Et le vainqueur de la présidentielle anticipée testée par Marianne est... ; L'Obs décapite Mélenchon ; L'Express achève Gaudin ; Le Point célèbre Wauquiez (mais Zemmour le flingue) ; Référendum : sur quoi les Français aimeraient voter.<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue des hebdos

Sans oublier les médias face aux Gilets jaunes

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Pas d'unité dans les Unes des hebdos de la semaine, chacun tire dans son coin : sur Renault en péril, sur Mélenchon-Robespierre, sur la pensée unique des médias, sur les espions qui redoublent d'activité dans le monde entier, en attendant la prochaine présidentielle dont les premières tendances sont évoquées.

Sondage sur l'élection présidentielle

Si dimanche prochain devait se dérouler le premier tour de l’élection présidentielle, pour lequel des candidats suivants y aurait-il le plus de chances que vous votiez ? demande un sondage Ifop pour Marianne. Réponses  : 30% Macron,  27% Le Pen, 12% Mélenchon, 8% Wauquiez,  6% pour Hamon et Dupont-Aignan ex-aequo, 3% Olivier Faure, 2% Jadot... Un peu tôt quand même pour se faire une idée réaliste ...

Mélenchon révolutionnaire imaginaire

Dérive populiste, autorité contestée, et problèmes judiciaires, l'Obs fait le point sur le cas Mélenchon qui apparaît en Robespierre à la Une, avant un dossier de douze pages. "Soutien inconditionnel des “gilets jaunes” en qui il croit reconnaître le peuple tout entier, le leader de La France insoumise cède à son intransigeance et à son lyrisme insurrectionnel".

Mais ses espoirs déçus : " Lui qui n’a jamais accepté sa défaite à la présidentielle de 2017 conteste depuis lors la légitimité du vainqueur. Après avoir échoué à faire déferler sa « marée populaire » en janvier 2018, il espérait que la tornade jaune forcerait la porte de l’Elysée. La réalité ? Une mobilisation qui s’étiole, pas la moindre convergence des luttes, une « grève générale » avortée... Le stratège a sous-estimé les institutions de la Ve République et la capacité d’adaptation de son adversaire. Redevenu maître du calendrier grâce au grand débat, le président multiplie les sorties sur le terrain et dialogue avec des Français en colère. Portée par l’opinion modérée qui s’inquiète des violences, sa cote remonte. Un désastre pour Mélenchon..."

 De plus, une enquête en cours montrerait que "les assistants parlementaires de Jean-Luc Mélenchon ne se rendaient quasiment jamais à Bruxelles. Parfois cadres du parti, ils sont soupçonnés d’avoir servi uniquement l'activité politique française de leader de La France insoumise." L'enquête porte sur des soupçons de "Détournement de fonds publics, recel de détournement de fonds publics, blanchiment du produit du détournement de fonds publics" avec la découverte de près de 13.000 euros en liquide au domicile au domicile de Pierre Moro, un de ses vieux copains de lycée. Une somme que Marie-Pierre Oprandi, la trésorière historique de Mélenchon," lui aurait demandé de conserver discrètement.

Selon l'Obs " L'enquête judiciaire est accablante : sur les 20 collaborateurs européens de Mélenchon durant sa mandature (entre 2009 et 2017), 13 avaient comme lieu de travail effectif le siège du Parti de gauche à Paris".

Gaudin discrédité ?

Le mythe de Gaston Defferre règne toujours sur Marseille selon l'Express : "Et Gaudin, discrédité par le drame de la rue d’Aubagne, en est désormais le prisonnier. En fin de mandat, ayant annoncé qu’il ne se représentera pas, l’ancien prof d’histoire-géo - graphie risque d’entrer dans la postérité par la mauvaise porte. Celle réservée aux rois fainéants, qui n’ont pas fait grand-chose de leur pouvoir".

L'Express est cruel pour l'actuel maire de Marseille : " Defferre, les Marseillais l’appellent « Gaston ». Gaudin, c’est « Gaudin ». Et c’est tout. Seule la longévité politi que rapproche les deux hommes. Trente-trois ans pour l’un, avocat nîmois, froid, protestant, chef de réseau dans la Résistance, aimant le conflit, orateur médiocre, qui s’exprimait d’une voix nasillarde et dirigeait d’une main de fer sa fédé SFIO et son journal, Le Provençal. Vingt-cinq ans pour l’autre, fils de maçon, catholique fervent, enseignant chez les pères, tribun qui joue de son accent à la Raimu, de son humour et de sa bonhommie pour esquiver les conflits et manoeuvrer soutiens et opposants."

