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Et la mégalopole qui remporte le titre de la ville qui gaspille le plus est...
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Une étude scientifique publiée par l'académie américaine des sciences, a attribué à New York le titre de la ville gaspillant le plus de ressources au monde.

Myriam Maestroni

Myriam Maestroni

Myriam Maestroni est présidente d'Economie d'Energie et de la Fondation E5T. Elle a remporté le Women's Award de La Tribune dans la catégorie "Green Business". Elle a accompli toute sa carrière dans le secteur de l'énergie. Après huit années à la tête de Primagaz France, elle a crée Ede, la société Economie d'énergie. 

Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages majeurs: Intelligence émotionnelle (2008, Maxima), Mutations énergétiques (Gallimard, 2008) ou Comprendre le nouveau monde de l'énergie (Maxima, 2013), Understanding the new energy World 2.0 (Dow éditions). 

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Atlantico : Une étude scientifique publiée par l'académie américaine des sciences, a attribué à New York le titre de la ville gaspillant le plus de ressources au monde. De quelles façons ce gaspillage se manifeste-t-il au sein d'une ville de cette importance ?

Myriam Maestroni : L’étude que vous mentionnez quantifie l'énergie et les flux de matières à travers 27 mégalopoles du monde de plus de 10 millions d’habitant (en 2010). La quantification des flux d'énergie et de matériaux mise à jour par cette étude, inédite, donne un nouvel éclairage sur les facteurs de gaspillage des énergies et des denrées dans les grandes villes, défi environnemental majeur au niveau mondial. On constate que l’accès, le partage et la gestion des ressources énergétiques et matérielles est particulièrement critique pour les mégapolesdevant faire face à d'énormes contraintes sociales en raison de leur taille et de leur démographie.  Si New York figure en tête du palmarès, d’autres mégapoles ne sont pas en reste, notamment Mexico (21 millions d'habitants), qui s’accroit de 300 000 nouveaux arrivants par an et qui constitue l’exemple même de ce qu'il ne faut pas faire en matière de gaspillage et de préservation de l’environnement. Dans cette ville, les conduites d’eau sont en si mauvais état que Mexico perd chaque jour 35 % de son eau, soit l'équivalent de la consommation quotidienne de Berlin !

Nombre de villes gaspillent leur capital environnemental et des quantités gigantesques d’énergie, d’aliments d’eau, etc. À Caracas, par exemple, où les coupures d’électricité sont quotidiennes: un décret impose depuis 2010 aux foyers de réduire leur consommation de 10 % et aux professionnels de 20 %. En Inde, hélas, aucune des mégalopoles ne parvient à desservir ses habitants en eau en permanence. Il est clair que ces super cités des pays du sud sont de loin les plus polluantes et les plus gaspilleuses, faute d’investissements dans des infrastructures efficaces et économes en énergie. Aujourd’hui, 900 millions d’habitants de ces mégalopoles issues du monde émergent n’ont pas accès à l’eau potable, 1,6 milliard n’ont pas accès à l’électricité et 2,6 milliards à un assainissement de base.

Alors que l’on craint un peakoil,  on sait que seulement 20 % des plastiques est recyclé à l’échelle globale. L’un des grands paradoxes est de voir cohabiter souvent gaspillage et pénurie. Or le kilowattheure le plus écologique demeurera toujours celui que l’on ne consomme pas ! Cette idée simple permet de trouver de nouveaux gisements considérables : les mètres cubes d’eau perdus dans le réseau de distribution des grandes villes constituent la plus grande ressource disponible rapidement: On sait par exemple que la simple réduction des fuites d’eau à Tanger, Tétouan et Rabat ont représenté ces dernières années la consommation d’au moins 800 000 habitants…

Il est clair que la démographie constitue un facteur crucial et un défi ; São Paolo compte 21 millions de personnes. Mexico,  22, Shanghai 30 millions...  Certaines mégalopoles des pays émergents comme Curitiba et Singapour, ont récemment entrepris de nombreux efforts pour devenir durables. Rappelons que les 600 villes les plus peuplées qui ne représentent que le quart de la population de la planète contribuent à 60% de son PIB.

