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Air France : les hôtesses et les stewards rejettent le plan d'économies
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Serrage de ceinture

Le processus prévoit 5 122 suppressions de postes d'ici à fin 2013.

Alexandre de Juniac, le PDG d'Air France, a du souci à se faire.

Son plan d'économie pour redresser la compagnie déficitaire fait face à un premier accroc : le rejet des principaux syndicats d'hôtesses et de stewards, selon l'agence Reuters.

La mise en oeuvre de ce plan prévoit 5 122 suppressions de postes, afin de réduire de 20% les coûts de la compagnie d'ici fin 2014. Sur ces 5 122 postes, 1 712 correspondent à des départs naturels non remplacés et 3.410 au sureffectif estimé de la compagnie. Les suppressions futures touchent pour les deux tiers les personnels au sol. Un test crucial en France, au moment où d'autres entreprises dans lesquelles l'Etat est présent, comme PSA Peugeot Citroën, luttent contre les difficultés financières.

Le plan "Transform 2015", déjà accepté par le personnel au sol, qui représente la grande majorité des effectifs d'Air France. Le processus sera mis en oeuvre à la rentrée, suivant le calendrier prévu, indique la compagnie aérienne dans un communiqué.

Les trois syndicats représentatifs des hôtesses et stewards ont organisé des référendums. Les adhérents de l'UNSA-PNC et du SN-PNC ont rejeté le plan à 95,6% et 80,8% des voix respectivement, tandis que ceux de l'UNAC l'ont approuvé à 54,8%.

Même s'il est le premier syndicat des hôtesses et stewards, l'UNAC n'atteint pas le seuil de 30% des voix nécessaires à l'adoption du plan.

"Air France reprend donc le processus de dénonciation, suspendu le temps de la négociation, de la convention d'entreprise des hôtesses et stewards et prépare les mesures unilatérales qui permettront d'atteindre l'objectif de 20% de gain d'efficacité économique", prévient la compagnie.

"Les contreparties prévues dans l'accord initial, notamment en matière d'emploi et de pouvoir d'achat jusqu'à la fin décembre 2014, ne seront plus assurées." ajoute-t-elle.

L'accord actuel des personnels navigants commerciaux - soit près de 15 000 sur un total de 49 301 salariés sous contrat français - est valable jusqu'en mars 2013. Dans cette catégorie, on estime le sureffectif à 904 personnes.

"Nous allons demander une réouverture des négociations", a déclaré Jean-Marc Quattrochi, délégué général de l'UNAC d'Air France, qui était favorable au plan. "On ne peut pas se permettre de rester sans accord."

A l'issue d'une audition à l'Assemblée nationale, Alexandre de Juniac a cependant déclaré mardi à la presse qu'il était hors de question de revenir à la table des négociations avec les personnels navigants commerciaux (PNC) en cas de rejet du plan, par souci d'équité par rapport aux autres catégories de personnel.

Côté pilotes, le résultat du référendum en cours sur le plan ne sera connu qu'à la mi-août. La direction d'Air France avait en effet proposé à des pilotes volontaires d'aller travailler pendant trois ans dans sa filiale "low cost" Transavia France,moyennant une prime d'environ 60 000 euros. 

La compagnie Air France, largement responsable des pertes du groupe Air France-KLM, prépare un plan de restructuration qui a pour but  de faire économiser au groupe deux milliards d'euros en deux ans et demi, afin de réduire sa dette d'autant.

Lu sur Reuters

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