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Togo : les femmes vont faire la grève du sexe
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Argument de poids

"Sauvons le Togo" réclame une plus grande implication des hommes dans la lutte pour une réforme du code électoral.

Le collectif d'opposition "Sauvons le Togo" a trouvé un argument de taille pour se faire entendre. Ce groupe de femmes a décidé ce lundi d'appeler toutes les Togolaises à faire une grève du sexe pendant une semaine, à compter de demain, et ce pour obliger les hommes à "s'investir davantage" dans la lutte à leurs côtés.

"Nous appelons toutes les femmes à priver leur mari de sexe pour une semaine, à compter de lundi. C'est pour nous une manière de contraindre tous les hommes (...) à s'investir davantage dans la lutte menée par le collectif Sauvons le Togo depuis plusieurs semaines", a annoncé Isabelle Améganvi, membre du collectif. 

"Sauvons le Togo" regroupe neuf organisations de la société civile et sept partis et mouvements d'opposition. Le collectif a organisé trois manifestations cette semaine pour réclamer des changements du code électoral avant les élections législatives prévues en octobre. Il demande en particulier l'abrogation de nouvelles dispositions du code électoral adoptées par l'Assemblée nationale sans consensus dans la classe politique, et souhaite également que soient reportées à juin 2013 les élections législatives, en raison de retards dans l'organisation du scrutin. Le collectif demande désormais le départ du régime du président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis la mort de son père en 2005.

"Les femmes sont les premières victimes de la situation catastrophique que nous vivons au Togo. Raison pour laquelle nous disons à toutes les femmes : une semaine sans sexe. C'est aussi une arme de lutte", a expliqué Mme Améganvi, la deuxième vice-présidente de l'Alliance nationale pour le changement (ANC), l'un des principaux partis d'opposition.

"Nous avons d'autres actions à mener les jours à venir. Jeudi prochain, nous comptons descendre dans les rues de Lomé pour exiger la libération de nos militants arrêtés mardi et mercredi et déférés à la prison de Lomé", a-t-elle précisé.

Lu sur la BBC

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