Nucléaire iranien : accord historique après cinq jours d’âpres négociations

C’est un immense pas en avant. Même s’il ne s’agit pas encore d’une entente totale, c’est une décision historique qui a été prise ce dimanche à Genève. L’Iran et les grandes puissances ont trouvé un accord afin de réduire le programme nucléaire de la République islamique. En échange, Téhéran a obtenu la garantie de l’allègement des sanctions internationales qui pèsent sur son économie. Cependant, un point de divergence existe toujours les Etats-Unis et l’Iran : la question de l’enrichissement. 

Cet accord intervient au terme de cinq jours de négociations marathon à Genève. Pendant ce laps de temps, aucune information n’a filtré dans les médias, les politiques présents sur place voulant absolument trouver une entente. Et c’est donc ce dimanche, par le biais de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton que le verdict est tombé. Elle a annoncé « un accord sur un plan d'action" concernant le programme nucléaire iranien controversé. Elle était entourée du ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif et des six chefs de la diplomatie du groupe 5"1 (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France et Allemagne).

Précisément, cet accord suspend les volets les plus controversés du programme atomique de l'Iran en lui imposant d'arrêter l'enrichissement d'uranium au-dessus de 5%, de neutraliser ses réserves enrichies à 20% et de stopper le projet de réacteur à eau lourde d'Arak. En échange, les six grandes puissances s'engagent à ne pas imposer de nouvelles sanctions au cours des six prochains mois. Ce qui selon les Etats-Unis devraient permettre à l’Iran d'accéder à des milliards de dollars de revenus liés au pétrole, aux produits pétrochimiques, à l'or et au secteur automobile. En clair, cet accord constitue un premier pas vers la sortie d'une impasse diplomatique vieille de plus d'une décennie.