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Promenade botanique au grand air de Madère
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Balade fleurie

Au large du Maroc, l’île portugaise de Madère offre une grande diversité botanique. Des visites de jardins privés et publics jusqu'à l’annuelle fête des fleurs, en avril prochain.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Depuis une route sinueuse, en surplomb, on aperçoit un énorme bloc blanc coiffé de tuiles brique. Il s'agit du Belmond Reid's Palace. Niché dans la baie de Funchal, chef-lieu de Madère, au Portugal, cet hôtel grand luxe a ouvert ses portes à la fin du XIXe siècle, époque - dite « édouardienne » - marquée par les fréquents va-et-vient de la famille royale britannique. C'était également le point de chute d'hommes politiques et d'acteurs, tels que l'impératrice Zita d'Autriche, Roger Moore, le roi Edward VIII ou la princesse Stéphanie de Monaco.

Le faste de la « Chambre des Lords » se veut à la hauteur de la clientèle descendue à l'hôtel. Les noms de George Bernard Shaw et de Winston Churchill se greffent à la liste. Les lustres, la porcelaine, l'argenterie, l'ensemble de cette ancienne salle de bal/salle-à-manger donne sur un jardin subtropical qui contribue à la renommée internationale des lieux. La prévalence de palmiers trahit l'influence du climat méditerranéen. Au milieu de l'épaisse végétation, qu'entretient quotidiennement une armée de jardiniers, un spa. Non loin de là, un potager. La plupart des produits cultivés sont ceux que l'on retrouve dans son assiette, à toute heure de la journée. Environ 500 variétés d'arbres cohabitent en ce domaine exceptionnel.

Homonyme de son archipel, l'île de Madère aurait été découverte dans l'Antiquité par les Phéniciens, quoique officiellement notée sur une carte en 1351. Sa naissance serait due à l'émergence d'un volcan. A partir du XIVe siècle Portugais et Espagnol se disputaient la côte ouest de l'Afrique. D'où l'annexion expéditive de certains territoires, tels que Madère. Christophe Colomb y aurait acheté du sucre, épousé la fille du gouverneur Porto Santo, et même appris à naviguer. L'idée d'un voyage aux Amériques lui serait-elle venue là ?

Funchal, sa capitale, se parcourt à bord d’une embarcation typique. C'est dans une sorte de traîneau en osier que l'on s'achemine, en effet, vers les jardins botaniques de la ville. Deux hommes vêtus de blanc et coiffés comme des gondoliers italiens grimpent à l'arrière de l'étrange panier avant de commencer à patiner. La vitesse est tant effrayante que grisante. Mais tandis que l'on se demande quelles sont ses chances d'arriver en un seul morceau à destination, les deux chauffeurs ont déjà eu le temps de se garer.

Première étape : le jardin de Santa Luzia. Situé Rua 31 de Janeiro, à l'est de la vile, cette étendue verte occupe le site d'une ancienne fabrique de sucre et d'alcool, dont il ne reste plus qu'une cheminée. Auteur de cette reconversion, le conseil municipal de Funchal a divisé le site en différents thèmes. Au jardin-amphithéâtre répondent les jardins tropical, aquatique et terrassé. Le bruit d'un jet d'eau heurtant la pierre s'intensifie à mesure que l'on s'enfonce dans les parterres de fleurs bariolés. Au-delà du pont principal se profile une cascade, suivie d'une esplanade et enfin d'un terrain de jeux destiné aux enfants.  

Toujours dans le centre, la Quinta das Cruzes - le Domaine des Croix, en français -, s'impose comme l'archétype du manoir madérien augmenté d'un jardin peuplé de spécimens divers et variés. Derrière la bâtisse baroque, où João Gonçalves Zarco aurait vécu durant sa carrière de gouverneur (le premier de l'île), s'opposent sculptures en marbre, kapokiers, dragonniers, pins, fougères, mimosas et lauriers, entre autres espèces caractéristiques de la région. « La Quinta » - pour les intimes, à savoir insulaires - fut érigée au XVe siècle, reconstruite à la fin du XVIIIe siècle après un tremblement de terre en 1748, agrandie au XIXesiècle et finalement transformée en musée, le Museu da Quinta das Cruzes, dont les collections portent à la fois sur l'archéologie et l'ethnographie. Le passage de l'extérieur à l'intérieur s'opère sans mal. En avant pour un défilé de grands coffres cloutés en acajou, de porcelaines de Saxe, de vases de Sèvres, de poteries de Delft, d'émaux de Limoges, de vases chinois, ainsi que de statuettes portugaises en terre cuite, il en fallait bien. Retour (pictural) à la flore locale : les aquarelles et pastels conservés en sont un fidèle reflet.

Chaque année depuis 1950, l'île commémore en avril la Fête des Fleurs (Festa da Flor). Funchal bourgeonne alors de pétales. Les festivités débutent le samedi, jour des enfants, sollicités pour construire le « mur de l'espérance » (Muro da Esperaça). Le dimanche, place au cortejo alegorico, parade impliquant plus de 1000 danseurs déguisés en fleurs. En 2015, la Fête des Fleurs se tiendra du 16 au 22 avril. Idéal pour bien débuter le printemps !

Pour en savoir plus sur le Portugal, rendez-vous sur le site de Peplum www.peplum.com

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