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Agnès Buzyn regrette le terme de "mascarade" et confirme sa volonté de ne "pas laisser à Anne Hidalgo les pleins pouvoirs" à Paris
©Julien DE ROSA / POOL / AFP

Campagne des municipales

L’ancienne ministre de la Santé, candidate LREM à Paris, est sortie de son silence, deux mois après ses révélations sur la campagne des municipales et sur le Covid-19. Agnès Buzyn a accordé un long entretien à la rédaction du Figaro.

Agnès Buzyn, la candidate La République en marche engagée dans la bataille du second tour des élections municipales à Paris face à Rachida Dati et Anne Hidalgo, s’est confiée à nos confrères du Figaro, après un long silence.

En mars dernier, au coeur de la crise du Covid-19, ses confidences auprès de la rédaction du Monde sur la campagne des municipales avaient été très critiquées.

Dans les colonnes du Figaro en ce mercredi 27 mai, Agnès Buzyn évoque son engagement et sa détermination dans la campagne du second tour des élections municipales à Paris : 

"Je suis totalement déterminée. J’ai décidé de maintenir ma candidature par conviction, parce que j’ai toujours souhaité m’engager pour Paris, et pour toutes les personnes qui souhaitent cette troisième voie, à commencer pour tous les électeurs parisiens qui m’ont fait confiance au premier tour. Je ne souhaite pas laisser à Anne Hidalgo les pleins pouvoirs. […] Je vais tout faire pour faire gagner. La majorité présidentielle doit peser au Conseil de Paris. Ceux qui souhaitent nous rejoindre sur une plateforme programmatique sont les bienvenus".

Agnès Buzyn regrette ses propos sur la campagne des municipales, relatés dans le Monde en mars dernier :  

"je regrette d’avoir décroché mon téléphone au lendemain du premier tour. Si c’était à refaire, je ne le referais pas. […] J’ai répondu à chaud. Or, tous les hommes et les femmes politiques savent qu’on ne réagit jamais à chaud au lendemain d’une élection! Je comprends que mes propos aient créé de l’émoi et aient pu choquer. Le mot "mascarade" était certainement trop fort - les gens qui me connaissent savent que je suis une femme policée mais que j’ai souvent un langage très direct -. Je m’excuse d’avoir utilisé ce mot. Je voyais que l’épidémie progressait, j’avais l’intime conviction que le second tour ne pourrait pas avoir lieu. Je voyais toutes les tractations commencer pour les fusions de listes et cela me semblait totalement déconnecté de la vie des Français et de ce que nous allions vivre. J’ai été choquée de ces tractations inappropriées, c’est pour cette raison que j’ai utilisé le terme de "mascarade". […] Les Français sont restés sur une impression d’une expression orale malheureuse. J’ai ma conscience pour moi, je sais tout ce que j’ai fait, à quel point j’ai préparé cette crise".

Dans le cadre de la gestion de la crise, Agnès Buzyn a tenu à saluer l’action de son successeur au poste de ministre de la Santé, Olivier Véran : 

"je savais que je serai remplacé par Olivier Véran, qu’il serait immédiatement opérationnel. Je connais ses compétences. La gestion de la crise a montré qu’il est un remarquable ministre".

Agnès Buzyn a également été interrogée sur le sujet sensible de la gestion des masques par le gouvernement : 

"La question des masques est plus complexe qu’une simple question de stocks. Il s’agit de dix ans de succession de décisions d’autorités publiques diverses. La commission d’enquête permettra de mieux comprendre".

Agnès Buzyn évoque également dans cet entretien au Figaor son choix délibéré de se mettre en retrait ces dernières semaines face à la violence de la vie politique : 

"Je connaissais la difficulté de la vie politique, je ne m’attendais pas à la brutalité, à la violence des attaques dont j’ai fait l’objet. J’ai préféré attendre avant de reprendre la parole, à un moment où la peur serait redescendue. C’est la raison de mon silence. J’ai aussi préféré être utile en reprenant mon rôle de médecin à l’hôpital. On m’a reproché de déserter le ministère de la Santé en temps de crise, je ne déserte jamais!".

Agnès Buzyn a confirmé à nos confrères du Figaro qu’elle faisait l’objet d’une protection policière : 

"Hélas oui, car j’ai été menacée sur les réseaux sociaux et j’ai fait l’objet d’agressions verbales et physiques".

Le second tour des élections municipales doit se dérouler le 28 juin prochain. 

Le Figaro

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