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Quand le corps de la Reine enflammait les débats publics
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A partir de l'exemple de Marie-Antoinette, quels liens peut-on faire entre la bonne santé du pouvoir et la figuration du corps de la reine ? Storiavoce, en partenariat avec Atlantico, se penche sur cette question avec l'historien Stanis Perez. Il est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.

Pour écouter l’émission, appuyez sur la touche “Ecouter” ci-dessous ou téléchargez le fichier audio en cliquant sur l’icône “Télécharger” à droite du player (flèche vers le bas). L’émission est aussi disponible en bas de page sur Youtube. Durée totale de l’émission: 54’45.


Caricaturée, moquée, traînée dans la boue, Marie-Antoinette n’inspire plus le respect à la veille de la Révolution. Les estampes, les dessins et les pamphlets montrent une reine ayant perdu toute dignité et sombré dans le déshonneur. Imprimées et distribuées, ces caricatures circulent dans les couloirs de Versailles tout comme dans les rues mal famées de la capitale. L’obscénité et la trivialité des propos, sont d’une violence rare. Le corps de la reine, dégradé, souillé, est devenu objet de moquerie. Pendant ce temps, Louis XVI propose la figure d’un roi abdiquant peu à peu, faible devant les Parlementaires. La condamnation du corps de la reine accompagne la critique noble et bourgeoise de l’autorité du roi Louis XVI, pourtant bien moins sujet aux caricatures grossières. Quels liens peut-on faire entre la bonne santé du pouvoir et la figuration du corps de la reine ? Comment comprendre alors le pouvoir politique de ces femmes et leurs rôles à travers la représentations littéraires, artistiques de leurs corps ? Qu’est-ce que ces réflexions sur la santé et l’apparence des reines nous apprennent-elles sur la vision de la féminité sous l’Ancien Régime ? Si le corps de Marie-Antoinette est autant dédaigné, c’est parce qu’on veut dire la décadence morale de la reine à travers la souillure de son corps… ou se plait-on juste dans une ambiance contestataire à bafouer l’inattaquable? Stanis Perez est interrogé par Mari-Gwenn Carichon.

L’invité: Stanis Perez est historien agrégé spécialiste de l’Ancien Régime, de l’histoire des corps et des médecins (Histoire des médecins – Artisans et artistes de la santé de l’Antiquité à nos jours,  (Perrin, 2015, 24.50 €). Stanis Perez vient de publier Le Corps de la Reine (Perrin, 2019,25.00 €) dans la continuité de son ouvrage sur Le Corps du Roi (Perrin, 2018, 25.00 €) paru l’an dernier.

Attention, la vidéo ci-dessous est une reprise de l’enregistrement audio. l’image est donc fixe.


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