Grèce : le journaliste qui avait publié la liste Lagarde dénonce une "oligarchie pourrie"<!-- --> | Atlantico.fr
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"Une petite clique qui exerce tous les pouvoirs importants"
"Une petite clique qui exerce tous les pouvoirs importants"
©Reuters

Corruption

Kostas Vaxevanis, à l'origine de la publication de la Liste Lagarde des exilés fiscaux en Grèce, dénonce dans une tribune la corruption et le silence dans son pays.

Dans une tribune publiée dans le magazine grec Hot Doc et traduite par le New York Times, le journaliste Kostas Vaxevanis pointe du doigt "l’oligarchie pourrie" qui règne en Grèce, "une petite clique qui exerce tous les pouvoirs importants" selon celui qui avait été le premier à publier dans le pays la liste Lagarde des exilés fiscaux grecs détenant un compte en banque en Suisse.

Remonté par l'état actuel de "déficit démocratique" en Grèce, Kostas Vaxevanis dénonce un "système public dysfonctionnel" qui profite à une petite partie de la population "qui se fait passer pour des entrepreneurs"Vaxevanis détaille ensuite deux affaires emblématiques de la situation en Grèce.

En 2011, Evangelos Venizelos, qui était alors le ministre des finances et qui est désormais le leader du Pasok, a inauguré une nouvelle taxe sur la propriété. Pour les propriétés plus grandes que 2 000 mètres carré, la taxe était réduite de 60%. Une aubaine pour les seules personnes qui sont en mesure de payer la taxe : les riches.

L'autre scandale implique la liste Lagarde des exilés fiscaux grecs détenant un compte en banque en Suisse. Vaxevanis explique comment le gouvernement grec a sans cesse minimisé le poids de cette liste. Selon lui, la raison est simple : beaucoup de personnes présentes sur cette liste sont des dirigeants avec des compagnies offshores, des amis ou de la famille des ministres du gouvernement, des banquiers, des éditeurs et bien des personnes impliquées dans le marché noir.

Le journaliste finit par exhorter le peuple grec à exiger la fin de la corruption et du silence. Il demande également à ses confrères journalistes de résister à la manipulation et de penser de nouveau à leurs devoirs de journalistes.

Lu sur Newyorktimes

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