Pauvreté en France : les femmes seules sont les plus touchées <!-- --> | Atlantico.fr
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La probabilité d'occuper un poste d’employé ou d’ouvrier non qualifié est 2,1 fois plus forte pour une femme que pour un homme.
La probabilité d'occuper un poste d’employé ou d’ouvrier non qualifié est 2,1 fois plus forte pour une femme que pour un homme.
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Précarité

Principales bénéficiaires du RSA, elles sont surreprésentées dans les métiers peu qualifiés et pâtissent de rémunération plus faibles que les hommes. Cet état est d'autant plus exacerbé que les femmes élèvent seules leurs enfants.

La pauvreté frappe plus les femmes que les hommes, surtout lorsqu'elles sont seules avec des enfants et cumulent emplois précaires, difficultés d'accès au logement et aux soins, s'alarme un rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) publié mardi.

En France en 2010, 8,6 millions de personnes avaient un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté estimé à 60% du revenu médian, soit 964 euros, rappelle l'étude, intitulée "Femmes et précarité". Parmi les personnes concernées : 4,7 millions de femmes et 3,9 millions d’hommes.

Les femmes sont aussi les principales bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) dont elles représentent 57% des allocataires en 2010.

Les causes :
Moins souvent au chômage de longue durée, les femmes sont plus nombreuses à être dans le "halo" du chômage (pas officiellement comptées comme chômeuses mais souhaitant travailler), souligne d'abord l'étude.

  • Elles sont aussi surreprésentées dans des métiers peu qualifiés (comme les services aux particuliers, les agents d'entretien ou les employées du commerce). Et dans ces métiers, la proportion de celles qui travaillent à temps partiel est souvent supérieure à la moyenne: 30% des femmes, contre à peine 7% d'hommes.
  • Au total, la probabilité d'occuper un poste d’employé ou d’ouvrier non qualifié est 2,1 fois plus forte pour une femme que pour un homme en 2010, alors que ce rapport n’était que de 1,8 au début des années 1980, relève le CESE.
  • Les basses rémunérations mensuelles vont sans surprise souvent de pair avec des durées de travail réduites, ce qui contribue à accentuer aussi les écarts de pensions au moment de la retraite.


Les conséquences :

  • Renoncement aux soins pour raisons financières : 18,5% des femmes ne se soignent pas faute d'argent, contre 12,3% des hommes.
  • Le risque de précarité est encore accru pour les femmes élevant seules leurs enfants, dont le nombre est en constante augmentation.

Dans neuf cas sur dix, les familles monoparentales sont constituées de femmes, "pour lesquelles les contraintes liées à l'articulation vie professionnelle/vie familiale sont plus lourdes".

Plus souvent au chômage que les mères en couple, les mères isolées forment "le gros bataillon des femmes ayant un emploi à temps partiel subi".
Leur taux de pauvreté a ainsi augmenté de 4 points entre 2001 et 2010, passant de 28% à 32%, alors qu'il s'est accru de moins d'un point pour l'ensemble de la population pendant la période.

Lu sur Libération.fr

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