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Coronavirus: le transfert de patients s'accélère, l'épidémie aussi
©JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Un transfert pas comme les autres

Les hôpitaux de la région Grand-Est, principal foyer de l'épidémie de coronavirus, sont submergés par la vague de patients ayant besoin de soins médicaux en urgence. Pour les désengorger autant que faire se peut, deux TGV médicalisés transfèrent dimanche 36 patients vers des hôpitaux de Nouvelle-Aquitaine.

Soulager les hôpitaux des régions les plus touchées par les coronavirus: c'est toute la question des transferts de patients qui s'accélèrent ce week-end depuis le Grand Est et, dans une moindre mesure, l'Ile-de-France.

Au chevet des malades, les équipes Samu, le personnel médical et paramédical: au total, une centaine de personnes sont mobilisées pour laisser respirer le service de réanimation du Grand-Est. Les patients sont attendus dans leurs établissements provisoires le dimanche en fin de journée et doivent y séjourner de 15 jours à 3 semaines.

Le premier TGV doit quitter Mulhouse, direction Poitiers, avec 12 patients à bord. Ils seront distribués à leur arrivée dans plusieurs hôpitaux de la région. Le deuxième train, transportant 24 patients, rejoindra Bordeaux puis Bayonne depuis Nancy. Tous dans un état grave, les patients voyageront allongés dans des civières installées au-dessus des sièges passagers, avec leurs respirateurs placés sur les porte-bagages.

"Dans chaque voiture de TGV, au niveau de la partie basse, sont installées les salles de réanimation. Quatre patients y sont installés, avec huit soignants qui prennent soin d’eux. C'est comme une unité hospitalière, sauf qu'elle se déplace à 300 km/h", décrit le professeur Calry, chef du Samu de Paris, qui a conçu ce train sanitaire avec la SNCF.

Des équipes médicales transportent un patient contaminé par le Covid-19 par un hélicoptère militaire a eu lieu samedi 28 mars 2020, depuis Metz, afin de transporter deux malades vers l'hôpital d'Essen, en Allemagne. 

Ces transferts ont lieu dans le cadre de l'opération Résilience, lancée par Emmanuel Macron. Et d'autres transferts de malades devraient être décidés au fur et à mesure, selon l'évolution de la situation.

La Nouvelle-Aquitaine dispose en "soins critiques" (incluant la réanimation, les soins intensifs et continus) de 1.640 lits dont 569 disponibles.  

Une situation qui contraste avec celle de l'Ile-de-France, de plus en plus tendue: sur 1.500 places dans les services de réanimation de la région parisienne, 1.300 lits sont actuellement occupés. 

Par endroits, comme en Seine-Saint-Denis, les hôpitaux sont déjà saturés. "On est en train de passer à une médecine de guerre", affirme Héloïse (prénom modifié), infirmière. Aucun "tri" de patient n'est encore évoqué, "mais on sait que les patients au-delà de 80 ans ne sont pas prioritaires"... 

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