Vol MH370 de Malaysia Airlines : l'énigme sans fin<!-- --> | Atlantico.fr
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Le morceau d'aile retrouvé.
Le morceau d'aile retrouvé.
©Reuters

Revue de blogs

Disparu sans laisser la moindre trace le 8 mars 2014, avec plus de 200 passagers à bord, le vol MH370 de Malaysia Airlines ressurgit dans les conversations en ligne depuis la découverte d'un morceau d'aile à La Réunion. Ce débris, s'il ne résout pas l'énigme de cette disparition corps et biens, fait taire la plupart des théoriciens du complot.

Claire Ulrich

Claire Ulrich

Claire Ulrich est journaliste et fan du Web depuis très longtemps, toujours émerveillée par ce jardin aux découvertes, et reste convaincue que le Web peut permettre quelque chose de pas si mal : que les humains communiquent directement entre eux et partagent la chose humaine pour s'apercevoir qu'ils ne sont pas si différents et qu'il y a donc un moyen de s'entendre.

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Photo commerciale, Malaysia Airlines

Najib Razak, Premier ministre de Malaisie, a été le premier à réagir, sur sa page Facebook, à la découverte d'un morceau de fuselage d'un Boeing 777 à la Réunion : "Plus d'un an a passé mais je garde espoir. Si Dieu le veut, alors que de nouvelles preuves et indices apparaîssent, nous retrouverons MH370".

L'affaire, qui a compromis la réputation de la ligne aérienne nationale et de ses autorités pour leur manque de préparation, de transparence et de cohérence durant l'enquête, a aussi provoqué en Chine, dont étaient originaires la majorité des passagers, une manifestation des familles devant l'ambassade de Malaisie et les bureaux de Malaysia Airlines et une nouvelle vague d'indignation sur les réseaux sociaux devant le contenu du mail sec et factuel envoyé par la compagnie aux familles.

Une icone très partagée sur les réseaux sociaux chinois : "515 nuits sans sommeil pour les familles des victimes"

Les 515 jours écoulés depuis la disparition de l'avion, le manque d'explications et de débris à analyser ont permis à différentes hypothèses ou théories du complot de proliférer en ligne. Pour certains, c'est par exemple un incendie déclenché par un chargement de batteries au lithium que l'avion transportait en soute qui aurait causé la perte de l'appareil. Très 'cliquée" aussi durant cette année de questions, les thèses du détournement de l'avion vers la base militaire américaine de Diego Garcia, proche de Madagascar, où des puissances occultes aurait souhaité faire disparaitre sans traces certaines personnes et objets de haute technologie.  On trouve encore, copiée et collée dans les sections commentaires des médias en ligne, des scénarios rocambolesques inspirés par les activités professionnelles très stratégiques et peut-être militaires de quelques passagers de l'avion, comme celui-ci :  

"Le vol MH 370 décolle avec en soute les débris d'un drone RQ 180, les 4 chinois co-titulaires du brevet sur la furtivité, et surtout les 20 ingénieurs de (l'investisseur) Joseph Rothschild  : sitôt quitté le contrôle de KULUA-LUMPUR, l'équipage est neutralisé, cap est mis sur DIEGO-GARCIA , les 20 ingénieurs et les débris sont débarqués, l'avion redécolle en mode drone et se crashe en mer d'Andaman : Joseph Rothschild se retrouve seul titulaire du brevet, ses 20 ingénieurs sont vivants (mais déclarés morts) et la technologie MHD échappe à la Chine. Bref, la routine des coups tordus, comme y excellent la CIA, la NSA et autres 'skunk works' ".

Xavier Tytelman, ancien pilote militaire, reprend un à un sur son blog les maigres mais irréfutables jalons techniques qui constituent la seule colonne vertébrale de l'enquête. Pour lui, la découverte du "flaperon" à la Réunion confirme uniquement que l'Australie est bien la zone où l'avion s'est abîmé en mer, et qu'il s'est réellement abimé en mer.

Graphique du blog de Xavier Tytelman

"Un débris flottant qui aurait dérivé pendant plus d’une année ne nous donnera pas plus d’indication sur l’emplacement du fuselage de l’avion et de sa boite noire, d’autant plus qu’un débris est sensible aux courants mais qu’il possède aussi une prise au vent… Le courant océanique qui part de l’Australie et passe par la zone de recherche du MH370 arrive bien au large de l’Île de la Réunion, confirmant que la zone de recherche est la bonne, tout en étant trop vaste pour être totalement investiguée. L’image montre l’évolution d’une bouée larguée sur la zone de recherche en mars 2014, et celle-ci dérive bien vers La Réunion."

Le journaliste aéronautique Pierre Sparaco, récemment disparu, avait dans un article de 2014 sur Aerobuzz, "Le mystère du vol MH370 restera-t-il entier à tout jamais?", déjà évoqué la localisation de débris comme la preuve ténue mais unique à espérer. 

"Le vol MH 370 constitue un cas extrême, l’accident sans épave, sans images radar, sans enregistreurs de vol, sans ultimes communications radio. Et pas même d’informations qui auraient pu être fournies par le transpondeur ou encore des messages automatiques ACARS". Pour ce qui est d'une explication, il avançait avec réserves celle-ci : "Un raisonnement de bon sens tendrait à évoquer la piste du terrorisme, plus que toute autre. Ce qui expliquerait notamment la déconnection du transpondeur et le changement de cap inexplicable de l’avion. En revanche, aucune revendication n’a été émise, ce qui limiterait de ce fait cette piste à un individu agissant seul, peut-être un dangereux irresponsable."

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