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Violents affrontements au Haut-Karabakh : l'Arménie et l’Azerbaïdjan au bord de la guerre
©Ministère arménien de la Défense

Poudrière

L'Arménie a décrété la mobilisation générale après une offensive d'ampleur de l'Azerbaïdjan dans la région du Nagorny Karabakh, que les deux pays se disputent.

Les tensions persistantes entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan sont montées d'un cran ce dimanche 27 septembre dans la région contestée du Haut-Karabakh, un territoire situé à l'intérieur des frontières de l'Azerbaïdjan mais peuplé de séparatistes soutenus par l'Arménie.

Les autorités arméniennes ont décrété la mobilisation générale et la loi martiale en réponse à une offensive de l'Azerbaïdjan. "La loi martiale et la mobilisation générale sont décrétées en Arménie. J'exhorte tout le personnel à se présenter aux commissariats militaires», a déclaré sur Facebook le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, demandant à la population de se préparer "à défendre la patrie sacrée". La présidence de la région séparatiste du Nagorny Karabakh, a aussi décrété "la loi martiale et la mobilisation générale pour les plus de 18 ans". De son côté, le président azerbaïdjanais Ilham Alievn a déclaré à la télévision que "l'armée azerbaïdjanaise combat aujourd'hui sur son territoire, défend son intégrité territoriale, porte des coups dévastateurs à l'ennemi. Notre cause est juste et nous allons vaincre."

Les deux pays s'accusent mutuellement d'être responsables du déclenchement des hostilités. Hikmet Hajiyev, assistant du président de la République d'Azerbaïdjan, a tweeté : "Il y a des rapports de morts et de blessés parmi les civils et les militaires. Des dégâts considérables ont été infligés à de nombreuses maisons et infrastructures civiles. Il a accusé l'Arménie "d'agression et d'utilisation de la force" et a ajouté que "les dirigeants politico-militaires de l'Arménie portent l'entière responsabilité" de la situation. Dans l'autre camp, le ministère des Affaires étrangères arménien a déclaré dans un communiqué : "Nous condamnons fermement l'agression des dirigeants politico-militaires de l'Azerbaïdjan. (...) Ils portent l'entière responsabilité des conséquences de leur agression".

En réponse à des prétendus tirs de missiles par l'Azerbaïdjan, le Premier ministre arménien a tweeté que son pays avait "abattu deux hélicoptères et trois drones, détruit trois chars". Les belligérants ont fait état de victimes militaires et civiles. 

En 2016, des dizaines de soldats des deux pays étaient morts au cours d'affrontements. Deux ans plus tôt, Ban Ki-moon, alors secrétaire général des Nations unies, avait exhorté l'Arménie et l'Azerbaïdjan à "s'engager à une désescalade immédiate et à poursuivre le dialogue" après les rapports de violence et de victimes le long de la frontière.

"Nous condamnons sévèrement l'attaque de l'Arménie contre l'Azerbaïdjan", a réagi le porte-parole de la présidence turque sur Twitter, assurant l'Azerbaïdjan du "soutien total de la Turquie". La Russie a, elle, appelé "les parties à cesser immédiatement le feu et à entamer des négociations afin de stabiliser la situation".

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