Ceci dit, de nombreuses villes cherchent à augmenter  leur efficacité énergétique et à s’alimenter en énergies renouvelables. En Chine, dans la ville de Guangzhou Likeng, l’unité de valorisation énergétique des déchets produit 21 MW d’électricité. La ville de Pécs, en Hongrie, à ouvert une des plus grandes centrales à biomasse d’Europe centrale : elle alimente le deuxième réseau de chaleur du pays. À Ho Chi Minh Ville, l’optimisation de l’éclairage public a diminué les consommations énergétiques de 30 %.

Le défi de préparer l’avènement des « villes frugales » –dont la consommation d’énergie sera maîtrisée- ou « post-carbone » est immense qu’il s’agisse de villes situées dans les  pays les plus développés, (UE, Amérique du Nord, Japon),ou des villes en plein développement en Afrique et en Asie où les grandes concentrations urbaines se multiplient de façon exponentielle et chaotique (Nigeria, Egypte, Chine, etc). Il est clair que la maîtrise de la consommation énergétique des super-Cités d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, est un des enjeuxmajeursde la transition énergétique. Sans une volonté politique ferme et sans une planification ambitieuse, optimiser l’utilisation de l’énergie restera un vœu pieux. Cela implique l ‘existence d’élites politiques éclairées, formées, et adeptes de principes de bonne gouvernance et d’éthique environnementale. Heureusement, les exemples de bonnes pratiques se multiplient et on peut aujourd’hui compter sur l’expérience de grandes villes « vertueuses » : Fribourg, Stockholm, Grenoble ou encore Bristol, villes qui ont été les pionnières d’un urbanisme à « bas carbone ».

Ces immenses gaspillages se retrouvent surtout, selon l'étude, dans les mégalopoles, des villes immenses comme New-York ou Mexico, l'étude en recense 26.  Y a-t-il des mégalopoles qui gaspillent plus et d'autres moins que d'autres ? Quels sont les facteurs qui font que telle ou telle ville va plus gaspiller de ressources ?

Il s’agit avant tout de bien comprendre les flux d’utilisation des ressources qu’il s’agisse d’énergie ou d’eau d’une part et de génération, traitement ou recyclage des déchets d’autre part. Si on considère, par exemple, la question de l’énergie, on doit alors se livrer à une analyse des corrélations entre les différentes natures de consommations  -éclairage, notamment public, chauffage des bâtiments, consommation des secteurs tertiaires et industriels…- et différents facteurs tels que : les conditions climatiques (illustrés par exemple par le nombre de jours de chauffage moyen), le niveau d’activité économique, le nombre d’habitants et les tendances démographiques, ou encore la configuration de la ville elle même qui va avoir un impact sur la mobilité.  C’est en fonction de ce genre d’analyses que l’on va pouvoir classer les mégapoles en fonction de leur intensité énergétique. Cela va se traduire par des indicateurs tels que la consommation d’énergie par habitant (qui va bien sûr varier en fonction de la rapidité de la croissance démographique),  ou  par nombre de passagers transportés (fonction de l’extension géographique) ou encore de l‘évolution du PIB pour ne retenir que le principe au travers de quelques exemples. Ainsi a t-on pu identifier  que lors de la décennie 2001-2010, l’utilisation de l’électricité et l’énergie nécessaire au transport des passagers dans les mégacités a crû à un rythme moitié inférieur à la croissance du PIB. Les enjeux sous jacents à ces analyses de fond, sont énormes. En effet, selon une récente étude de l’Académie Nationales des Sciences  américaine, qui dès 1979 avait commencé à étudier la question du réchauffement de la planète, les 27 plus grandes villes du monde représente 9% de la consommation d’électricité de la planète, 10% de la consommation d’essence, et génère 13% des déchets globaux.

Qu'est-ce qui fait de New-York la ville n°1 du gaspillage : est-ce parce que cette une des villes les plus riches au monde ? Est-ce culturel ?