Sans oublier de citer une phrase malheureuse : " Le 5 novembre dernier, il tente un malheureux « Tiens, vous n’êtes pas sous les décombres ? » en direction d’un élu communiste qu’il croise devant les gravats de la rue d’Aubagne." Et de pointer son inaction : " En 2002, dix-sept ans avant le drame de la rue d’Aubagne, la chambre régionale des comptes avait poussé un cri d’alerte sur « l’absence de contrôles », sur la réalité des travaux dans le privé, sur le retard pris par la ville dans la remise en état des immeubles dont elle est propriétaire."

Le Point salue Wauquiez flingué par Zemmour

François-Xavier Bellamy choisi par Wauquiez pour les élections européennes :"Ce n'est donc pas un simple porte-drapeau ni un ticket que le patron des Républicains a décidé d'introniser pour son premier scrutin d'envergure à la tête du parti, mais un trio inédit, sur la forme comme sur le fond de leurs idées." Il est épaulé par "Agnés Evren, proche de François Baroin et ancienne porte-parole du mouvement Libres ! de Valérie Pécresse". Le troisième c'est Arnaud Danjean "eurodéputé respecté à Strasbourg depuis maintenant dix ans" il a soutenu Alain Juppé à la primaire de la droite.

Le Point (sept pages) salue le travail de Wauquiez "Si la composition de ce trio s'est révélée possible, c'est que Laurent Wauquiez a su endosser, en juin 2018, le costume de chef fédérateur.

Par contre Zemmour lui que l'on avait vu ébaubi, admiratif et toujours d'accord avec lui, quand Wauquiez l'a invité chez les Républicains, flingue désormais Wauquiez. Le Point raconte que Zemmour a été l'invité d'une soirée de jeunes militants Républicains, organisée à l'initiative d'Érik Tegnér, ex-candidat à la présidence des Jeunes Républicains. Laurent Wauquiez, qui en avait été informé, n'a pas tenté d'interdire cette soirée organisée pour promouvoir l'union des droites, c'est-à-dire une alliance entre Marine Le Pen et lui-même."

Et Zemmour a déclaré : " « Wauquiez fait partie des gens qui s'enferment dans le cordon sanitaire avec le RN, c'est stupide. » Mais, selon Zemmour, pour adopter cette stratégie, il faut « accepter de faire exploser le parti et de perdre le phare de la pensée qu'est Valérie Pécresse »

Sondage sur le référendum d’initiative citoyenne

Valeurs rappelle que : " Récemment interrogé sur le référendum d’initiative citoyenne, le Ric, que la crise des “gilets jaunes” a placé au centre de l’attention, Édouard Philippe avait déclaré : « Si je devais le dire en une formule, je dirais que le Ric, ça me hérisse. » En tout cas selon un sondage Ifop pour Valeurs Actuelles, 77 % sont pour et une large partie des sondés aimeraient donner à ce référendum une portée assez grande : proposer un texte de loi, s’opposer à une loi votée par le Parlement (72 %); soumettre des sujets touchant aux droits fondamentaux (74 %); mais aussi révoquer un élu (67 %); voire modier un article de la Constitution (65 %). "

Edouard Philippe serein

 « Ici, ce n’est pas moi qui décide. » aurait dit le Premier ministre, selon l'Express , lors d'un dîner organisé à l’Elysée par Emmanuel Macron, le 20 novembre, pour préparer les élections européennes. Philippe aurait chuchoté cette phrase à l’un des convives qui le poussait à intervenir dans la discussion. "Tout le Premier ministre est là, résumé en une phrase : une loyauté qu’il veut sans faille envers celui qui l’a nommé." estime l'hebdo.

 "Un récent arbitrage rendu au sommet de l’Etat ne peut que le réjouir : contre l’avis de Jean-Yves Le Drian et de quelques autres ministres importants, l’Elysée a décidé de poursuivre la réforme de la fonction publique, avec envoi du texte au Conseil d’Etat en février puis examen en Conseil des ministres à la fin de mars".

Bertrand élargit son réseau

Xavier Bertrand ne veut pas donner le nombre d’antennes que son association, la Manufacture, compte désormais sur l’ensemble du territoire, selon l'Express. mais vient d’en inaugurer de plus, le 20 janvier dans le Vaucluse.  Il voudrait, entre autres, proposer sa propre réforme des retraites. 

Champomy pour le patron des sénateurs centristes

Les sénateurs centristes se plaignaient d’être ignorés par Christophe Castaner quand il était chargé des Relations avec le Parlement. « On n’a même pas eu droit à une coupe de Champomy et à des Palmito », ironisait leur président de groupe, Hervé Marseille. Le successeur de Castaner, Marc Fesneau, a invité Marseille pour partager... une bouteille de Champomy et un paquet de Palmito selon l'Express.

