamais d'autre chose."

Européennes LREM : qui en tête ?

"Qui montera au front pour mener la campagne des européennes ?" La République en Marche (LREM) n'a toujours pas tranché souligne l'Obs : "Faut-il jouer la carte de la jeunesse avec la secrétaire d'Etat Brune Poirson? Ou, au contraire, privilégier l'expérience d'un Jean-Yves Le Drian ou d'une Nathalie Loiseau (ministre des Affaires européennes) ? Toutes les options sont encore sur la table".

Benalla fascine les sarkozystes

"Depuis que l'affaire a démarré, Bernard Squarcini, ex-patron des services secrets sous Sarkozy, se passionne pour la trajectoire d'Alexandre Benalla." Selon l'Obs, Il le trouverait « très malin » et doté d'un « grand relationnel »". Se retrouver en prison n'est peut-être pas le signe le plus évident que l'on soit "malin" ?

Un centre culturo-commercial franco-chinois

"A Gonesse, à 15 km de la capitale, près de 300 ha de terres agricoles sont promises aux appétits de la famille Mulliez alliée au groupe chinois Wanda, pour y construire un énorme centre culturo-commercial. Une aberration à l’heure du réchauffement climatique." dénonce Marianne.

Le Kaiser de la mode

Karl Lagerfeld est mort lundi, Le Point a été imprimé mardi. Malgré ce délai très court n'empêche pas l'hebdo de mettre une photo en haut de la Une, plus cinq pages à l'intérieur sur ce "lettré, insolent, curieux de tout, bourreau de travail".

L'Obs a aussi eu le temps de lui consacrer deux pages.

Michel-Edouard Leclerc

Les Centres E. Leclerc "ne se portent pas si mal" souligne l'Express. En effet : "En part de marché, l’addition des chiffres d’affaires de 691 magasins en France et de 99 à l’étranger représente plus de 20 % du secteur. Soit un chiffre d’affaires de 46,62 milliards pour 2018. Devançant Intermarché, Casino ou Carrefour". Si vous voulez en savoir plus sur Michel-Edouard Leclerc, le fils du fondateur, c'est le moment : l'Express lui consacre dix pages.

Une multinationale française de l'emballage

"Une petite société familiale parisienne née en 1954 est devenue numéro un de la distribution d'emballages en Europe" raconte Le Point.  "En 2018, le groupe Raja a vendu chaque jour en Europe : 400.000 boites en carton, 250 000 pochettes matelassée et 62 000 rouleaux de ruban adhésif via 11 centres de distribution européens.

Une multinationale française piratée

Une variante de Ryuk, un logiciel malveillant .., paralyse 400 serveurs d’Altran (multinationale de 2,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires) "en rendant illisibles les données qui y sont stockées. En un instant, en France comme dans plusieurs grands pays européens où le groupe est présent"

Facheux pour Altran qui "accompagne dans le cadre de projets d’ingénierie innovants ou de transformation numérique des mastodontes de l’industrie française, comme EDF ou Engie dans le secteur de l’énergie, Orange dans les télécommunications, Airbus dans l’aéronautique".

Altran aurait payé une rançon d'un million d'euros, en vain, et n'aurait pas encore réussi à rétablir aux données bloquées. Cette "prise d'otage" lui aurait déjà coûté 20 millions d'euros, mais " L'enquête que nous avons menée n'a révélé aucun vol de données ni aucun cas de propagation de l'incident à nos clients"

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