New York fait partie des 4 villes au monde où la densité de population est la plus élevée au monde, notamment en nombre de personnes âgées, et qui concentrent une part majeure de l’activité et de la richesse. Cela se traduit par des infrastructures particulièrement développées en terme de transport ou de soins médicaux par exemple, un sujet, qui fait, d’ailleurs l’objet d’un programme de recherche international, pour voir comment adapter au mieux les systèmes sanitaires et sociaux à la longévité croissante de la population. A ce contexte démographique particulier se greffe un facteur culturel, lié à la consommation effrénée, avec un souci pour l’environnement encore assez limité… il suffit de voir le nombre d’emballages que l’on peut arriver à jeter lors d’une journée à New York, qu’il s’agisse, sans vouloir tomber dans la caricature des méga gobelets de Coca Cola empli de glaçons (issu à gogo d’un bon gros frigo américain énergétivore) ou de pop-corn, dont on se régale dans une salle de cinéma climatisée 10 degrés en dessous de ce qui serait notre température de confort à Paris ! Au final New York génère plus de 33 millions de tonnes de déchets/an. A cela s’ajoute la vétusté des logements sur-consommateurs d’énergie (un vrai marché à conquérir pour les fournisseurs d’isolation et de double-vitrages), et une passion pour les véhicules avec une consommation encore supérieure aux 15 litres au 100 kms qui nous feraient cauchemarder, et qui laisse présager de beaux jours pour Tesla et son véhicule électrique!Le fait est qu’en moyenne un New Yorkais utilise près de 25 fois plus d’énergie  qu’un habitant de Calcutta et génère 15 fois plus de déchets solides. Cela étant New York reste un des lieux les plus fascinants du monde et l’expérience de faire le tour de Manhattan à vélo en empruntant les pistes cyclables aménagées au cours de ces dernières années permet de mesurer à quel point la ville peut évoluer et se repenser.

On prévoit qu'en 2020, les mégalopoles ne seront plus 26 mais 40. Au vu de la consommation actuelle que font les mégalopoles des ressources universelles (eau, gaz, pétrole…), comment pouvons–nous nous préparer à cette évolution ?

D’ici la décennie 2020-2030, ces 40 mégapoles se situeront dans les zones à forte croissance concentrées principalement en Asie et en Afrique, puis dans les Amériques. Inversement, 8 villes européennes sortiront du classement et seront remplacées par 9 mégacités chinoises. On sait que d'ici 15 ans, Lagos, capitale du Nigeria va doubler en passant à 25 millions d'habitants. On sait aussi que plus des deux tiers de la population mondiale vivra en ville en Asie comme dans une partie de l’Afrique. Le PIB des 150 plus grandes villes de Chine devrait tripler d'ici 2030, et passer de 8000 à 25.000 milliards de dollars. Ce développement ultra-rapide pose déjà de graves problèmesen termes d'infrastructures, de distribution de l’énergie et de services publics, et même de disponibilité de l’eau, qui devient une ressource aussi, voire plus précieuse que l’énergie dans certaines zones du monde, dont la Chine notamment.Mais des mesures peuvent être prises pour réduire le gaspillage. En matière d’énergie, cela passe par la déclinaison active de mesures d’efficacité énergétique : sensibilisation massive aux « éco-comportements » (ce que j’appelle « Energie 1.0 »), rénovation énergétique massive des logements, bâtiments publics, et infrastructures tertiaires -bureaux hôpitaux, santé, etc- (ce que j’appelle Energie 2.0)  et utilisation des nouvelles technologies favorisant la frugalité ou la sobriété énergétique -de l’automatisation jusqu’au smart grid en passant pat les objets connectés- (ce que j’appelle Energie 3.0). Cela passe aussi, bien sûr,par un recours croissantauxénergies renouvelables. On peut mentionner les nouveaux projets de plus en plus rentables et démocratisés d’« éco-quartiers », « smart-cities », etc , qui veillent, entre autres mesures, à limiter les déplacements dans le but de conjuguer amélioration des conditions de vie et réduction de l’empreinte environnementale. etc. Pour ce qui concerne les  déchets, la révolution anti-gaspillagepasse par un travail sur l’ensemble de la chaîne de consommation, de « l’éco-conception » des produits afin de réduire à la source les déchets générés jusqu’au développement croissant de pratiques liées à l’économie circulaire, qui consiste, en l’occurrence à ne plus voir le traitement des déchets comme une façon de s’en débarrasser mais plutôt comme la valorisation d’une nouvelle ressource énergétique, nos ordures ménagères...

