Manuel Valls : "Quand on s'attaque à des gays, quand on les frappe, c'est qu'une parole s'est libérée"<!-- --> | Atlantico.fr
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La préfecture de police estime à 45 000 le nombre des manifestants qui ont défilé à Paris contre le mariage homosexuel
La préfecture de police estime à 45 000 le nombre des manifestants qui ont défilé à Paris contre le mariage homosexuel
©Reuters

Attaque placée

Le ministre de l'Intérieur accuse directement les opposants au mariage homosexuel. Il s'en est pris aussi à Henri Guaino.

Manuel Valls entend faire respecter la loi et les droits des homosexuels. Le ministre de l'Intérieur s'est montré très ferme sur le sujet ce lundi matin sur Europe 1. A la veille du vote solennel de la loi à l'Assemblée nationale et au lendemain d'une nouvelle manifestation à Paris des opposants au mariage homosexuel, il a accusé les opposants d'avoir "libéré une parole homophobe". "Quand on s'attaque à des gays ou à des lesbiennes, quand on les frappe, c'est qu'une parole s'est libérée", a-t-il dit.

"Dans une république, dans une démocratie, quand on commence à contester la légitimité du président de la République, du Parlement ou des juges comme le fait l'ancienne plume de Nicolas Sarkozy (...) Henri Guaino, on se comporte comme un factieux", a-t-il aussi dit. "Contester la légitimité des urnes est insupportable. Quand on est soi-même un parlementaire et un élu du peuple, c'est une faute lourde", a affirmé Manuel Valls.

Henri Guaino a dénoncé dimanche "un chiffre mensonger" et a accusé le gouvernement de "ridiculiser la police" après que la préfecture de police eut estimé à 45 000 le nombre des manifestants qui ont défilé à Paris contre le mariage homosexuel.

Interrogé sur la question de savoir si la droite abrogerait la loi si elle revenait au pouvoir, Manuel Valls a répondu : "Ils mentent". D'autres lois, sur l'IVG, l'abolition de la peine de mort, l'instauration du PACS "avaient donné lieu aux mêmes vociférations" avec "souvent le même état d'esprit", a-t-il fait valoir. Cette loi est "irréversible", a-t-il assuré: "Quand la droite reviendra au pouvoir (...) il n'y aura pas de remise en cause de la loi sur le mariage".

Le ministre de l'Intérieur qui avait accusé des groupes opposés au mariage homosexuel de "faire référence à Vichy", a jugé que "des groupes d'extrême droite au sein ou en marge de ces manifestations se réclament de cette idéologie". "Demain soir quand il va y avoir le vote sur l'Assemblée nationale, ils seront là", a-t-il dit en leur reprochant d'avoir eu recours, selon lui, à l'expression "gazer des enfants".

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