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Allemagne : des élections régionales en forme de référendum sur la politique d'accueil des réfugiés de Merkel
©Reuters / Hannibal Hanschke

Politique

Le "Super Sunday" regroupe des élections régionales dans trois états, et est annoncé comme un camouflet pour le gouvernement.

La crise des migrants reste le sujet central de la politique en Allemagne. Ce dimanche 13 mars, les élections régionales dans trois états, qui regroupent 12 millions d'électeurs, sont déjà vues par tous les observateurs comme un référendum sur la politique d'Angela Merkel par rapport aux migrants. Un "Super Sunday" qui pourrait se retrouver noir pour son parti chrétien-démocrate, la CDU.

Au Baden-Würtenberg, bastion traditionnel de la CDU, les sondages indiquent que le parti pourrait être minoritaire pour la première fois depuis la guerre ; le candidat de la CDU s'est fortement distancé de la politique de Merkel. En Rhénanie-Palatinat, le CDU et le SPD, principal parti de gauche, sont au coude-à-coude, mais une victoire de la CDU ne serait pas forcément une bonne nouvelle pour Merkel étant donné que la tête de liste, Julia Klöckner, est vue comme une remplaçante potentielle de la chancelière au cas où son parti déciderait de la remplacer. En Saxe-Anhalt, en Allemagne de l'Est, le CDU a une bonne avance dans les sondages, mais le parti anti-migrants Alternative für Deutschland (AfD) recueillerait 19% des suffrages. 

Car l'autre face de ce camouflet annoncé, c'est la montée de ce parti anti-réfugiés. Selon les derniers sondages publiés par Bild, l'AfD recueillerait des scores à deux chiffres dans les trois états, une première, d'après TheLocal.de. Une évolution importante dans la politique allemande où les partis assimilés à l'extrême droite ont habituellement recueilli des scores faibles.

Pourtant, Angela Merkel refuse de changer sa politique. Elle refuse l'idée d'une limitation du nombre de migrants, et soutient un système de quotas européens qui est refusé par la plupart des autres pays européens. Les négociations récentes avec la Turquie sont très vivement critiqués. "C'est une catastrophe complète", aurait dit un membre du parti préférant l'anonymat, cité par The Guardian. "Beaucoup de gens dans le pays sont mécontents et pensent que cette élection pourrait être une occasion de donner une leçon au gouvernement", a admis la chancelière. 

La déconvenue est annoncée, mais à travers toute sa carrière politique, Angela Merkel a eu l'habitude de faire mentir les prédictions de ceux qui l'ont sous-estimée. Dans un sondage ce mercredi, sa cote de popularité a repassé la barre des 50% pour la première fois en 2016. 

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