Tirez les premiers !
Brexit : Pas de négociations avant la demande de sortie, pour 3 pays fondateurs de l'UE
Ce 27 juin, l'Allemagne, la France et l'Italie, en conférence de presse à Berlin, ont déclaré entendre proposer une "nouvelle impulsion" au projet européen, après la victoire du Brexit.
Faut-il être patient ou brusque à l'égard de la cinquième puissance mondiale, qui a décidé de faire cavalier seul vis-à-vis de l'Union européenne ?
Telle est la question à laquelle ont tenté de répondre ce lundi la France, l'Allemagne et l'Italie réunis à Berlin (Allemagne). "Messieurs les Anglais, tirez les premiers", voilà en substance ce qu'ont proposé les trois chefs d'États au Royaume-Uni, excluant toute négociation tant que la demande de sortie de l'UE n'aura pas été officiellement formalisée par le gouvernement britannique via le recours prévu à l'article 50 de la Constitution européenne établi par le traité de Lisbonne.
"Nous allons présenter une proposition à nos collègues pour donner une nouvelle impulsion dans différents domaines au cours des prochains mois", a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel, précisant que cette impulsion se focaliserait principalement dans les domaines de "la défense, la croissance, l'emploi et la compétitivité".
Plus pressé que Mme Merkel sur le dénouement du Brexit, le président français François Hollande a estimé qu'il ne fallait pas "perdre de temps" dans la procédure de séparation du Royaume -uni d'avec l'UE.
En accord avec le Président Français, et le chef du gouvernement italien Matteo Renzi, la chancellière allemande a officialisé le commun accord entre Rome, Paris et Berlin sur l'absence de tout début de négociation avant la demande formelle de la Grande Bretagne auprès des institutions de l'UE : "Nous sommes d'accord là-dessus, il n'y aura pas de discussions formelles ou informelles sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE tant qu'il n'y aura pas de demande de sortie de l'UE au niveau du Conseil européen", a-t-elle indiqué.
En effet, le referendum de jeudi dernier n'a ni valeur juridique, ni valeur contraignante. Seuls les membres du Parlement britannique peuvent décider de l'avenir de leur pays, une demande qui n'est "pas prévue pour le moment", a indiqué ce lundi le Premier ministre David Cameron, laissant ce soin à son successeur, dont le nom devrait être connu dès le 2 septembre d'après les autorités outre-Manche, après la démission de M. Cameron, prévue en octobre prochain.
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