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Un silence complice
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Bouche cousue

KimJong-Il n'est pas fou: sa stratégie militaire, aussi illisible puisse t-elle paraître, correspond à des préoccupations de politique intérieure très concrètes et profite, sur le plan international, de la clémence de son voisin chinois.

En attaquant la Corée du Sud, Pyongyang justifie en effet ses dépenses militaires et l'existence d'une armée pléthorique qui permet par ailleurs aux dirigeants nord-coréens de se maintenir au pouvoir. Focaliser l'attention de sa population sur des ennemis extérieurs permet également de masquer le fiasco économique qu'ils ont eux-mêmes provoqué: le PIB de la Corée du Nord équivaut aujourd'hui à la moitié de celui du Soudan.

KimJong-Il profite également de la faiblesse des résolutions de l'ONU et de l'inefficacité des sanctions économiques pour multiplier les coups d'éclats devant un voisin chinois très discret. Ce matin par exemple, la Corée de Nord menace de nouvelles frappes sur Seoul, sans provoquer de réactions de Pékin.

Les Etats-Unis espèrent que la Chine enverra un "message clair" à son voisin nord-coréen, mais rien n'est moins sûr. Pékin, qui partage 2.000 kilomètres de frontières avec la Corée du Nord, craint une réaction démesurée de KimJong-Il et l'afflux de réfugiés à sa porte. Principal soutien d'un pays mis au ban du monde, la Chine dispose finalement d'une marge de manoeuvre limitée. Sur Causeur, l'historien GilMihaely souligne que l'infuence de HuJintao sur son homologue nord-coréen reste soumise aux relations économiques qui lient les deux pays: "Pékin préfère ne rien faire, sinon acheter et vendre, plutôt que mal faire. Son intérêt vital est le maintien de la paix et de la stabilité, c’est-à-dire d’un climat international favorable à son développement économique".

Lu sur Slate.fr

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