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La Colombie signe un accord de paix avec les Farc
©Reuters

Historique

Le président Juan Manuel Santos et le chef suprême de la guérilla des Farc signent ce lundi, les accords de paix négociés depuis quatre ans à La Havane.

Ce lundi 26 septembre, le président colombien, Juan Manuel Santos, et le chef suprême des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), Timoleon Jimenez, alias Timochenko, vont parapher, l'accord de paix négocié pendant quatre ans à La Havane. Ils utiliseront un baligrafo, un stylo fait à partir d'une balle de fusil mitrailleur conçu par une entreprise de design de Bogota.

Pour cette occasion, c‘est dans la magnifique citadelle de Carthagène des Indes, surnommée l'héroïque, que se réuniront les 15 chefs d'État et 26 ministres des affaires étrangères, le secrétaire d'État américain John Kerry, celui du Vatican, Pietro Paolin, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et celui de l'Organisation des Etats américains, Luis Amagro, le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, et du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde. À l'issue de la signature de ces accords de paix, l'Union européenne a annoncé qu'elle suspendrait les Farc de sa liste des organisations terroristes.

Référendum le 2 octobre

La semaine dernière, les Farc ont organisé leur conférence nationale pour approuver à l'unanimité le texte de paix et décider de devenir un mouvement politique non armé. Dimanche 2 octobre, les Colombiens sont invités à se prononcer par référendum sur ces accords. Ensuite, les guérilleros devront se regrouper dans 20 zones de concentration et remettre leurs armes dans les 180 jours à la mission de l'ONU spécialement créée.

Les accords de paix prévoient une politique de développement rural permettant un meilleur accès à la terre et la distribution de titre de propriétés aux paysans. Il prévoit également la restitution des terres aux personnes déplacées. Un plan d'infrastructure doit permettre de rompre l'isolement de nombreuses régions colombiennes et, ainsi, favoriser le développement rural. Jusqu'ici, le conflit maintenait de nombreuses régions hors de la sphère d'influence de l'État et de ses investissements. Les accords prévoient aussi des mécanismes pour favoriser la participation des anciens membres des Farc à la vie politique nationale. 

Un tribunal spécial de paix sera chargé de juger les membres des Farc ou des forces armées responsables des crimes les plus graves. Des peines de substitution à la prison sont prévues pour ceux qui avoueront leurs crimes et contribueront à la vérité. Des réparations sont prévues pour les victimes. 

Ce n'est pas la fin de la violence dans le pays

Cependant, la paix avec les Farc ne signifie pas pour autant la fin de la violence en Colombie. Une autre guérilla reste très active, l'ELN, l'Armée de libération nationale qui a, un temps, failli être associée aux négociations avec les Farc. Mais leur refus de libérer les personnes séquestrées ne l'a pas permis. L'ELN a décrété un cessez-le-feu unilatéral jusqu'au référendum du 2 octobre.

Pire encore, les paramilitaires sont très actifs dans le pays. Ils sont parvenus à bloquer un tiers du pays, il y a quelques mois, en déclarant une grève armée. L'ELN et les paramilitaires sont déjà en train de récupérer les territoires que les Farc abandonnent, notamment pour prendre possession des cultures et du trafic de drogue ainsi que des mines illégales qui génèrent de confortables revenus.

Lu sur Le Figaro

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