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10% des oeuvres d'art de l'Etat portées disparues
©LUDOVIC MARIN / AFP

Rendez les tableaux

60.000 œuvres déposées dans les musées et institutions de la République manquent à l'appel.

La Commission de récolement des dépôts d'œuvres d'art (CRDOA), une commission interministérielle chargée de surveiller la gestion des œuvres d'art détenues dans les collections de l'État, sonne l'alerte dans son dernier rapport : au terme d'un fastidieux travail de recensement ayant duré deux ans, elle a découvert que sur les près de 500 000 œuvres déposées depuis deux siècles dans les collections de l'Etat, plus de 10% ont disparu.

Endommagées, perdues ou volées, plus de 57 500 manquent aujourd’hui à l’appel. Et encore... ce chiffre ne concerne que les dépôts qui ont pu être vérifiés. Les situations sont variées, souligne Jacques Sallois, président de la commission : "Je ne veux pas mettre dans le même sac trois assiettes disparues à l’ambassade d’Oulan-Bator et un tableau du Louvre ou d’Orsay disparu dans un grand musée de région parce que cela n’a pas de sens. (...) On a commencé à déposer des services de Sèvres au début du XIXe. Chateaubriand en a reçu un à son ambassade de Londres. Cela fait quand même un bout de temps. Et les assiettes, ça se casse. Donc ne vous étonnez pas que les taux de disparition y soient très importants. C’est un peu normal, et quelquefois excessif." Les chiffres confirment ces différences : le taux de disparition est de près de 10% dans les musées en région (surtout des dépôts très anciens, nuance la commission, dont 2 180 œuvres détruites durant les guerres ou des sinistres), 15% dans les musées nationaux... et 60% à l'étranger. La commission explique que ce qui s'explique facilement dans les ambassades libyennes, pillées lors du conflit de 2011, est plus difficile à avaler lorsqu'il s'agit de disparitions de tableaux précieux à la Villa Médicis ou dans les ambassades romaines. Voire à l'Elysée, ou un millier de pièces sont manquantes.

Mais dans les grandes institutions comme l’Elysée, les assemblées, et les ministères, ce sont aussi pas moins de 12 000 biens portés disparus.

La Croix

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