Médias et Gilets Jaunes

"« On dit souvent que France Inter est une chaîne de gauche. À dire vrai, c’est plutôt une chaîne progressiste », expliquait Laurence Bloch, patronne de la station, le 11 avril 2018 dans les Inrockuptibles. Voilà où réside le malentendu:"  aux yeux de Valeurs Actuelles "en acceptant le “sens de l’histoire” ou en défendant le “progrès”, les journalistes abandonnent l’illusoire neutralité dont ils se réclament pour devenir les porte-parole d’une idéologie. C’est le Monde qui fait campagne contre Trump, Libération qui appelle à voter Macron dans l’entre-deux-tours, France Inter qui évoque le « fantasme de l’infiltration terroriste » dans le flot migratoire… Souvent intégré, digéré, ce parti pris progressiste imprègne chaque article et chaque discussion de plateau de télévision, annihile toute description, toute compréhension ou tout questionnement".

Ceci alors que "Un média comme Brut s’est attiré la sympathie des “gilets jaunes” et a réalisé de très bonnes audiences en utilisant simplement des images des manifestations épurées de tout commentaire." estime Valeurs.  

"Cela vous interpelle-t-il ?" demande l'hebdo à Céline Pigalle la directrice de la rédaction de BFM TV qui répond : "De manière générale, prendre une caméra, la laisser tourner et diffuser en direct, cela ne s’appelle pas du journalisme mais de la vidéosurveillance. Chaque citoyen a parfaitement le droit de le faire, mais est-ce pour autant du journalisme ?"

Pigalle reconnaît certains problèmes de format à l'antenne : " En revanche, cette crise a permis de mettre sur le tapis certaines de nos pratiques qui étaient modestement contestées, et qui apparaissent aujourd’hui insupportables. Je pense par exemple au défilement d’images en boucle. Ce n’est plus acceptable, car soit les images sont anodines, auquel cas elles n’ont pas de raison de tourner, soit elles sont graves, et cela devient alors problématique de les laisser défiler sans qu’elles soient commentées ou réellement observées.

PC chinois et Gilets Jaunes

Des émissaires du Parti communiste chinois auraient demandé à une députée des Français de l’Etranger basée à Singapour, Anne Genetet une analyse du mouvement des « gilets jaunes » La députée LREM n’a pas donné suite selon l'Obs.

Renault en péril

Le visuel composite de la couverture de l'Express consacrée à Renault est assez étrange, il est repris en ouverture du dossier de quatorze pages. 180 000 salariés dans le monde, 58,8 milliards de chiffre d’affaires en 2017, Renault est, aux yeux de l'Express, "un géant ultrafragilisé, depuis que son iconique patron est spectaculairement passé du capitole des dirigeants craints et adulés à une geôle" à Tokyo.

"Ceci d'autant plus qu'à Boulogne-Billancourt, les dirigeants sont encore dans le déni. Ils s’accrochent à la théorie d’un complot fomenté par les hauts dirigeants de Nissan, vent debout contre une possible fusion. Une thèse que rien n’accrédite pour le moment" alors que l'union ne peut être remise en cause " Les trois constructeurs n’ont de toute façon pas vraiment d’autre choix que de s’entendre. Une séparation serait quasi suicidaire."  car " aujourd’hui, plus de 60 % des véhicules commercialisés par Renault et Nissan (Mitsubishi est encore en phase d’intégration) passent par des plateformes communes, ce qui permet de réduire de 40 % le coût de développement d’un nouveau modèle".

Interrogations sur certaine sociétés basées à Amsterdam : " L’Express a ainsi dénombré une quarantaine de structures créées là bas dans l’orbite Renault-Nissan-Mitsubishi, (...) certaines structures installées à Amsterdam sous le règne de Carlos Ghosn et souvent dénuées d’employés, posent question."

L'Europe tue les routiers français

« C’est l’Europe qui nous a tués ! L’ouverture du marché intérieur aux routiers étrangers, le 1er janvier 1993, a été une véritable déflagration », accuse, dans l'Express, un chauffeur qui est son propre patron.

"Les routiers étrangers ? Sa vindicte porte en particulier sur ceux qui proviennent des pays d’Europe de l’Est, entrés dans l’Union à partir de 2004. «Depuis leur arrivée, les prix se sont tellement cassé la gueule que je ne peux plus faire face à mes coûts. »

Le retour des espions

Dans son dossier (seize pages) de Une sur "les espions" qui seraient plus actifs que jamaisLe Point s'intéresse, entre autres, au GRU (cinq pages) "le service de pointe des espions oeuvrant à l'étranger pour le Kremlin."

Le géant français du cacao et du sucre

4 700 salariés dont 3 500 en Russie, connaissez-vous Serge Varsano, le patron du  groupe Sucre ert denrées ? Le Point présente cet homme qui achète et vend du sucre (9 millions de tonnes par an, 15% du marché) du cacao (500.000 tonnes par an, 20% du marché) et du café vert (4 millions de sac par an, 3% du marché).

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