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1919-1920, années fatales pour les empires européens
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Les 14 et 15 novembre 2019, l’ICES de l’université Paris-Sorbonne et le département de Vendée ont organisé un colloque consacré aux “Conséquences politiques, économiques et sociales de la Grande Guerre (1919-1923)“. Storiavoce vous propose une série en trois parties. Cette deuxième partie est consacrée aux empires austro-hongrois et ottoman.

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Les 14 et 15 novembre 2019, l’ICES, le Centre Roland Mousnier de l’université Paris-Sorbonne et le département de Vendée ont organisé un colloque consacré aux “Conséquences politiques, économiques et sociales de la Grande Guerre (1919-1923)“. Placé sous la direction de Jean-Paul Bled, professeur émérite à Sorbonne-Université et Jean-Pierre Deschodt, HDR, directeur du département Histoire de l’ICES, il a réuni près de quarante historiens et spécialistes de la période. Storiavoce vous propose une série en trois parties reprenant à chaque fois deux interventions. Après avoir traité du rôle du Président Wilson dans l’élaboration des traités et de la critique de la paix par John-Maynard Keynes, cette deuxième partie est consacrée aux empires austro-hongrois et ottoman. Hélène de Lauzun, ancienne élève de l’ENS et docteur en Histoire, présente le Traité de Saint-Germain et la succession de la Double Monarchie. Trancrède Josseran aborde, quant à lui, le Traité de Sèvres et la question ottomane.

Les intervenants :Tancrède Josseran est diplômé en Histoire de Paris-IV Sorbonne et attaché de recherche à l’Institut de Stratégie Comparée (ISC). Spécialiste de la Turquie, il est auteur de La Nouvelle puissance turque… L’adieu à Mustapha Kemal (Ellipses, 2010). Il a reçu pour cet ouvrage le prix Anteois du festival de géopolitique et de géoéconomie de Grenoble. Il est aussi co-auteur d’une Géopolitique du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (PUF, 2012) et l’auteur de plusieurs articles sur l’empire ottoman; la Turquie et la Syrie. Hélène de Lauzun est ancienne élève de l’ENS Ulm et agrégée d’Histoire. Docteur en Histoire, elle a consacré sa thèse à La question autrichienne en France dans les années trente.

Avec l’aimable autorisation de l’ICES.

Présentation du colloque:

Au moment où l’Allemagne capitula à Rethondes le 11 novembre 1918, la solidarité des Alliés était déjà compromise. La France revendiquait un poids supérieur dans les opérations militaires menées contre les puissances centrales.

Dans leur immense majorité, les Français ont supporté la dure épreuve des privations et des souffrances. Au lendemain de la Guerre, le bilan était toutefois terrible… La France comptait 1 400 000 morts ou disparus, soit 10% de la population active, et 2 800 000 blessés. Parmi ces derniers, près de la moitié avaient été touchés au moins à deux reprises. Outre les pertes humaines, les destructions matérielles s’élevaient à 4 250 000 hectares ravagés, 222 000 maisons réduites en cendres, 4 800 km de voies ferrées et 58 000 km de routes à restaurer, 22 900 usines à reconstruire, 330 millions de m3 de tranchées à combler enfin. La reconstruction allait être longue et difficile. La France avait besoin de bras. Les immenses dommages posaient la question de leur indemnisation. Leur montant s’élevait selon une estimation de John M. Keynes à 20 milliards de francs or. Mais, tout compte dûment fait, il fallut y ajouter 15 milliards. Se posa également la question de savoir qui devait assurer le paiement de ces réparations. Au lendemain de l’Armistice, les Français étaient convaincus que l’Allemagne devait rembourser l’intégralité du montant du préjudice : « Le boche paiera … » disait-on volontiers. Pour autant, les plus lucides pressentaient que les réparations seraient difficiles à obtenir. De manière générale, l’Europe sortait épuisée de ce conflit, la main d’œuvre ayant été décimée puisqu’on déplorait près de 19 millions de morts. Les matières premières étaient inexploitables, l’outillage inutilisable, et les communications détruites. La belligérance ayant épuisé les ressources du pays, la priorité était à la reconstitution des forces matérielles et sociales, ce qui portait au premier plan les solutions politiques parfois idéologiques. La réédification de l’Europe serait sans aucun doute coûteuse. Voulant dépasser l’affrontement fratricide des peuples, beaucoup aspiraient à la création d’une œuvre pacificatrice. Le « pacte de la Société des Nations » posa, sous l’influence de Wilson, les principes d’un ordre international nouveau. La paix comme but de guerre ! Cette paix retrouvée à Versailles s’avérait-elle avantageuse ? N’était-elle pas imparfaite ? Devait-elle prôner la simple coexistence entre les nations ? La paix révolutionnaire constituait-elle une solution possible ? Comment célébrer ce moment tant attendu par tous les belligérants ? Ces événements considérables ne vont pas sans poser évidemment la question majeure de l’après-guerre, question que l’on pourrait formuler ainsi : « Les conséquences politiques, économiques et sociales de la Grande Guerre ». C’est à ce sujet essentiel que le colloque international qui se tiendra à l’ICES les 14 et 15 novembre – colloque organisé conjointement par le CRICES (centre de recherche de l’ICES) et l’UMR Roland Mousnier (CNRS – Université Paris-Sorbonne) s’efforcera de répondre.

Comité scientifique :

Jean-Paul Bled, professeur émérite à Sorbonne Université
Jean-Pierre Deschodt, HDR, directeur du département Histoire de l’ICES

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