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Patrick Gérard, le directeur de l'ENA, défend son école
©FREDERICK FLORIN / AFP

"Ecole admirée à l'étranger"

Après l'annonce de la suppression de l'ENA, souhaitée par Emmanuel Macron lors des mesures proposées dans le cadre de la fin du Grand débat, son directeur Patrick Gérard a tenu à défendre cette institution ainsi que la formation des élèves auprès de la rédaction de France 3.

Lors de sa conférence de presse en avril dernier, Emmanuel Macron a dévoilé son projet de modification et de suppression de l'Ecole nationale d'administration (ENA). Aucune mesure concrète n'a encore été précisée sur ce dossier sensible. Frédéric Thiriez a néanmoins été chargé de travailler à "une réforme ambitieuse" de la formation et du recrutement des hauts fonctionnaires.

Patrick Gérard, directeur de l'ENA, a défendu cette école dans le cadre d'un entretien à nos confrères de France 3. Il a indiqué qu'il s'attendait à la décision d'Emmanuel Macron et a abordé le projet du chef de l'Etat :

"Ce qu’a dit le président de la République c’est qu’il faut sans doute changer la formation des hauts fonctionnaires dans ce pays – pas seulement de l’ENA, d’ailleurs – et qu’il a demandé à M. Thiriez de travailler sur ce sujet. Donc on va, à partir de notre expérience, montrer tout ce qu’on a fait, tout ce qu’on a bien fait. On a aussi beaucoup de propositions à faire. Et puis on attend avec confiance le rapport que M. Thiriez remettra au Premier ministre au mois de novembre."

Patrick Gérard est revenu sur le sentiment de déconnexion des élites : 

"Je ne suis pas sûr que l’élite soit déconnectée des Français, en tout cas, pas les élèves quand ils sortent de l’ENA. Ils ont fait des stages dans des préfectures, ils ont été au contact des associations, au contact des forces de sécurité, au contact des élus locaux. Ici, à Strasbourg, ils travaillent bénévolement pour des associations qui oeuvrent en faveur des personnes défavorisées. Donc ils sont au contact des réalités. (…) Peut-être que dans leur vie d’après, dans les ministères, on les laisse trop longtemps à certains postes et ils peuvent être quelques fois déconnectés."

Patrick Gérard a tenu à défendre l'ENA dans le cadre de cet entretien. Il a fait le bilan de cette prestigieuse institution :  

"On a formé, depuis 1945, 3.700 fonctionnaires étrangers. Et on a formé 6.700 fonctionnaires français. Donc deux tiers français, un tiers étranger. C’est une des grandes richesses de l’ENA. L’ENA est considérée dans le monde comme une des meilleures écoles d’administrations existantes. (…) C’est une école qui est extrêmement critiquée en France, ça je le sais, mais c’est une école qui est extrêmement admirée à l’étranger".

Reste donc à savoir quel sera le plan d'action du gouvernement après la mission de Frédéric Thiriez pour réformer l'ENA, ainsi que la formation et le recrutement des hauts fonctionnaires.

France 3

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