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Comment faire la fête… au XVIIIe siècle
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Storiavoce, en partenariat avec Atlantico vous propose de découvrir comment faire la fête au XVIIIe siècle. Pour comprendre ce moment de cohésion social, de symbole du pouvoir et ce goût pour l’extravagance, Mari-Gwenn Carichon reçoit Didier Masseau, auteur d'un livre sur ce sujet

Un vent de révolte souffle sur cette France du XVIIIe finissant : les tensions politiques entre le pouvoir royal et les élites nobiliaires se font de plus en plus vives, la misère grandit dans la capitale, l’esprit religieux et royaliste déserte les villes… et pourtant, la fin de l’Ancien-Régime est marquée par le foisonnement des amusements et des fêtes en tous genre. La frénésie festive embrase tous les esprits et colore tous les milieux sociaux: “Dans l’Europe moderne, les fêtes récréatives ont été de tout temps le meilleur moyen de charmer la multitude comme les gens du grand monde : c’est le luxe des Etats et ce qui dénote leur splendeur ; c’est aussi ce qui contribue à la richesse des cités populeuses” nous dit Claude Fortuné Ruggieri, célèbre artificier du XVIIIe siècle. La fête comme outil et phénomène politique ? La fête comme vecteur de cohésion sociale et symbole du pouvoir ? Oui mais pas seulement… La fête au XVIIIe siècle s’inscrit dans de nouvelles perspectives. En privé, elle glisse vers le culte de l’extravagance ; les innovations techniques matérialisent la recherche de l’extraordinaire ; on célèbre le luxe et le raffinement à travers des lieux et des architectures nouvelles, tout à la fois refuges de l’interdit et vitrines de la transgression. Comment interpréter cette soif dévorante de l’amusement, cette incessante mise en scène de l’illusion, cette célébration du plaisir si ce n’est comme une peur partagée d’un avenir incertain qui se dessine au creux de la crise que traverse la société française ? Mari-Gwenn Carichon reçoit Didier Masseau qui vient de publier Fêtes et folies en France à la Fin de l’Ancien Régime.

L’auteur : Didier Masseau est historien moderniste, spécialiste des pratiques culturelles. Professeur des universités, il a écrit de nombreux ouvrages de référence sur les Lumières et la pensée philosophique du XVIIIème siècle  (L’Invention de l’intellectuel dans l’Europe du XVIIIe siècle, Une histoire du bon goût. Son ouvrage  Les Ennemis des Philosophes a reçu le Prix Biguet de l’Académie française et a ouvert de nouvelles perspectives de recherches sur un mouvement intellectuel et une époque, souvent mal appréhendés. Il vient de publier Fêtes et folies en France à la Fin de l’Ancien Régime (CNRS Editions, 304 pages, 24€).

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