La réflexion sur nos nouveaux modes de vie plus urbains (depuis la moitié des années 2000, la population urbaine est devenue supérieure à la population rurale) est, sans aucun doute, une opportunité  pour réfléchir aux meilleurs moyens de s’adapter à l’ère de l’économie circulaire qui consiste, comme l’a bien montré Nicolas Hulot, à « rapprocher nos écosystèmes industriels du fonctionnement équilibré et quasi-cyclique des écosystèmes naturels ». Ce nouveau paradigme économique - qui s’oppose à l’économie linéaire et au modèle industriel fondé sur l’exploitation de ressources naturelles épuisables - est fondé sur le recyclage, la « régénération », les économies d’énergie et l’efficacité énergétique, la récupération et, bien sûr, le passage aux énergies renouvelables.

Dans un contexte global de ressources naturelles fossiles en voie d’épuisement (2025 pour le zinc, 2030 pour le plomb, 2040 pour le cuivre), la question du recyclage des matériaux est cruciale, d’où le fait que le marché du recyclage est fortement encouragé par les réglementations européennes (Directive-cadre sur les déchets, Directives relatives aux collectes, au recyclage et à la valorisation ou sur les Véhicules Hors d’Usage (VHU). Malgré cela, 38 % seulement des déchets municipaux sont recyclés en Europe, et seulement 21 % des déchets sont incinérés (en France, 37 % sont encore enfouis).

Ce phénomène est déjà à l’œuvre avec le tri sélectif, même si l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) déplore que 80 % des ordures ménagères finissent encore à l’incinérateur ou la décharge. Les techniques d’économie circulaire permettent d’optimiser les flux des énergies et des matières à l’échelle de pays, de sites de production ou de bassins d’emploi. Ainsi, au Danemark, à Kalundborg (20 000 habitants), des tubes relient les industries entre elles. La raffinerie de pétrole Statoil ne rejette pas ses eaux sales dans la nature mais les transmet à la centrale électrique Asnaevaerket, qui l’utilise elle-même comme eau de refroidissement. La centrale fournit par la même occasion de la vapeur à la raffinerie, aux sociétés et aux habitants qui l’utilisent pour se chauffer. Les stations d’épuration basées sur la filtration par des micro-organismes, des algues ou des plantes aquatiques sont d’autres exemples d’économie circulaire. Ou encore la conversion accélérée de CO2 en pétrole (biocarburant nouvelle génération), grâce à des micros algues (voir encadrés sur la Société espagnole Bio Fuel Systems et sur le groupe Exxon-Mobil-Esso).

La transition énergétique en cours passe par une redéfinition de nos modes de consommation et de production. L’enjeu consiste ni plus ni moins à passer d’une économie linéaire,  qui consiste à puiser dans les ressources de la Terre (agricoles, minérales, énergétiques, sols, air, eau…) et à les transformer pour créer de nouveaux produits jetés après usage,  à une économie circulaire, plus respectueuse des milieux naturels, plus efficiente,  plus économe et créatrice d’emplois… Une forme d’ « économie des économies ».

Enfin, bien que Paris ne soit pas considéré comme une mégalopole, qu'en est-il de sa consommation d'énergie et de sa production de déchets ?

