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Violences conjugales : forte augmentation de l'utilisation de logiciels espions sur les smartphones
©Manan VATSYAYANA / AFP

"Stalkerwares"

La rédaction du Figaro a enquêté sur les applications qui permettent de traquer son ou sa partenaire à son insu via un smartphone. Elles sont malheureusement de plus en plus répandues.

Les logiciels espions, qui permettent de traquer son ou sa partenaire sans qu’elle s’en rende compte, représentent un nouveau fléau dans le cadre de la lutte contre les violences conjugales. La rédaction du Figaro s'est penchée sur ce dossier. 

Des centaines de logiciels de ce type permettent actuellement à des personnes malintentionnées de traquer leur partenaire. En ayant accès quelques instants au téléphone de la personne concernée, il est possible de télécharger discrètement ces logiciels qui sont invisibles pour l'utilisateur principal.

Ces logiciels captent presque toutes les données du smartphone ciblé. Les personnes malveillantes déboursent un abonnement mensuel de quelques dizaines d’euros pour collecter ces données et pour faire fonctionner le logiciel espion. 

Ces logiciels malveillants regroupent "les stalkerwares" et les applications de contrôle parental, qui sont détournées de leur utilisation initiale. 

Les stalkerwares sont pour la plupart des logiciels plus complexes qui nécessitent des connaissances plus pointues en informatique. Des tutoriels existent sur YouTube, malgré les tentatives de la plateforme de supprimer ses vidéos de présentation. 

D'après une étude dirigée par l’entreprise de cybersécurité Avast, l'installation d'application de ce type a progressé d’environ 50% entre février et avril 2020. Un chiffre qui avait déjà connu une hausse de 67% entre 2018 et 2019, selon Kaspersky.

Selon la rédaction du Figaro, en 2018, le centre Hubertine Auclert a mené une étude auprès de femmes victimes de violences conjugales. 21% d’entre elles ont déclaré avoir été surveillées à distance sans leur accord par leur partenaire ou leur ancien compagnon via un logiciel espion. 

Afin de lutter efficacement contre ce fléau, une proposition de loi visant à protéger les victimes de violences conjugales va inclure un volet sur les cyberviolences. L’installation de logiciel espion à l’insu du partenaire concerné sera désormais punie de deux ans de prison et 60.000 euros d’amende, contre un an et 45.000 euros précédemment.

Le Figaro

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