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Les juges mieux lunés
le ventre plein
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Faim de justice

Une étude israélienne montre que les juges sont plus cléments après leur pause-déjeuner.

Un vieux dicton cité par Discover Magazine veut que la justice soit ce que le juge a mangé au petit-déjeuner. Une étude israélienne est en train de lui donner raison. Shai Denzenger, de l'université Ben Gourionn, a compilé 1 112 demandes de liberté sur parole sur une période de 10 mois, et ses résultats sont très nets.

Les premiers prisonniers présentés au juge ont environ 65 % de chances de voir leur demande acceptée, et cette proportion va chuter tout au long de la matinée. Après la pause déjeuner, les juges retrouvent leur indulgence du matin...  et celle-ci va faiblir jusqu'à leur seconde pause de la journée. Le schéma sera le même pour la troisième et dernière session de la journée.

L'étude a été menée sur des juges israéliens chevronnés, qui avaient environ 22 ans de pratique derrière eux. Interrogés par Shai Denzenger, ils ont expliqué qu'ils n'avaient jamais réfléchi au fait que les pauses pouvaient influencer leurs décisions.

Une explication possible est que les juges sont soumis aux mêmes mécanismes psychologiques que tout autre être humain. Confrontés à un choix répétitif - accorder ou non une remise en liberté - ils finissent par choisir par défaut l'option la plus facile, à savoir le maintien en détention.

Shai Denzenger est convaincu que de tels mécanismes peuvent aussi être observés dans la finance, les entretiens d'embauche ou les jurys d'admission dans les universités.

Lu sur Discover Magazine

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