

Le scandale prend chaque jour un peu plus d'ampleur... et c'est loin d'être terminé. En effet, ce mercredi dans une interview au South China Morning Post, Edward Snowden va annoncer de nouveaux éléments sur la surveillance d'Internet par les Etats-Unis, a affirmé le journal de Hong Kong. "Je ne suis ni un traître ni un héros. Je suis un Américain", déclare le "lanceur d'alertes", selon le site web du South China Morning Post à qui il a accordé une interview exclusive. "Les gens qui pensent que je me suis trompé en choisissant de venir à Hong Kong se méprennent sur mes intentions, a-t-il également déclaré au quotidien, je ne suis pas ici pour me cacher de la justice mais pour révéler un comportement criminel".
"Mon intention est de demander à la justice et à la population de Hong Kong de statuer sur mon sort. Je n'ai aucune raison de douter de votre système", souligne-t-il aussi dans un extrait posté sur le site web du quotidien chinois avant la publication de l'interview complète. Et d'ajouter que l'ancien consultant de l'Agence de sécurité nationale (NSA) allait révéler "de nouveaux éléments explosifs sur les cibles surveillées par les Etats-Unis". Il devrait également évoquer ses craintes pour sa famille et ses projets dans l'immédiat, ajoute le quotidien après avoir interviewé l'ancien conseiller de la CIA, âgé de 29 ans, aujourd'hui dans un endroit tenu secret à Hong Kong.
Pour rappel, grâce aux documents fuités par Edward Snowden, le Guardian a révélé jeudi 6 juin que la NSA, l'Agence nationale de sécurité américaine, aurait demandé à la société de téléphonie Verizon des informations sur les données de tous ses clients, qu'ils soient suspectés dans des affaires en cours ou non. Cette surveillance a été autorisée par un juge : cela signifie aussi bien les numéros de portables internationaux, les équipements utilisés, que les durées et heures des appels. Tout, sauf le contenu des appels, pour les citoyens américains mais aussi les étrangers.
Le Washington Post et le quotidien britannique ont ensuite révélé vendredi 7 juin que les services de renseignement ont également accès aux serveurs de neuf géants de l'Internet et du monde micro-informatique comme Google, Apple ou Facebook afin d'intercepter les communications d'internautes étrangers : c'est le fameux – et top secret – programme PRISM.