Paris est certes une petite mégalopole au regard du seuil de 10 millions d’habitants fixé par l’ONU (10.516.110 habitants en 2011 selon l’INSEE pour les 412 communes de l’agglomération), mais la première en Europe avant Londres,  Madrid et Barcelone, et sa population continue à augmenter, avec une forte proportion de moins de 35 ans (46%). En 2011, avec plus de 600 milliards d’€, la région parisienne, a généré 30% du PIB français. Au delà de ces aspects démographiques, Paris, dispose d’un réseau d’infrastructures de transport public historique et affiche une ambition de réduction de la circulation automobile avec de grands projets envisagés dans le cadre du Grand Paris, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, d’une part, et plus généralement de l’empreinte environnementale d’autre part, en prenant en compte les différents paramètres tels que qualité de l’air, ressources en eau, gestion du bruit, protection des milieux naturels, des paysages… A ce grand chantier s’ajoutent des préoccupations clairement exprimées en matière de « métabolisme urbain », ayant vocation à appréhender la ville comme un écosystème naturel et à promouvoir une gestion innovante et optimisée des flux entrants et sortants, au travers d’effets de mutualisation, de récupération d’énergie, du réemploi ou encore du recyclage. Enfin, comment évoquer la Ville Lumière, sans parler d’éclairage public ? Et là encore, Paris affiche son ambition de réduire de 30% sa consommation d’électricité dédié à l’éclairage, un poste qui représente près du tiers de la consommation d’énergie de la Ville de Paris, d’ici à 2020, sans abaisser la qualité de l’éclairage. Un chantier confié en 2011 à un consortium Vinci-Bouygues et qui devrait durer 10 ans. Paris compte 304 monuments et sites illuminés, dont les éclairages sont activés en même temps que l’éclairage public et éteints à minuit (sauf le week-end, les jours fériés et du 16 juin au 15 septembre, où ils restent allumés jusqu’à 1 heure).Ainsi à la veille d’accueillir la 21ème Conférence sur le Climat (COP21) en Décembre 2015, la Ville de Paris multiplie les initiatives de toutes sortes pour faire figure d’exemplaire et respecter les objectifs fixés dans son Plan Climat, à savoir : réduire les émissions de gaz à effet de serre du territoire parisien de 75% en 2050 par rapport à 2004.

A cela s’ajoute un vraie préoccupation concernant les déchets. Ainsi, l’ADEME a lancé trois appels à manifestations d’intérêt (AMI) dans ce domaine. « Collecte, tri, recyclage et valorisation des déchets» vise à soutenir le développement d’innovations et de solutions industrielles afin d’augmenter la réutilisation, le recyclage et la valorisation de matières issues de déchets. « Solutions innovantes de dépollution et de valorisation des sites de sédiments » doit contribuer à faire émerger une offre française compétitive dans ce secteur. Enfin, l’AMI « Biens et services éco conçus et écologie industrielle » a pour objectif de développer l’écoconception et l’écologie industrielle selon une approche multicritères de réduction des impacts, incluant notamment la prévention des déchets.

La sensibilité à l’écoconception augmente, car cela contribue à innover et in fine à développer des produits engendrant des gains tant environnementaux qu’économiques. Bien qu’en retard par rapport à des pays du Nord de l’Europe, du Benelux, de l’Allemagne et même de l’Espagne, la France a vu ces dernières années les activités de recyclage augmenter. La collecte des déchets en vue du recyclage progresse sensiblement sur tous les secteurs et de nouvelles installations voient le jour. Dans ce contexte, l’ADEME mise sur « la responsabilité élargie du producteur (ou REP) La REP est incontestablement un facteur de développement de l’économie circulaire, car cela permet de développer l’économie circulaire en incitant les metteurs sur le marché à s’intéresser à la fin de vie de leurs produits, et, plus avant à développer l’éco-conception et à intégrer dans leurs processus de fabrication des matières extraites des biens usagés. La REP peut contribuer à favoriser la sécurité des approvisionnements en matières premières. On peut d’ailleurs se féliciter du fait que la France figure parmi les pays du monde ayant le plus développé la REP.

A cette mobilisation s’ajoute celle des citoyens-consomm’acteurs sensibilisés de façon croissante à la question de l’efficacité énergétique et de la consommation responsable. Tout compte !

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