Encore une bonne année pour les actionnaires et les dirigeants du CAC40

Les dividendes versés par les sociétés du CAC 40 au titre de l'année 2011 souffrent peu de la crise : ces derniers s'élèvent à 37,4 milliards d'euros, en baisse de 7% par rapport à l'année précédente, selon les estimations des analystes du consensus FactSet.

Sur les 40 entreprises du CAC, 20 devraient faire progresser leurs dividendes, parmi lesquelles Renault, Michelin et EADS. Au rayon des plus gros contributeurs, Total, avec 5,3 milliards d'euros, devance France Télécom et Sanofi. 

A l'inverse, la Société Générale et le Crédit Agricole envisagent de ne pas verser de dividendes. Ceux de BNP Paribas, de Véolia Environnement et des entreprises travaillant dans les secteur des services aux collectivités devaient être en baisse. 

L'agence de communication Euro RSCG vient elle de publier une étude sur les données financières des sociétés du CAC 40 entre 2006 et 2011. Elle montre que le décalage entre patrons et salariés s'est creusé durant cette période : les rémunérations des dirigeants ont augmenté d'un tiers en cinq ans. Dans le même temps, les emplois précaires se sont multipliés. 

Quelques chiffres sur la période 2006-2011
- Augmentation des marges opérationnelles de 23%
- Augmentation des bénéfices nets de 10% 
- Augmentation du cashflow, le flux de trésorerie, de 22%
- Augmentation de 34% des revenus des dirigeants
- Augmentation de 13% des salaires des employés
- Chute de 30% de l'indice du CAC 40
- Plus d'un tiers des emplois sont devenus précaires (CDD, stages, temps partiels subis, emplois en dessous du niveau de qualification)