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Viande de cheval dans les lasagnes : les autorités françaises réclament de la "transparence"
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Vraiment hâché

Une réunion de crise est prévue ce lundi à Bercy en présence des ministres de l'Agriculture, de la Consommation et de l'Agroalimentaire, avec des représentants de la filière viande.

C'est LE sujet de ces derniers jours. La viande de cheval découverte dans les lasagnes Findus est au coeur d'un vaste scandale. L'enquête menée en France par la Répression des fraudes (DGCCRF), a mis en lumière un circuit complexe de commercialisation de cette viande. Findus, marque dont certains produits contenaient de la viande de cheval, se fournissait auprès d'une usine luxembourgeoise du groupe français Comigel, qui se fournissait elle-même auprès de Spanghero, filiale du groupe Pujol.

Ce groupe a acquis de la viande surgelée via un négociant chypriote qui avait sous-traité la commande à un trader situé aux Pays-Bas, ce dernier s'étant fourni auprès d'un abattoir et d'un atelier de découpe en Roumanie. Le nombre d'intermédiaires est tellement important qu'il est difficile de maîtriser la traçabilité du produit, a estimé Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture.

Michel Barnier, commissaire européen au Marché unique, a de son côté appelé à tirer des leçons de cet incident. "Au delà de la justice qui doit se prononcer pour sanctionner les éventuels coupables, les consommateurs ont le droit à la transparence, ils ont le droit à la vérité, ils ont le droit à la traçabilité, ils ont le droit à la qualité", a-t-il dit au micro d'Europe 1. "Sur la traçabilité, je pense qu'il faut aller plus loin pour dire au consommateur non seulement la nature de la viande qu'il consomme mais l'origine de cette viande, y compris sur des plats préparés et cuisinés", a-t-il ajouté.

Invité sur Europe 1, le président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania) a réfuté toute remise en cause de la traçabilité des produits alimentaires, estimant avoir été victime d'une fraude. L'industrie a été victime de la "tromperie" d'un fournisseur mais n'est pas responsable de la crise, a déclaré Jean-René Buisson. "Nous avons un problème de tromperie, il ne faut pas mélanger les problèmes avec le contrôle de la filière qui reste le meilleur du monde." "En tant qu'industriels, nous recevons des produits d'un fournisseur qui nous remet un certificat qui certifie que c'est de la viande de boeuf ou que c'est de la viande de X ou Y", a-t-il expliqué. "En l'occurrence, Findus, qu'on cite le plus, a reçu de la viande avec un certificat qui lui indiquait que c'était de la viande de boeuf."

Pour Jean-René Buisson, il est impossible de faire un test ADN à chaque arrivée de produit nouveau pour vérifier la nature de la viande. Findus France estime avoir été trompée et a annoncé qu'elle porterait plainte contre X lundi. Le député José Bové, qui a demandé samedi l'ouverture d'une enquête européenne, a dénoncé lundi une "logique financière".

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