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Une série d’erreurs serait à l'origine de l’incendie de Notre-Dame de Paris
©Thomas SAMSON / AFP

Enquête

Le Canard enchaîné révèle ce mercredi 24 avril plusieurs éléments qui pourraient expliquer la cause et l’ampleur du sinistre.

Selon Le Canard enchaîné, qui publie ce 24 avril un article sur les différentes bévues survenues lors de l'incendie de Notre-Dame de Paris, les pompiers auraient pu arriver plus tôt sur place. D'après les policiers de la brigade criminelle, ils auraient été appelés 35 minutes après la première alerte. Pour cause, le régisseur et un agent de sécurité de la cathédrale, envoyés sur le toit pour vérifier la réalité de l'alerte, se sont trompés d'endroit et n'ont pas détecté de feu. L'incident a donc été qualifié de "fausse alerte" et les fidèles qui avaient commencé à être évacués de la cathédrale sont retournés à leur place… Jusqu’à ce que des sirènes résonnent de nouveau à 18h30. Les deux personnes qui étaient chargées de vérifier l'alerte accusent aujourd'hui l'employé du PC sécurité, géré par la société Elitys, de leur avoir fourni des instructions erronées, affirme Le Canard enchaîné.

La police a également découvert, pendant l'audition des ouvriers, que ces derniers fumaient – malgré l'interdiction stricte – sur les échafaudages. Les enquêteurs auraient en effet retrouvé sept mégots sur place, précise l'hebdomadaire qui évoque d'autres failles de sécurité. En effet, le journal pointe également du doigt la présence d’un seul surveillant au PC sécurité au lieu de deux, comme prévu par le plan anti-incendie établi entre 2013 et 2015, ainsi que l’absence d’agent la nuit.

Des cloches électrifiées

Autre révélation du palmipède : le diamètre des colonnes sèches chargées d'alimenter les lances ne permettait pas de délivrer plus de 200 à 500 litres par minute – le débit pour éteindre un départ d'incendie mais pas un brasier de grande ampleur. Les pompiers ont donc perdu du temps en changeant les lances.

En outre, Le Canard enchaîné affirme que les combles de la cathédrale étaient parcourus de fils électriques, à la demande du clergé malgré les consignes et les interdictions. Trois cloches avaient aussi été électrifiées en 2007. Celles qui abritaient la flèche étaient également électrifiées au début des travaux de rénovation des grandes cloches des beffrois. "Il était clair que c’était du provisoire : tout devait être retiré à la fin des travaux", a confié au Canard enchaîné Benjamin Mouton, architecte en chef des monuments historiques. Cependant, l’électricité n’a jamais été coupée. Selon les responsables de la cathédrale, les cloches auraient même tinté à 18 h 04, douze minutes avant l’incendie, soit 12 minutes avant la première alerte incendie. Si rien ne permet d’affirmer que c’est le court-circuit de ces cloches qui est à l’origine de l’incendie, l’hypothèse est prise très au sérieux par les enquêteurs.

Le Canard enchaîné

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