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Tsunami : 20 000 morts
Fukushima : zéro mort
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Menace invisible

Quand on parle des catastrophes qui ont frappé le Japon en mars 2011, on oublie trop vite les milliers de morts du séisme et du tsunami, estime un éditorialiste du Telegraph.

Comme beaucoup d'autres, le journaliste Michael Hanlon, du Daily Telegraph, a regardé les terribles événements qui se sont déroulés au Japon en mars 2011 avec une fascination mêlée d'horreur.

"La première catastrophe naturelle d’une ampleur inouïe à être filmée et diffusée en temps réel dans des millions de foyers a produit des images terrifiantes qui resteront gravées à jamais dans ma mémoire (...) L'image la plus terrible fut celle de cette vague noire, ce raz de marée meurtrier qui a submergé les terres comme un flot de mélasse."

Comme tous les journalistes, Michael Hanlon écrit sur cette catastrophe. Comme il l'avait fait lors du tsunami qui avait dévasté les côtes de l’océan Indien en décembre 2004 (NDLR : plus de 200 000 morts).
Puis quelque chose a changé : lorsque la menace autour de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi a commencé à pointer le bout de son nez, plus rien. "

Comme la quasi totalité des journalistes, Michael Hanlon est "captivé par l’angle nucléaire" et focalisé sur le risque d'une fusion du coeur du réacteur. "Nous avions oublié les vraies victimes – les quelque 20 000 personnes qui avaient perdu la vie – au profit d’un sujet nucléaire alarmant."

Dans les semaines qui ont suivi le tsunami, plusieurs pays - dont l’Allemagne, l’Italie et la Suisse  - ont annoncé qu’ils allaient revoir leur position sur le nucléaire civil.  "Tout cela s’est produit dans un climat hystérique et un vide informationnel", souligne-t-il. C'est seulement après un laps de temps assez long que les premiers rapports scientifiques dignes de foi ont émergé au Japon. Montrant notamment "que la centrale de Fukushima Daiichi, bien qu’obsolète, criblée de défauts de conception et frappée par des forces géologiques supérieures aux prévisions du cahier des charges, a remarquablement résisté.

"Les réacteurs ont été détruits, mais les radiations n’ont pas causé de morts à Fukushima Daiichi et ne devraient pas en causer au cours des cinquante prochaines années. Les voix de la science ont été étouffées et, à ce jour, elles n’ont toujours pas été entendues. Il s’en est suivi des souffrances inutiles et d’importants préjudices socio-économiques", explique Wade Allison, professeur émérite de physique à l’université d’Oxford.

"Personne, à ce jour, n’est mort des suites des fuites radioactives à Fukushima Daiichi. Pourtant, le chiffre zéro a été encore moins cité que celui des 20 000 victimes (du tsunami)", conclut Michael Hanlon.

Lu sur The Daily Telegraph

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