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Vincent Bolloré se dit victime de préjugés contre l’Afrique
©ERIC PIERMONT / AFP

La parole est à l'accusé

Vincent Bolloré, mis en examen pour "corruption", explique dans le JDD que ces soupçons viennent de préjugés sur une Afrique "terre de non-gouvernance".

Vincent Bolloré a été mis en examen cette semaine pour "corruption" dans une enquête sur les conditions de l'attribution de concessions portuaires en Guinée et au Togo. Les magistrats soupçonnent les dirigeants du groupe d’avoir facilité l’arrivée au pouvoir de dirigeants africains, via leur filiale de communication Havas, afin d'obtenir en contrepartie des concessions portuaires. La justice s'intéresse également aux conditions de reprise par le groupe Bolloré de la concession du port de Conakry, en Guinée, et de la gestion d'un terminal à conteneurs du port de Lomé, au Togo.

Autant d'accusations qu'il réfute dans une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche et intitulée "Faut-il abandonner l'Afrique ?". Celui qui s’apprête à passer la main à son fils Yannick à la tête du conseil de surveillance de Vivendi y écrit : "comment imaginer que des dépenses de communication de quelques centaines de milliers d'euros comptabilisées en toute transparence (...), aient déterminé des investissements de centaines de millions d'euros pour des opérations portuaires où l'exigence technique est considérable, et obtenus à l'occasion d'appels d'offres internationaux".

"Le développement de salles de cinéma que réalise Vivendi dans des pays qui n’en avaient plus depuis trente ans, le développement d’expériences d’électrification grâce aux technologies exceptionnelles de nos batteries, vont-ils être considérés comme des cadeaux ayant une finalité corruptrice? Toute embauche peut-elle être requalifiée comme un service rendu ?", interroge l'industriel breton.

Pour lui, ces soupçons viennent d'une vision biaisée du "continent d’avenir" qu’est l’Afrique et d’un "traitement inexact et condescendant des Africains". Il dit avoir réalisé "ces derniers jours" que ce "nous faisions en toute bonne foi depuis longtemps, vu à travers le prisme d’un continent africain considéré comme dirigé par des équipes sans foi ni loi, était le terreau d’une suspicion légitime."

Le continent africain, où son groupe a investi "près de quatre milliards d'euros et a contribué à (...) créer énormément d'emplois", est "appréhendé comme une terre de non-gouvernance, voire de corruption", dénonce-t-il, assurant poser "sérieusement" la question : "faut-il abandonner l'Afrique ?"

Lu dans Le JDD

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