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N’oubliez pas les petites valeurs !
©Reuters

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Pour faire simple, les entreprises "moyennes" en bourse sont celles qui capitalisent entre 1 et 5 milliards d’euros, les petites sont celles qui capitalisent moins de 1 milliard. Il ne faut pas s’y tromper, la "vraie" activité économique repose sur ces 2 segments : 80 % des sociétés cotées en Europe pèsent moins de 1 milliard d’euros, cela représente pas moins de 3800 sociétés.

Les marchés connaissent une pause normale après les fortes hausses de la semaine passée. Ce retour au calme s’explique par l’ensemble des incertitudes toujours présentes dans l’esprit des investisseurs. Nous sommes également restés très mesurés dans nos interventions depuis quelques temps. La situation est inconfortable pour les investisseurs de long terme comme nous, en effet les nouvelles de l’économie et des entreprises sont en amélioration et nous confortent dans notre anticipation de sortie par le haut de la période d’incertitude actuelle…. Mais les élections en Grande-Bretagne, en Espagne ou les nouvelles tensions sur les changes entre la Chine et les Etats-Unis militent pour une prudence à court-terme sans parler des chiffres de l’emploi médiocre outre-Atlantique.

L’activité étant plus calme, nous profitons de la période actuelle pour approfondir notre analyse sur certains dossiers. Cette semaine nous passons en revue les valeurs petites et moyennes de la cote européenne.

Pour nous qui aimons les entreprises, ce segment est particulièrement attractif. De quoi s’agit-il ? Pour faire simple, les entreprises « moyennes » en bourse sont celles qui capitalisent entre 1 et 5 milliards d’euros, les petites sont celles qui capitalisent moins de 1 Milliard. Il ne faut pas s’y tromper, la «  vraie » activité économique repose sur ces 2  segments : 80 % des sociétés cotées en Europe pèsent moins de 1 milliard d’euros, cela représente pas moins de 3800 sociétés (et nous ne parlons ici que des entreprises cotées).

Dans les commentaires, les analyses, les investissements les grandes entreprises écrasent tout ! 7% des entreprises pèsent 80% de la capitalisation européenne. A peu de chose près la France connait le même type de situation. Le point qui nous intéresse le plus en tant qu’investisseur réside dans l’aspect économique : les petites et moyennes entreprises progressent plus que les grandes sur 2 critères clés pour nous : le chiffre d’affaires et le résultat opérationnel. Sur les 10 dernières années le chiffre d’affaires (CA) des grandes entreprises a progressé de 60%... les moyennes ont vu leur CA progresser de 75% et les petites de 95%. Pour le résultat opérationnel c’est plus simple : les moyennes font 2 fois mieux que les grandes …. Et les petites environ 3 fois mieux.

Ces résultats sur 10 ans sont très parlants. En effet la période n’aurait pas du être très favorable aux petites et moyennes entreprises qui sont directement liées à la conjoncture européenne. Or la zone a traversé des périodes difficiles en 2008 et 2011. Les entreprises de ce segment ont bien traversé ces épisodes. Ce qui nous rend optimiste pour la suite car depuis plusieurs mois nous voyons joindre une amélioration de la conjoncture en Europe. De plus les chefs d’entreprises que nous rencontrons ce temps-ci nous disent qu’eux aussi voient des signaux positifs pour leur activité.

Assez logiquement (oui sur longue durée la bourse est logique !) les performances des segments petites et moyennes valeurs sont meilleurs que celles des grandes valeurs. Beaucoup d’investisseurs français ont des difficultés à l’admettre car ils restent traumatisés par des périodes comme 1987 et 2000 qui avaient vu les segments souffrir considérablement.

La seule réponse à ces craintes est la diversification et la pondération. Encore plus que pour les grandes valeurs ; il faut se diversifier sectoriellement et ne pas oublier que sur courte période les petites et moyennes valeurs sont plus risquées en bourse que les grandes. On ne peut pas mettre tout son patrimoine sur les petites valeurs de la techno par exemple.

Par contre si, comme nous, vous êtes des investisseurs long- terme, détenir 20/ 25% de la partie actions européennes en petites et moyennes valeurs européennes et française est un risque supportable.

Récemment nos gérants ont investi dans des valeurs comme :

*Fleury-Michon : leader français de la production et de la commercialisation de produits de charcuterie et produits traiteur.

* Inside Secure : spécialiste de la conception de circuits intégrés et de logiciels destinés aux paiements sécurisés.

*Altran: 1er groupe de conseil européen et d’ingénierie en innovation technologique.

*Korian : 1et exploitant privé européen d’établissement de prise en charge de personnes dépendantes.

Bien évidemment, même si nous sommes confiants sur ces titres très différents les uns des autres, un achat de ces valeurs correspond à notre logique de construction globale des portefeuilles, nos lecteurs n’ont pas nécessairement la même, ces idées ne sont pas des conseils d’investissement en tant que tel !

Conclusion de tout ceci : la bourse ce n’est pas que le CAC40, l’économie européenne n’est pas l’histoire de 50 ou 100 grands groupes internationaux, il y a selon nous tellement de belles histoires d’entrepreneurs petits et moyens qu’il faut garder sur place dans ses portefeuilles pour participer à ces aventures.

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