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Quand les manchots pygmées servent de dîner aux otaries à fourrure...
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Boucherie

Les plus petits manchots du monde se font décimer par des otaries sur l’île Kangourou au sud des côtes australiennes.

Rien ne va plus sur l’île Kangourou. Célèbre et très visitée pour sa biodiversité, l’île de 150 km située à une centaine de kilomètres au sud des côtes australiennes pourrait bien compter une espèce de moins très prochainement. Le journal britannique The Independant rapporte en effet que le plus petit manchot du monde, le manchot pygmée, qui mesure environ 25 cm et pèse 1 kilo, se ferait massacrer par une colonie d’otaries à fourrure qui s’implantent peu à peu sur l’île.

Selon certains habitants, le nombre de manchots aurait été diminué de moitié. Les locaux demandent donc que les otaries soient stérilisées, relocalisés, voire même abattues. Les spécialistes du tourisme s’inquiètent en effet de voir leur poule aux œufs d’or – les tours d’observation des manchots pygmées – disparaître très prochainement. Alors que faire ? Protéger ces adorables manchots et s’attaquer aux vicieuses otaries, ou laisser la nature suivre son cours ? Le département d’Etat à l’environnement assure en effet que « les interactions entre les otaries à fourrure et les manchots sont un phénomène naturel sur lequel l’homme a très peu de contrôle ».

Le dilemme est donc cornélien pour les autorités. En effet, aussi bien les manchots pygmées que les otaries à fourrure sont des espèces protégées. L’Australie refuse par ailleurs de déplacer les otaries, solution qu’elle considère trop coûteuse et inefficace. Le manchot, qui ne représente qu’une petite partie du régime alimentaire des otaries,  a d’autres ennemis sur l’île, notamment les chiens, mais aussi d’autres prédateurs qui font un festin de leurs œufs. Rien n’assure donc que les otaries à fourrure sont les seules coupables de la diminution du nombre des oiseaux marins sur l’île.

Lu sur The Independent

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