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Baccalauréat, révision 2.0 : ces outils numériques qui peuvent aider à se préparer
©JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Progrès

Plus qu'une semaine pour les lycéens français pour potasser le baccalauréat qui commencera officiellement le 18 juin cette année. Et en matière de révisions, vous serez surpris de voir comment les méthodes ont évoluées.

Sarah Delcroix

Sarah Delcroix

Sarah Delcroix est étudiante en éco-gestion et journalisme. Elle a créé le blog "Pure Génération Z".

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Eric Delcroix

Eric Delcroix

Eric Delcroix est conférencier et consultant, spécialiste du web 2.0, des réseaux sociaux et de l'identité numérique. Il a notamment participé à l'ouvrage Les réseaux sociaux sont-ils nos amis ?, paru en juin 2012. Il est créateur du site Génération Z.

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  1. Atlantico : A l'approche du baccalauréat les lycéens sont en pleine période de révision. De votre expérience, quelles sont les nouvelles pratiques développées grâce aux nouveaux outils numériques qui peuvent aider les étudiants dans leurs révisions ?

Sarah Delcroix : Les nouveaux outils sont nombreux. Dans un post de blog ([email protected]) j'expliquais le concept des "flashcards" qui sont des cartes de questions-réponses numériques. C'est très utile pour le vocabulaire en langues étrangères par exemples.  Dans les nouveaux outils on peut citer SimpleMind pour les tablettes et smartphones, l'application MindNode très populaire ou encore Freemind qui permet de créer des cartes heuristiques…

Mais il n'y a pas que les outils, il y a aussi de nouvelles techniques de révisions. Aujourd'hui l'entraide prévaut et l'on organise assez souvent avec des camarades des sessions révisions sur Skype. Les réseaux sociaux ont leur importance. Il est très commun qu'à l'université des pages Facebook soient dédiées au partage de cours, de notes afin d'avoir une approche collaborative. Les révisions sont peut-être devenues plus collaboratives et moins individualistes. Chacun a ses forces et ses faiblesses et le partage permet de combler les lacunes.

Dernière nouveauté dont il serait intéressant de parler :  les révisions grâce aux vidéos Youtube.  De nombreux étudiants utilisent aussi la plateforme pour réviser leurs cours car parfois une vidéo est beaucoup plus parlante qu'une simple fiche de révision. Pour le baccalauréat les vidéos dispensant conseils ou résumé de cours sont légion. C'est particulièrement utile ne serait-ce que pour combler les lacunes qu'il peut y avoir, notamment en matière de méthodologie.

Ces nouvelles méthodes de révision ont-elles pour autant remplacées les méthodes "classiques" de révision ?

Sarah Delcroix :Rassurez-vous les fiches bristols n'ont pas disparues. Ces outils et ces nouvelles pratiques ne remplacent pas forcément les méthodes "classiques" de révision. Après cela va dépendre des individus. Certains utiliseront ces nouveaux outils comme des compléments aux méthodes classiques mais d'autres ne révisent plus qu'avec ces nouveaux outils.

Il faut toutefois rester prudents et toujours vérifier ses sources car l'on peut avoir de mauvaises surprises si l'on n'est pas attentifs.

Au regard de ces nouvelles pratiques et de l'omniprésence des outils numériques dans nos sociétés et notre quotidien, quel regard porter sur des réformes comme le bannissement des téléphones portables ? N'est-ce pas là se priver d'outils qui peuvent aussi être utilisés comme des outils pédagogiques ?

Eric Delcroix : Face à cette interdiction on retrouve deux écoles et deux approches. L'approche "traditionnaliste" qui stipule qu'il ne faut surtout pas intégrer les nouvelles technologies et le pendant qui dit que "de toute façon ces nouvelles technologies sont présentes dans notre quotidien alors autant les intégrer".

Cette approche traditionnaliste est très française. Si vous prenez l'exemple du Danemark, les élèves ont le droit d'utiliser Internet pendant leurs examens. On en est donc très loin en France où les réflexions en la matière s'orientent vers l'interdiction des smartphones mais rien n'est stipulé concernant les objets connectés comme les montres connectées par exemple.

Il y a une vraie schizophrénie sur ces questions car souvent l'on va considérer qu'un téléphone portable dans la main d'un professeur est un outil pédagogique mais dans les mains d'un élève non.

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