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Pour François Hollande, l’extrême droite "arrivera au pouvoir en France un jour"
©STR / AFP

Ils sont là, dans les campagnes, dans les villes

Dans un entretien accordé au Parisien, l'ancien chef d'Etat revient sur la "menace" de l'extrême-droite.

A l'occasion de la sortie mercredi d'une version actualisée de son livre "Les Leçons du pouvoir", François Hollande est revenu pour Le Parisien sur de nombreux sujets dont les Gilets jaunes, le Grand débat et la montée de l'extrême-droite.

Sur le mouvement des Gilets jaunes, l'ancien président ne regrette pas d'avoir soutenu le mouvement et pointe du doigt le gouvernement pour ne pas avoir su trouver plus rapidement une issue suite à laquelle "ce mouvement n’aurait pas eu cette ampleur, et nous n’aurions pas connu les excès que nous constatons". Il a notamment fait le parallèle avec sa gestion de la crise des "Bonnets rouges" lorsque son gouvernement avait décidé de renoncer à l'écotaxe : " Le recul est parfois préférable à l’entêtement".

François Hollande critique également la gestion du maintien de l'ordre lors des manifestations. Selon lui les interdictions de manifester "décidées ces derniers jours auraient dû l’être plus tôt. (Il) aurait immédiatement interdit de manifester dans certains lieux. Comme les Champs-Élysées". Pour lui l'armée n'a également pas vocation "à agir pour le maintien de l’ordre".

 Il est en revanche plus enthousiaste concernant le Grand débat, "une méthode pertinente" pour "sortir d’une crise".

Mais là où François Hollande s'attarde le plus c'est la montée des populismes et de l'extrême-droite. Après avoir taclé " l’Italie de Matteo Salvini ou la Hongrie de Viktor Orban (qui) veulent que l’Europe n’avance plus", il "alerte" sur les risques de montée du nationalisme. "La gauche comme la droite ne doivent céder ni à l’outrance ni à la surenchère" déclare-t-il, ajoutant que les partis "classiques" "doivent être de nouveau des alternatives crédibles et mobilisatrices, sinon le face-à-face entre le pouvoir actuel et l’extrême droite peut mal finir."

Il a cependant tenu à différencier la France Insoumise du Rassemblement National. Pour l'ancien président "la menace vient de l’extrême droite. Je l’affirme, un jour elle arrivera au pouvoir en France. En 2022 ou plus tard… puisqu’elle prétendra que c’est la seule qui n’a pas été essayée !"

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