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Emmanuel Macron estime que l'Europe politique "est à un moment de vérité" face au coronavirus
©LUDOVIC MARIN / AFP

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Dans une interview au "Financial Times", Emmanuel Macron s’est exprimé sur la crise du coronavirus, sur le rôle de l’Union européenne ainsi que sur les zones d'ombre dans la gestion de l'épidémie par la Chine.

Le président de la République a accordé un grand entretien à la rédaction du Financial Times. Emmanuel Macron estime qu’un défaut de solidarité en Europe favoriserait l'arrivée des populistes au pouvoir :

"Nous sommes à un moment de vérité qui consiste à savoir si l'Union européenne est un projet politique ou un projet de marché uniquement. Moi, je pense que c'est un projet politique". 

Le chef de l’Etat estime que "quand c'est un projet politique, d'abord, l'humain est au premier chef, et il y a des notions de solidarité qui se jouent, et y compris ensuite l'économique en procède. N'oublions jamais que l'économie est une science morale". 

Emmanuel Macron a évoqué les risques politiques d’un échec face à cette crise : 

"C'est évident, parce que [les populistes] diront : "Qu'est-ce que c'est que cette aventure [européenne] que vous me proposez ?". Ces gens-là ne vous protègent pas quand vous avez une crise, ils ne vous protègent pas le lendemain, ils n'ont aucune solidarité avec vous".

Il a ensuite paraphrasé la pensée populiste : 

"Lorsque vous avez les migrants qui arrivent chez vous, ils vous proposent de les garder. Lorsque vous avez l'épidémie qui arrive chez vous, ils vous proposent de la gérer. Ils sont sympathiques, au fond. Ils sont pour l'Europe quand il s'agit d'exporter vers chez vous les biens qu'ils produisent, ils sont pour l'Europe quand il s'agit d'avoir votre main-d'œuvre bon marché et de produire des équipements de voitures qu'on fait plus dans nos pays, mais ils ne sont pas pour l'Europe quand il faut mutualiser".

Lors de cet entretien, Emmanuel Macron a osé aborder un sujet sensible et polémique suite aux récentes révélations dans les médias américains. Le chef de l’Etat français évoque dans cette interview au Financial Times les zones d'ombre dans la gestion de l'épidémie de coronavirus par la Chine. 

Selon le président français, il y a "manifestement des choses qui se sont passées qu'on ne sait pas . N'ayons pas une espèce de naïveté qui consiste à dire que [la gestion de l'épidémie par la Chine], c'est beaucoup plus fort. On ne sait pas. Et même, il y a manifestement des choses qui se sont passées qu'on ne sait pas". 

Le Royaume-Uni a indiqué ce jeudi que la Chine devrait répondre à des "questions difficiles sur l'apparition du virus, et pourquoi il n'a pas été stoppé plus tôt". 

Les Etats-Unis ont accusé Pékin d'avoir "dissimulé" l’ampleur de l'épidémie lors de ses prémices en Chine. Donald Trump a stoppé mardi la contribution financière américaine au fonctionnement de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le Point

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