Abdication en Belgique : Albert II n'est plus roi, Philippe lui succède<!-- --> | Atlantico.fr
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Albert II n'est plus roi de Belgique
Albert II n'est plus roi de Belgique
©François Lenoir / Reuters

Du changment dans le plat pays

La Belgique vit dimanche une journée historique avec l'intronisation du roi Philippe, le septième souverain de son histoire, mais dans le doute lancinant sur l'avenir d'un pays fragile.

"Le roi n'est pas mort ! Vive le roi". La Belgique vit un moment historique. Si traditionnellement il faut attendre le décès du souverain pour que son remplaçant soit intronisé, ce n'est pas le cas ce dimanche outre-Quiévrain. En effet, le roi Philippe, âgé de 53 ans, succède à son père Albert II (79 ans), suite à son abdication. Une cérémonie en grande pompe est prévue pour durer toute la journée. Le point culminant est attendu à midi lorsque Philippe prêtera serment devant les chambres réunies.

Tout a commencé par un Te Deum en la cathédrale Saint Michel et Gudule de Bruxelles, en présence de la famille royale au grand complet. Le roi Albert II et son fils Philippe, en grand uniforme, ainsi que leurs épouses Paola et Mathilde, ont été longuement acclamés à leur arrivée par quelques centaines de personnes. Mais le doute subsiste sur la capacité de Philippe  à assumer ses fonctions en raison de quelques propos maladroits et de son manque persistant d'aisance en public.

Toutefois, il pourra compter sur le soutien actif de son épouse Mathilde qui est populaire, compétente et un véritable atout charme pour la monarchie. Dans son discours d'adieu à la nation samedi, Albert II a d'ailleurs étroitement associé Mathilde à Philippe, en demandant aux Belges de les "entourer" tous les deux de leur "collaboration active" et de leur "soutien".

La monarchie est présentée comme un des derniers symboles d'unité du pays, devenu un Etat fédéral au fil des crises politiques qui se sont succédé ces 40 dernières années. Défendue dans le sud francophone du pays, elle est remise en cause dans le nord néerlandophone, particulièrement par les indépendantistes de la N-VA, républicains par principe et à tout le moins partisans d'une monarchie purement protocolaire. Ainsi, le règne d'Albert II a été ponctué par plusieurs crises politiques, particulièrement après les élections de 2010 où les partis avaient mis 541 jours, un record mondial, pour former un gouvernement. Le roi avait alors joué un rôle majeur pour sortir de l'impasse.

Lu sur Libération

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