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Santé : la pollution de l'air peut être détectée dans le corps humain
©Money SHARMA / AFP

Technologie

Une chercheuse belge a mis au point une technique permettant de visualiser la présence de particules fines dans le corps humain, notamment dans les cellules des poumons, du sang et de l'urine.

La pollution de l'air a des conséquences indéniablement mauvaises sur la qualité de vie et notre santé. S'il ne s'agit plus de le prouver, une scientifique belge, Hannelore Bové, doctorante en sciences biomédicales et chercheuse pour les universités Hasselt et de Louvain, en Belgique, a mis au point une technologie permettant de visualiser directement la pollution de l'air dans le corps humain, rapporte Libération, qui l'a interrogée.

Une technologie qui "suscite beaucoup d'intérêt"

Pour cela, le corps humain est passé au rayon laser. "Ce laser est fortement absorbé par les particules fines, qui du coup ressemblent à de petites ampoules émettant une lumière très forte et peuvent donc facilement être identifiées", explique la chercheuse. "Ces particules proviennent de la combustion du diesel ou du bois. Ce sont les plus toxiques pour notre santé, car elles agrègent des produits chimiques tels que le benzène ou des métaux lourds". Il s'agit d'une avancée scientifique conséquente, puisqu'inédite.

La technique a d'ailleurs fait ses preuves dans des cas concrets. "Nous avons conduit une étude en 2017 sur l’urine d’enfants en Belgique, qui montrait clairement que les enfants vivant près d’une route à fort trafic présentaient plus de particules dans leurs urines que les enfants vivant loin d’un axe routier", observe Hannelore Bové. La visualisation des particules fines dans les organismes "sera surtout important pour les personnes âgées, les jeunes enfants ou les femmes enceintes, car ils sont les plus vulnérables", souligne-t-elle, ajoutant que sa technique "suscite beaucoup d'intérêt". Pour cause, le lien de cause à effet était jusque là "encore une boîte noire, les responsables de la pollution de l’air [pouvant] se retrancher derrière l’absence de preuve d’un lien direct de cause à effet". Un progrès technologique qui pourrait "pointer l'inaction des politiques" en matière de politique de santé.

Libération

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