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Mort de Zyed et Bouna : 10 ans après, l'émotion est toujours aussi vive
©Reuters

Le souvenir

"Depuis l’annonce du jugement, les jeunes des quartiers ont la haine. On nous a donné comme message que les policiers sont intouchables", a déploré Adel Benna, le grand frère de Zyed.

Ca fait 10 ans aujourd'hui. Le 27 octobre 2005, Zyed et Bouna mourraient électrocutés dans un transformateur EDF après avoir tenté de fuir un contrôle policier. Aujourd'hui et comme chaque année depuis cette tragédie, les proches des deux adolescents se rassembleront devant la stèle érigée en leur mémoire.
Si l'émotion est encore vive, c'est bien parce que la relaxe prononcée à l'encontre des deux policiers le 18 mai dernier, a laissé un sentiment d'injustice. Dans une interview accordée à 20 Minutes, Adel Benna, le grand frère de Zyed se disait "désespéré". "Je suis totalement déçu et désespéré. Je ne crois plus du tout en la justice. Ne serait-ce que pour avoir un procès, il a déjà fallu dix ans. (...) La vraie justice n’existe pas. C’est toujours celle du plus fort et du plus plus puissant".
"Sa mort aurait pu permettre de faire avancer les droits des jeunes des banlieues. Depuis l’annonce du jugement, les jeunes des quartiers ont la haine. On nous a donné comme message que les policiers sont intouchables", a déploré Adel. "Nous pouvons nous résoudre à la mort de Zyed, car nous croyons au destin. Mais l’injustice qui persiste, c’est sa mémoire qu’on salit". Me Jean-Pierre Mignard, l'avocat des familles, a estimé sur Europe 1 que le premier jugement était "scandaleux" et évoqué "un apartheid judiciaire". Ce dernier a notamment saisi la justice pour que l'affaire soit rejugée "au civil".
Les tensions entre les jeunes de Clichy-sous-Bois et les forces de police sont toujours aussi vives. "Il y a encore plus de violences contre les policiers en 2015 qu'en 2005", expliquait Yannick Landurain du syndicat Unité-SGP à France Info. "Ces gens-là resteront toujours pareils, on peut faire tout ce qu'on veut, il n'y a pas de peur de l'uniforme, ils se sentent forts et la moindre étincelle peut faire dégénérer un contrôle d'identité".
Lu sur France tv info

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