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Attaques à Paris : survivant du 11 septembre, il a vu "1000 fois pire" au Bataclan
©Reuters

Attentats

Un Américain qui avait déjà échappé à la mort le 11 septembre 2001 se trouvait également au Bataclan vendredi 13 novembre, où il a été blessé.

C'est un double miraculé... ou l'homme le plus malchanceux du monde : Matthew était au pied du World Trade Center, le 11 septembre 2001, lorsqu'un avion a percuté la tour sud. Installévec sa femme et ses deux enfants dans la capitale française depuis juillet 2015, il se trouvait aussi au Bataclan le vendredi 13 novembre.

Blessé lors de l'attaque terroriste, il a été sauvé par un journaliste du journal Le Monde, qu'il a retrouvé à l'hôpital deux jours plus tard. Le quotidien raconte leurs retrouvailles, en expliquant qu'ils "se sont embrassés comme deux vieux amis et se sont promis de se revoir d’ici quelques jours pour 'boire un coup ensemble', voire 'toute une bouteille'".

Le 11 septembre, il se trouvait au pied du World Trade Center, en route vers un entretien professionnel, lorsqu'un avion a frappé la première tour.  "J'ai traversé presque la moitié de Manhattan en courant, explique-t-il au Monde. Mais ce que j'ai vécu au Bataclan était mille fois pire".

Il explique que le 13 novembre, sa femme a renoncé à l’accompagner au concert des Eagles of Death Metal parce qu’ils n’avaient pas trouvé de baby-sitter.

Pendant le concert, il a reconnu instantanément le son des armes et s'est donc dirigé aussitôt vers la sortie. Il rampait vers l’issue de secours à chaque fois que les terroristes cessaient de tirer pour recharger leurs armes et s’est retrouvé "à trois-quatre mètres de la sortie avec deux ou trois personnes sur moi. J’avançais centimètre par centimètre. A un moment, j’ai vu le rebord de la sortie au bout de ma main. J’ai pu m’y agripper avec un doigt, puis un autre…"

Il s'écroule alors sur le trottoir. Pensant que la fusillade était terminée, un journaliste du Monde, qui habite en face des issues de secours de l'enceinte et qui a filmé l'évacuation au moment de l'attaque, descend pour ouvrir la porte du hall de son immeuble pour que les rescapés puissent s'y réfugier. Daniel Psenny voit alors Matthew, allongé sur sa droite.

"Je faisais le mort, raconte Matthew dans un bon français. Quand j'ai senti qu'on me tirait par les bras, je n'ai même pas regardé. J'ai dit - ou bien pensé dans ma tête, je ne sais plus-  : 'Je t'aime, mon ange'", indique l'Américain.

C'est à ce moment-là que le journaliste est victime d'une balle, qui lui traverse le bras gauche. 

Trois jours après ce drame, les deux blessés se retrouvent, par hasard, dans le même hôpital. A seulement trois chambres d'intervalle ! "Je n'arrivais pas à dire les mots, indique Matthew. Je lui ai encore dit qu'il était mon ange".

Lu dans Le Monde

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